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CR: Vins de la Côte de Nuits 2011 et 2012 aux Grands Jours de Bourgogne

  • oliv
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Je remonte ici ces éléments qui peuvent intéresser les amateurs de vins de Bourgogne. CR:


Côte de Nuits 2011 et 2012 aux Grands Jours de Bourgogne



Joyaux en Côte de Nuits




Domaine Lucien Boillot
Des 2012 actuellement en masse.
Le Gevrey propose un joli nez au fruit croquant, sur la grenade et le pamplemousse et un bouche juteuse et facile, très agréable.
Les premiers crus La Perrière et les Corbeaux gagnent en densité, toujours construits autour de ce fruit pur et net, avec une pointe de fermeté pour le premier et un surcroit d'acidité pour le second. Les vins sont bien définis, sans déficit de chair et semblent bien nés.
Avantage au premier cru Les Cherbeaudes, au nez délicat, sur la fraise et le menthol et à la très jolie bouche charnue, aux beaux tanins gras et à la finale d'une impeccable fraicheur.
De jolis vins fins, plutôt sur la délicatesse et au fruit pur très agréable.


Domaine Bouchard Père & Fils
Des 2012.
Rien de marquant sur le Gevrey, vin bien fait, net, irréprochable.
Deux superbes bouteilles que le Chapelle Chambertin, statué, dense, d'une grande qualité de texture et de densité et le Clos de Bèze, plus réducteur mais doté d'une matière magnifique, à la fois veloutée et masculine, d'une puissance contenue par une acidité parfaite produisant un équilibre d'école et des tanins remarquables de qualité.
Un futur grand vin !


Domaine Philippe Charlopin
Des 2011.
Nez plein, concentré et tirant sur les fruits noirs. Matière juteuse et savoureuse, tanins veloutés pour un beau Marsannay En Montchenevoy.
Le Gevrey VV gagne en volume et surtout en longueur. Sa construction joue là encore sur le velouté, par des tanins superbes et un équilibre suave remarquablement tourné.
Le Charmes Chambertin est moins immédiat, marqué d'un net boisé pas pour autant envahissant. La bouche est toute en présence tactile, en impact, sur une puissance de corps qui en impose. Attente impérative pour le laisser se détendre.
Une pleine réussite sur ce millésime difficile.


Maison Lou Dumont
Des 2011. Vins 100% égrappés, élevage fûts neufs à 50% sur les villages, 70% sur les grands crus.
Le nez du Gevrey est élevé, sur le grillé. Grande tension en bouche marquée par une pointe végétale. Un vin qui manque un peu de matière.
Le Gevrey cuvée Nature m'a semblé plus que strict, avec de faux airs de 2004, sur un végétal peu avenant et une acidité plutôt stridente.
Le Charmes Chambertin reste construit sur une tension très haute, avec toujours ce nez bizarre, entre le caoutchouc et le géranium. Si l'attaque semble très tendue, la bouche gagne en cohérence pour s'ouvrir sur une fraicheur qui sait trouver une forme d'équilibre en finale. Mais cette sensation de fragilité supportera-t-elle les accords sur table sans s'effondrer ?


Domaine Jérôme Galleyrand
Des 2012.
Marsannay La Combe du Pré et Fixin Les Champs des Charmes : deux vins assez proches en structure, dotés de hautes maturités et présentant des équilibres confortables, plus viril sur le Fixin, plus rond sur le Marsannay
Le Gevrey La Justice gagne en assise et en tenue en bouche, d'un équilibre juteux avec un beau fruit franc. Les tanins sont bien intégrés, un peu plus que sur la cuvée En Billard qui semble un peu plus ferme.
Le Gevrey En Croisette issu d'une vendange 100% entière gagne en nervosité ce qu'il perd en immédiateté. Vin plus difficile à goûter dans des conditions pas si évidentes, moins lisible que ces prédécesseurs.
Bilan : de jolis vins bien structurés, avec des bouches fruitées et bien définies. Un domaine à suivre.


Domaine Dominique Gallois
Deux Gevrey 2012 et 2011 décevants, avec des matières un peu diluées, particulièrement sur le 2011 qui tirait sur le végétal et la cendre froide, des notes que je retrouverais assez régulièrement sur ce millésime.
Le Combe au Moine 2012 n'est pas beaucoup plus convaincant, très linéaire et manquant résolument de concentration.
Je passe.


Domaine Geantet Pansiot
Des 2012.
Le Marsannay Champs Perdrix est puissant, un peu excessif, sur un corps concentré et une acidité un peu dissociée. Le Gevrey VV est plus en place même si je lui trouve là encore un côté viril qui, derrière une pointe réduite au nez, chahute pas mal le palais (de fillette) par sa concentration et un côté assez anguleux. Le premier cru En Poissenot gagne en volume mais semble caractérisé par un côté solaire un peu lourd, sur la figue et des notes un peu confites qui goutaient un peu lourdes par les chaleurs difficiles de la Maison des Vins de Marsannay.
Changement de registre sur le Charmes Chambertin où le volume puissant et racé du vin semble beaucoup plus cohérent, aux tanins massifs mais sans sécheresse. Un beau vin d'un grand potentiel.
Des vins puissants qui semblaient exacerber un peu à l'excès la générosité du millésime.
A revoir dans de meilleures conditions de dégustation.





Domaine Jean Michel Guillon
Des 2012. Vins 100% égrappés, élevage 100% fûts neufs.
Joli vin fruité à la bouche simple et agréable, sur de petites notes surmuries très faciles que ce Côte de Nuit. Semble prêt à boire.
Le Marsannay Les Portes Monopole m'a semblé marqué d'une petite pointe animale (bretts ?) et qui séchait fort sur la finale.
Changement de registre sur le Gevrey Cuvée Père Galland, un vin langoureux, à la douceur certaine, plein de fruit, avec un côté confit un peu excessif de générosité à mon goût.
Beau Gevrey VV, vin rythmé, bien mûr, offrant une matière suave et une jolie présence, notamment par une finale sur des tanins encore à fondre.
Le premier cru La Perrière déroule un équilibre assez semblable, avec un beau nez croquant mais une acidité peut être un peu plus élevée.
Gain de volume et d'ampleur sur le Petite Chapelle, vin juteux à la fine sucrosité dont la finale se retend grâce à une fine amertume.
Le Mazis emporte les suffrages par son surcroit de fraicheur et d'équilibre, sur une matière dense bien élancée par une acidité nette et bien intégrée. Très belle longueur finale.
Une production de lecture plutôt moderne avec des vins charnus, aux sucrosités peut être un peu excessive à mon palais mais dont le style peut plaire à beaucoup.
A suivre !


Domaine Harmand Geoffroy
Des 2012 mis en janvier hors GC.
Le Gevrey est net et bien fait, sans déficit de corps et sur un fruit agréable. La finale n'est pas très longue.
Le Gevrey VV m'a semblé plus rustique, sur une matière un peu légère qui finit sèchement.
Beau nez de fruits noirs sur le premier cru La Bossière mais la bouche reste un peu statique, manquant de reliefs et d'allonge.
Bien plus convaincu par le Lavaut St Jacques, ses notes fumées et sa belle texture franche et pleine.
La Perrière et le Mazis ne m'ont en revanche pas marqué.


Domaine Maume
Deux série de vins présentés : les 2011 produits par Bertrand Maume et les 2012 basculés en biodynamie depuis le rachat du domaine par Moray Tawse et Pascal Marchand.
Les 2011 :
Des vins très fins, marqués d'acidité élevées et d'un beau fruit croquant, sur la groseille et la framboise sur le Gevrey En Pallud comme sur le Lavaut St Jacques auquel on peut toutefois reprocher une finale un peu courte et une forme de fluidité que j'attribue aux faiblesses du millésime.
Changement total de registre avec les 2012 !
Le Gevrey En Pallud propose un joli nez fruité, sur la fraise mais la bouche est un peu chahuté par des notes de pâte à papier.
Très beau Champeaux, vin soyeux, juteux déroulant une matière moelleuse sans lourdeur.
Beaucoup moins convaincu par le Lavaut St Jacques qui m'a semblé un peu surmûri, avec des notes confites de fruits noirs qui tirent sur la figue et une forme de sucrosité qui lui donnait un côté massif et lourd.
Superbe Mazis en revanche où le beau nez de fruits noirs répond à une bouche énergique et puissante aux tanins de grande classe.
A suivre de près pour mieux comprendre l'influence des choix de la nouvelle équipe par delà les millésimes dans ce grand écart perçu !


Domaine Denis Mortet
Des 2011.
Le Fixin rouge Vieilles Vignes est un vin agréable doté d'une matière veloutée et rythmée de parfaite extraction marquée toutefois d'une pointe de végétal.
Derrière une petite réduction au nez, le Gevrey Vieilles Vignes déroule un équilibre d'école entre une maturité parfaite qui pose un corps juteux et plein et une acidité qui lui apporte rythme et fraicheur. L'élevage est encore bien perceptible mais sait éviter tout côté caricatural. Un beau vin en phase avec mes souvenirs .
Le Lavaut St Jacques offre un style très proche avec un surcroit de puissance et de volume, sur matière magnifiquement équilibrée et aux tanins brillants.
A attendre impérativement pour que l'élevage un peu dominant se fonde.
Rien à dire, de la très belle ouvrage !


Domaine Philippe Naddef
Le Gevrey En Songe 2011 est strict, sur une acidité un peu stridente et marqué d'un assez fort végétal. Le 2012 gagne en volume mais reste d'une austérité qui confine à la sévérité.
Le Champeaux 2011 est marqué de l'aromatique "greeny" comme disent les anglo saxons comme on a pu en rencontrer sur les 2004.
Son homologue en 2012 est en revanche nettement plus sérieux, sur un nez grillé et une matière concentrée, un peu brutale mais qui semble dotée du fond nécessaire pour bien évoluer.
Une série de vins au style un peu austère et qui détonent peut être dans un exercice aussi compliqué que la dégustation en série.


Domaine Rossignol Trapet
Des 2012
Le Gevrey VV est un peu lacté et assez fermé, sur un bouche un peu stricte à l'aromatique épicée. Beaucoup plus de densité et d'ampleur sur le premier cru Aux Combottes au nez précis et sérieux, sur de belles senteurs de fruits noirs et à la bouche dense et pleine.
Très beau premier cru Clos Prieur, au nez grillé et de fruits rouges et à la bouche salivante, nerveuse, d'une grande fraicheur et d'un très bel équilibre.
Curieux équilibre sur le Latricières, assez fermé, qui goutait curieusement, sur un côté doux acide compliqué à appréhender. Le Chapelle Chambertin est plus lisible, sur un nez serré et une très belle matière encore ferme. Fond de verre superbe.
Malgré une petite réduction au nez, le Chambertin emporte les suffrages par sa concentration sans excès, tout en velouté et ses tanins classieux. Superbe vin !
Très belle gamme.


Domaine Trapet
Des 2012.
Le nez du Marsannay est un peu réduit mais la bouche est agréable, croquante, sur une petite sucrosité confortable bien balancée par l'acidité. Joli vin franc.
Le Gevrey est plus pointu, sur une acidité assez haute mais qui donne une bonne énergie au vin qui joue sur une finesse agréable, sans grande puissance toutefois.
Le Chambertin est plus compliqué à appréhender, la marche du Grand Cru n'est pas immédiatement perceptible, le vin jouant dans un équilibre assez similaire à celui du Gevrey.



De Chambolle à Morey





Clos de Tart
Le 2012 propose une robe profonde et un nez luxueusement élevé, sur des notes fumées qui masquent en l'état de belles senteurs de fruits noirs.
La bouche offre une matière superbe, sur un velouté remarquable et une maturité haute qui sait éviter toute lourdeur.
L'ensemble est très concentré et appelle sûrement une longue garde pour se détendre et s'exprimer plus en fraicheur, en longueur et en naturel, quand les rouages un peu visibles de la belle mécanique se seront fondus.
Au vu de la matière première superbe, on doit pouvoir être serein !


Domaine Digioia Royer
Des 2012.
Le Chambolle est sur les fruits noirs mais sa texture est ferme, avec une assez forte amertume.
Le Vieilles Vignes semble très extrait, ce qui lui fait perdre en charme et en équilibre.
Même lecture sur le premier cru Gruenchers, là encore marqué par une pointe amère.


Clos des Lambrays
Le 2011 possède une robe légère, sur le rubis. Son nez est marqué par des notes de cendre froide et un végétal assez fort. La bouche est légère, construite autour d'une acidité élevée, sur une matière précise mais de demi corps. Finale salivante mais manquant un peu de fond.
Pas de 2012 présenté mais un 2013 que je me sens bien incompétent à décrire.


Domaine Lignier Michelot
Des 2012.
Joli Chambolle VV d'une impeccable extraction, sur une matière veloutée et un joli fruit croquant. En La Rue de Vergy est tout aussi agréable à goûter, là encore marqué par cet équilibre délicat. Le Morey Vieilles Vignes gagne en puissance sans sacrifier au charme et à sa pureté de fruit.
Le premier cru Les Faconnières est plus viril, sur une tension plus importante et un côté un peu plus strict.
Très beau vin, plein, droit et d'une belle puissance sans excès que le Clos de la Roche avec toujours ces délicates notes de petits fruits rouges retrouvés sur chacun des vins.
Un gamme superbe, aux vins bien définis, lisibles, délicats et d'un naturel remarquable.
Bravo au domaine !
***

Entre la distance entre les lieux de dégustation, la nécessité de trouver une place où déposer la voiture et la foule des Grands Jours qui n'a jamais aussi bien porté son nom, nul besoin de vous dire que les heures défilent plus vite que les verres ne se remplissent et le carnet ne se noircit.

Alors que j'aperçois au loin en pleine dégustation mon président Galinsky, un connaisseur qui ne raterait l'évènement pour rien au monde et que je retrouverai ce soir pour une jolie soirée étape, au moment où j'aperçois mon vieux Gui promenant sa casquette en peau de fesses et, j'espère son micro pour attraper de l'info de première main, on me tape sur l'épaule !
J'ai le plaisir de retrouver un amoureux du vin que je ne croise que trop rarement, une pointure d'une gentillesse à hauteur de son savoir, un Monsieur, l'ami David Rayer !
Si l'homme a dédié son temps et son œuvre aux vins d'outre Rhin, réduire ses compétences à cette seule région serait confondant de naïveté et comme oublier que doubler la distance à un Usain Bolt, c'est multiplier ses chances de médailles olympique et de records du monde !
Nous nous séparons bien trop vite en espérant se revoir bientôt.
***

Avec toutes les réserves inhérentes à l'exercice compliqué qu'est la dégustation en batterie, l'évènement permet toutefois de tirer des enseignements transversaux sur le niveau du ou des millésimes présentés comme sur les styles différents, parfois divergents de vinification ou d'élevage entre les domaines.

Je tire de cette manifestation, comme des dégustations qui suivront dans ce fil, un bilan personnel que je vous livre et qui confirme mes impressions sur fût de cet automne :

Le millésime 2012 en Côte de Nuits semble remarquablement bien né, avec des matières d'une évidence de concentration naturelle assez remarquable, tout en chair et en volume contenu par de belles acidités, sur un fruit souvent d'une grande pureté et qui permet de soutenir des élevages même ambitieux.
On retrouve une densité de bouche confortable et pleine sans les excès solaires des 2009, avec une densité et une présence tactile qui m'évoque des 2010 plus immédiatement accessibles.

Dégusté en parallèle, 2011 peine à cacher une parenté avec le millésime 2004 et de nombreuses faiblesses de fond, des acidités souvent très, trop hautes, et un manque de matière patent allié à de régulières notes végétales qui pourraient bien constituer un marqueur lors des dégustations à l'aveugle.

Si les rendements en 2012 ont été moins catastrophiques en Côte de Nuits qu'en Côte de Beaune, l'année n'a pas été faste et la demande mondiale croissante dont témoigne la diversité des nationalités croisées lors de ces Grands Jours rend les disponibilités réduites et les prix en hausse constante.
Des arbitrages seront à faire pour l'acheteur et nul doute pour ma part que 2012 mérite louanges et donc peut être quelques efforts lors de la décision finale.


Oliv
25 Mar 2014 09:16 #1

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Très beau compte rendu, merci !
Je ne doute pas un seul instant de la qualité du millésime 2012 en Côtes de Nuits, mais, malgré un joli millésime, les prix à la hausse risquent de me dissuader d'acheter. Je viens d'ailleurs de recevoir les prix du Domaine Arlaud : Clos Saint Denis +27% et Bonnes-Mares +30%. Je passe.
25 Mar 2014 09:31 #2

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olivier,
tu tailles sévère un short aux 2011 tout de même et peut-être un peu rapidement, non ?
le prochain coup on envera michel, ce sera plus sûr et t'évitera de te faire tailler un short sur FB ;)
25 Mar 2014 19:12 #3

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en même temps se faire tailler un short par ce genre de marchand je sais tout, c'est je trouve un véritable honneur, ça prouve qu'Oliv est lu et que son honnêteté ne plait pas à ceux qui ont du vin à vendre...
25 Mar 2014 19:43 #4

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disons que le fossé se creuse chaque jour un peu plus entre certains vendeurs et certains acheteurs...
25 Mar 2014 20:10 #5

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Eh oui, c'est surtout tout l'intérêt sans cesse grandissant d'LPV qui dit ce que les pro et tout ceux qui ont un intérêt financier dans le vin ne disent pas. Une mine d'or pour amateur, surtout quand c'est quelqu'un d'intègre et d'amateur passionné comme Oliv qui s'exprime.
Une telle violence dans les propos montre à quel point LPV fait peur au Monsieur je sais tout qui est juge et partie et par ricochet à ses ouailles suiveuses. ;)
25 Mar 2014 20:16 #6

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Bonsoir à tous,
J'apprécierai que l'on évite de trop dériver en se concentrant sur le fond de mon propos dont j'ai conscience qu'il constitue un avis ferme que je ne manquerai pas de réévaluer si de futures dégustations infirment ces impressions dans le contexte.
Nul besoin d'importer ici les aigreurs de celui qui m'a un jour insulté publiquement pour des motifs qui ne regardent que lui et dont je me contrefous à un point qui pourrait donner à un astrophysicien une certaine idée de l'infini.

Amicalement,
Oliv
25 Mar 2014 20:25 #7

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Salut Oliv et merci,
ce salon était-il ouvert à tout le monde, pouvait-on y acheter du vin?

Fred,
je suis un peu comme toi à vouloir défendre une bonne partie des millésimes dit faible (tu me diras si je me trompe!), mais si à force d' en déguster un, un LPVien découvre des défauts
qui reviennent de manière presque systématique, je comprend (et j' espère) que ce dégustateur en fasse part à LPV, évidemment sans le clouer au pilori.

Amicalement,
Paul
25 Mar 2014 20:35 #8

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le but d'un forum comme LPV est justement de dire ce qui a plu et ce qui n'a pas plu.
olivier, je ne doute pas une seule seconde qu'un avis pouvant paraitre ferme un jour, soit changé si besoin est lors d'un éventuel vieillissement bénéfique, je te connais assez pour savoir que tu le feras sans hésiter le cas échéant.
il y a des vins qui évoluent mal dans de belles années et d'autres très bien dans des années pourtant plus compliquées, le dire on est là pour ça.
on sait que 2011 en rouge est hétérogène et que 2012 semble meilleur pour le moment.
la suite dans quelques années ;) quoique j'ai sorti des 2012 pour voir...
25 Mar 2014 20:51 #9

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Bonsoir

Pas tout suivi sur ces histoires qui ne me disent rien et je ne ferais pas comme le préconise Jean Cocteau ( dans les mariés de la Tour Eiffel, il fait dire à l'un des protagonistes : puisque ces mystères nous dépassent feignons d'en être les organisateurs!!), mais dans ma petite expérience je rejoins volontiers Olivier, les 11 sont assez globalement en retrait pour ne pas dire davantage.

Les 12 me semblent supérieurs et les prix dans plusieurs domaines explosent, les Bourguignons devraient être plus sages, un retour de bâton n'est jamais impossible.......

R
25 Mar 2014 20:56 #10

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:S comme Rachid je suis aux fraises, j'attends donc la parution des enregistrements dans la presse ;)

Marc
25 Mar 2014 22:08 #11

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Franchement il n'y a pas photo sur les pinots entre 11 et 12 .......j'ai passé 4 jours à comparer et c'est sans appel :)o
Le côté terrien et souvent évolué des 11 me fait un peu peur ......:S

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
25 Mar 2014 22:11 #12

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et je dirais même plus...
Chez Colin et même chez Rousseau l'écart me paraît flagrant en faveur des 2012
AL
26 Mar 2014 09:02 #13

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Effectivement 2012 est bien supérieur à 2011 sur les domaines que je pratique.

Maintenant 2011 est tres hétérogène et demande une sélection sévère des domaines voire des cuvées. Mais il y a des pépites, je parle de la Cote de Nuits en Rouge, et il faut toujours se méfier de juger les petits millésimes en Bourgogne trop vite dans leur jeunesse. J'ai eu souvent de belles émotions 10 - 20 ans plus tard. Maintenant j’achète peu ce millésime.

En blanc 2011, ce n'est pas ma tasse de thé clairement.

Didier
26 Mar 2014 12:13 #14

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Effectivement 2012 est bien supérieur à 2012 sur les domaines que je pratique.

Ca dépend quand même ! :P
26 Mar 2014 12:59 #15

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Oups je corrige. merci
26 Mar 2014 13:27 #16

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Bonsoir,

Oliv à très bien résumé les différences de millésimes entre 2011 et 2012... Il n'y a pas photo entre ces deux années. Autant l'un est gourmand, plein d'équilibre, complet alors que l'autre est strict, manquant quelquefois de profondeur affichant des tanins pour le moins secs et sévères.

Je plussoie également sur certains 2011 qui sont tout... sauf plaisant....

Maintenant, il y a tout de même de beaux vins sur 2011, mais il faut les chercher et pouvoir les trouver, car ils ne sont pas légions !

Eric
26 Mar 2014 22:01 #17

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Je n'ai pas bien saisi le scoop - si scoop il y a - 2012 est un gros millésime en Bourgogne, concentré et puissant et 2011 un millésime à faible concentration style 2007 ; tous ceux qui ont dégusté ces deux millésimes s'en sont rendu compte non ?

Michel
26 Mar 2014 22:09 #18

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  • milleret jean luc
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""Maintenant, il y a tout de même de beaux vins sur 2011 ''

Et parfois , il n'est même pas nécessaire de sortir les grosses coupures pour se faire plaisir . ..comme ces magnifiques cuvées d'un petit domaine de Saint Aubin !! C'est certain qu'en 2011 , je ne vais pas casser la tirelire pour acheter des grands crus plus chers que les 2010 et je pense même faire l'impasse sur 2012 et 2013 ....comme Claudius ma priorité est ailleurs avec la sortie des 2010 dans le Piémont .
26 Mar 2014 22:22 #19

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Bizarre... ou bien j'ai de la chance

Parce qu'à présent j'ai bu des trucs plutôt sympa en rouge 2011... Même s'il est clair que ça peut manquer un peu de fond. En blanc par contre je suis effectivement moins convaincu...

Amicalement
Fr.-Xavier
27 Mar 2014 09:28 #20

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DidierT écrit: En blanc 2011, ce n'est pas ma tasse de thé clairement.

fx écrit: En blanc par contre je suis effectivement moins convaincu...


Bonjour,
Je pense que comme d'habitude, tout dépend du vigneron. Sur la base de ce que j'ai goûté, chez Pierre Morey, Ramonet et Roulot, leurs blancs en 2011 sont très bons. Après il est clair que le profil du millésime est bien différent de 2010 mais pas inintéressant du tout selon moi !
Bien cordialement.

Médéric - LPV Lyon
"Le vin est un professeur de goût, il est le libérateur de l'esprit et l'illuminateur de l'intelligence." (Paul Claudel)
27 Mar 2014 10:27 #21

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Bizarre, moi jusque là je suis plus convaincu par les blancs que les rouges sur 2011. je trouve que sur les années difficiles, les blancs s'en sortent souvent mieux que les rouges.

Florent
27 Mar 2014 10:55 #22

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  • Thierry Debaisieux
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Comme Florent et Méderic, j'ai goûté et acheté quelques blancs de la Côte de Beaune qui me semblaient très agréables.
Mais je n'ai pas l'expérience de Didier en Bourgogne.
A ceux que cite Médéric, on peut ajouter les vins de Michel Bouzerau et de Morey-Coffinet, par exemple.

Amitiés,
Thierry
27 Mar 2014 20:54 #23

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Thierry,

Je n'aime pas les généralités, surtout en Bourgogne, et je viens d'en faire une (td) :S

Il y a effectivement des domaines qui ont réussi de belles choses en 2011, Bernard Moreau et Pierre Boisson par exemple me viennent à l'esprit. Je reste cependant d'un avis mitigé et j'avoue ne pas me battre pour acheter ce millésime. Je suis tres sélectif.

Amitiés,
Didier
28 Mar 2014 01:25 #24

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Merci, Didier, pour cette réponse.

J'avais oublié de citer Bernard Moreau. J'ai reçu ma petite allocation de 2011 et j'ai bu avec plaisir une Maltroie.

Je n'ai pas mis beaucoup de 2011 en cave: uniquement ceux de Droin, Dauvissat, Morey-Coffinet, Bernard Moreau, Sylvain Langoureau et les Perrières de Bouchard plus une découverte, le Corton-Charlemagne de Michel Voarick, réussi, je pense, dans ce millésime.

Amitiés,
Thierry
28 Mar 2014 07:30 #25

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Je n'aime pas les généralités, surtout en Bourgogne, et je viens d'en faire une.

Vade retro relativisme ! :D

Tenter de poser quelques lignes directrices spécifiques à des millésimes et essayer d'en tirer une forme de bilan, c'est toujours tracer droit et donc, inéluctablement, s'exposer à des raccourcis, parfois des injustices et donc sûrement à de belles surprises qui ne manquent jamais d'arriver en bouteille.

Il n'en reste pas moins qu'il y a des millésimes mieux nés que d'autres, ce qui me semble être le cas de 2012 par rapport à 2011.

Oliv
28 Mar 2014 08:19 #26

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Il n'en reste pas moins qu'il y a des millésimes mieux nés que d'autres, ce qui me semble être le cas de 2012 par rapport à 2011.


Olivier,

Après tes dégustations, les blancs de la Côte de Beaune te semblent-ils plus réussis en 2012 qu'en 2011?
Merci d'avance pour ta réponse.

Amitiés,
Thierry
28 Mar 2014 20:26 #27

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Bonsoir Thierry,
Mon passage sur les Grands Jours s'étant concentré sur les vins de la Côte de Nuits, il m'est plus difficile de tenter un jugement sur les blancs.
Sur les vins que j'ai pu goûter, je trouve toutefois une densité, un volume donc peut être un potentiel supérieur aux 2012 là où les 2011 présentent des acidités plus hautes, moins de chair et parfois des notes végétales (Suze) assez marquées.

Mais je pense la marche plus conséquente en faveur de 2012 sur les pinots que sur les chardonnays, un effet des rendements naturellement bas sur ce millésime peut être.

Amicalement,
Oliv
28 Mar 2014 20:55 #28

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Mais je pense la marche plus conséquente en faveur de 2012 sur les pinots que sur les chardonnays

Merci, Olivier, pour cette réponse précise.

Amitiés,
Thierry
28 Mar 2014 21:04 #29

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Sans vouloir généraliser (ce qui est certes un peu le pitch du fil - ne pas généraliser), les blancs bourguignons souffrent généralement moins des aléas climatiques que les pinots. Le Pinot est un animal sensible, tardif et créatif... Le Chardonnay est souvent décrit d'une terminologie peu avenante, comme quoi il peu s'adapter un peu partout et sous n'importe quel climat. L'exemple de 1992 est particulièrement parlant. Difficile en rouge, grand en blanc.

De fait, je pense qu'il est ardu de juger un millésime bourguignon sur ses blancs. C'est, à mon sens, les rouges qui sont les juge de paix. La maturité des pinots, leur intensité peuvent parler, avec tout ce que la dégustation de vins jeunes peut cependant amener de jugement précoce. J'ai dernièrement pu en juger avec le Pommard Pézerolles 2008 de Voillot qui m'avait tout simplement sidéré sur fut et qui s'est révélé si commun en bouteille quelques années plus tard. A regouter évidemment.

Mais c'est vrai que du peu de 2011 et 2012 qu'il m'ait été amené de déguster, 2012 semble partir avec quelques longueurs d'avance et pour être particulièrement intéressant. De là à dire que l'un des deux est à encaver en priorité, sans subir les foudres de la profession...

Cordialement,

Hervé
28 Mar 2014 23:51 #30

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