Nous voici réunis chez ce Maître es dégustation que le monde entier nous envie, administrateur émérite de ce divin forum et membre très actif de notre cercle, j'ai nommé Luc !
Nous explorons les vins rouges de la Côte d'Or, sur le millésime 1999.
Comme d'habitude, les vins sont servis à l'aveugle, par série de trois vins, dans un ordre aléatoire.
Les flacons ont été ouverts à 13h30, goûtés pour vérification et rebouchés.

Domaine Beck-Hartweg - Riesling Grand Cru Frankstein 2010
En guise d'apéritif, vin blanc au nez d'agrumes, beau corps, riche mais la tension arrive sur le final.
Une majorité d'avis propose un Riesling en Alsace.

Les robes des vins étant plus ou moins évoluées, je ne m'étendrai pas sur leurs diverses nuances orangées.

1. Domaine Jean-Luc Joillot - Beaune Montagne Saint Désiré 12,5/20
Nez d'épices, de réglisse, une touche de sous bois.
Le vin est de demi corps, laissant ressortir une acidité et un tanin un peu anguleux.
Le final est un peu amer.

2. Domaine Maldant - Aloxe-Corton 1er cru Les Valozières 12/20
Nez métallique, viandeux et un peu de carton mouillé.
Bouche très serrée, aux connotations végétales, manquant de corps.
Le final est dur, pas très long.
Bof.

3. Domaine Henri Gouges - Nuits-Saint-Geroges 1er cru Les Saint Georges 14/20
Nez un peu plus discret et, semble-t-il, plus élégant que les deux prédécesseurs.
Bouche plus équilibrée et plus corpulente que les deux premiers vins de cette série.
Ce n'est pas le grand extase mais le tanin est plus civilisé. Beau fruit rouge.
Finale moyenne.

4. Domaine Bouchard Père et Fils - Beaune-Grèves Vigne de l'Enfant Jésus 15/20
Nez de café, de fruits rouges, note mentholée.
Bouche ample, notes de tabac et de réglisse, beau corps.
Tanin mûr, long final.

5. Momessin - Clos de Tart 13,5/20
Belle évolution au nez, notes de fruits et d'épices, touche boisée.
Beau fruit en bouche accompagné de réglisse.
Final un peu dominé par l'acidité et le tanin.

6. Domaine Bertrand Ambroise - Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Vaucrains 14/20
Nez plus cadenassé, un peu torréfié.
Bouche dense, assez large, tanin mûr mais présent.
Long final marqué par une note d'élevage.
Un peu démonstratif.

7. Clos Saint Landelin - Alsace Pinot Noir 15,5/20 (le pirate de la soirée)
Nez viandeux, d'orange sanguine et de fleurs.
A l'aération, apparaissent des notes fruitées formant un ensemble assez complexe.
Belle construction en bouche, de l'équilibre, de la fraîcheur.
Long final avec un beau retour fruité.

8. Domaine Bouchard Père et fils - Volnay 1er cru Cailleret ancienne cuvée Carnot 14/20
Nez moins ouvert que le vin précédent, sur les épices et les fruits rouges.
Bouche encore stricte, marqué par un tanin saillant qui doit se fondre.
Final moyenne.

9. Domaine Comte Armand - Pommard 1er cru Clos des Epeneaux 13/20
Nez de sous bois, note de fruits.
Bouche très serrée, acidité marquée.
Final moyen.
Le tanin doit s'arrondir mais je ne suis pas très confiant.

10. Domaine Charlopin - Echezeaux Grand Cru 16/20
Nez très grillé sur l'élevage, touche épicée.
Bouche ample, équilibrée, tanin abondant mais soyeux.
Long final sur un beau fruit rendant le vin frais et élégant.

11. Domaine Régis Rossignol-Changarnier - Volnay 1er cru 14/20
Nez d'épice, de fruits un peu acidulés.
Bouche un peu stricte, tanin marqué mais final moyen.

12. Domaine Jean-Luc Joillot - Pommard 1er cru Les Petits Epenots 16/20.
Nez de fleurs, de réglisse, clou de girofle.
Beau corps, structure ferme mais élégante.
Final très long, soutenu par un tanin élégant, juteux.
Très beau.

13. Domaine Armand Rousseau - Gevrey-Chambertin 1er cru Clos Saint-Jacques 18/20
Nez de fruits très élégant,
Bouche tout à la fois dense, corpulente mais avec beaucoup de finesse.
Tanin soyeux, très intégré.
Final très long, avec une très belle acidité.

14. Domaine Charlopin - Chambertin Grand Cru 17,5/20
Nez un peu torréfié, de fruit rouge.
Si la bouche est un peu plus marquée par l'élevage, en revanche, il est parfaitement équilibré.
Final long, frais, rémanent sur de beaux arômes.

15. Domaine Chantal Lescure - Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots 14/20
Nez un peu animal, touche d'épices.
Bouche assez massive, manquant de finesse,
Tanin rugueux.

16. Domaine Faiveley - Corton Clos des Cortons Faiveley 13/20
Nez épicé,
Bouche assez stricte avec un tanin très anguleux.
Final moyen.
Un vin assez serré, peu plaisant.
Va-t-il s'harmoniser ?

17. Domaine Faiveley - Nuits-Saint-Georges Aux Chaignots 12,5/20
Nez assez fruité sur la groseille et la framboise, touche florale aussi.
Bouche à l'instar du vin précédent avec ici une acidité un peu plus marquée empêchant probablement le tanin de dominer la bouche.
Bof.

18. Domaine Amiot-Servelle - Chambolle-Musigny 1er cru Les Charmes 12/20
Nez épicé,
Bouche courte, dominée par l'acidité.
Peu de corps.
Franchement un vin peu engageant.

Voici donc les notes de dégustation.

Les vins de l'after demain ainsi que le classement.

Bonne nuit,

Olivier

étonnant de voir une millésime si plébiscité à ce niveau :

Oufti le Clos de Tart noté ainsi ! Sans doute trop jeune

Bons "afters" !!!-D

Laurent Lab

Autant le dire tout de suite, le niveau moyen était décevant. Des vins aux acidités marquées et aux tannins durs, qui pour certains (et pas des moindres) ne se feront à mon avis jamais, même si j'espère bien sûr me tromper.
Il y avait tout de même moyen de faire grand dans ce millésime comme le prouve Le Clos St Jacques de Rousseau qui a facilement dominé les débats. Charlopin, dans un autre style, s'en sort très bien également, avec des vins certes boisés, mais nettement plus mûrs que la moyenne, et aux tannins d'un soyeux qui évoquent ceux qu'on retrouve dans les meilleures cuvées de Guigal.
Un millésime à mon sens largement surestimé, même si je pourrais déjà écrire les vingt messages suivants qui vont nous expliquer qu'il faut encore attendre...
Pour terminer, lors de l'after, un petit Vin de Pays de l'Hérault 1999 a remis tous ces Bourgogne prétentieux à leur place en leur montrant ce qu'était la véritable grandeur, celle du vin plutôt que celle de l'étiquette.

Luc

Au hasard, Grange des pères... Je l'ai reconnu en blanc le 20 avril mais je n'ai pas osé le dire...

OK, je m'en vais...

Lab

Tiens c'est marrant mais dans le forum Bordeaux on nous dit justement que c'est parce que le vin est dans la phase de fermeture de ses 10-15 ans et qu'il est impossible de les juger... m'enfin... on m'aurait menti ?

Blague à part, je pense aussi que 1999 n'est pas forcément top. Il est clair que si les vins sont sur l'acide et le tannin (sec), ça ne va pas se faire même dans 10 ans.

on m'aurait menti ?

Non, je pense surtout que tu as mal lu...

Luc

ouch, y'a de sacrés déceptions là ... dommage

c'est vrai qu'il y a un sentiment de déséquilibre général !

Des vins aux acidités marquées et aux tannins durs, qui pour certains (et pas des moindres) ne se feront à mon avis jamais, même si j'espère bien sûr me tromper.

maiiiis non Luc, c'est beaucoup trop jeune allons, surement fermé -

Pour terminer, lors de l'after, un petit Vin de Pays de l'Hérault 1999 a remis tous ces Bourgogne prétentieux à leur place en leur montrant ce qu'était la véritable grandeur, celle du vin plutôt que celle de l'étiquette.

Les 99 que j'ai pu boire (Cras de Roumier, Hauts Doix de Groffier et Gevrey de Dugat mais aussi Servoisine de Joblot et quelques autres) me semblent être des vins tout à fait honorables. Il suffit aussi peut-être de mieux choisir ses approvisionnements Par ailleurs Rousseau représente l'élite bourguignonne et même française tout comme ce vin de pays de l'Hérault j'imagine élaboré par Laurent V. Pas surprenant qu'ils se tiennent si bien c'est le contraire qui aurait été contrariant, non?

bonne journée

R

Disons que 99 a toujours du ce profil viril, dur et musclé. Les vins que j'ai bu dans ce millésime ne m'ont pas transporté sur un nuage non plus, c'est encore très serré. Par contre je suis confiant sur l'avenir, car ils ont les moyens justement de bien vieillir.

Je suis étonné de Clos de Tart, ça m'engage à le laisser de côté encore un petit (grand) temps.

Pour Amiot Servelle, Amoureuses 99 était excellent, je suis étonné du niveau de Charmes.

Je reviens quelque peu sur cette dégustation à laquelle, et c'est un euphémisme, j'étais impatient d'assister.
Clairement selon la formule consacrée, la déception a été à la hauteur de l'impatience.
Comme l'a souligné Luc, et les commentaires postés vont dans le même sens, les vins présentaient pour la plupart un excès d'acidité et une présence tannique importante flirtant même pour certains avec la sécheresse.
Ces vins, à mon humble avis, ne se feront jamais.

Personnellement, j'ai regoûté le Clos de Tart en fin de soirée et, même après cette aération de deux heures, le vin n'a pas évolué favorablement.
Au-delà de la réputation du millésime, et comme le dit Rachid, en sélectionnant ses approvisionnements, les meilleurs sont tout de même de franches réussites.
Il y avait donc moyen de présenter un beau vin, équilibré et gourmand.
Charlopin, au-delà de son style, démontre qu'on peut produire de belles cuvées, même si les adversaires des vins élevés ne souscriront pas à ce style.
Mais il faut reconnaître la maturité des cuvées et, si il faut leur chercher des poux sur la tête, on peut pointer un fruit quelque peu effacé.

Belle surprise en revanche pour le Pommard de Jean-Luc Joillot et le Beaune-Grèves Vigne de l'Enfant Jésus de Bouchard.
Je n'ai pas aimé le style des vins de Faiveley, très faible au regard des meilleurs de même que le vin du domaine Amiot-Servelle.

En ce qui concerne les afters, notre hôte a joué la carte du thème (millésime 1999) jusqu'au bout ... et toujours à l'aveugle (hum, impitoyable pour ce qui me concerne )

Château Simone : un superbe blanc démontrant sa capacité à vieillir harmonieusement tout en conservant une grande fraîcheur. Impressionnant.
Domaine Henri Gouges - Nuits-Saint-Georges 1er cru Perrières blanc : une première pour moi, assez déroutante puisque vinifié à partir de pinot noir à raisin blanc. Néanmoins une belle réussite !
Domaine des Comtes Lafon - Meursault Clos de la Barre : une bouteille qui a bien évolué et qui me semble à maturité, croquante et gourmande.
Domaine de la Grange des Pères (rouge) : démonstration (mais pour les aficionados, en est-ce encore une ?) de la grandeur de ce cru. Equilibre, finesse du tanin, soyeux de la texture ... bref, le grand vin tout simplement.
Et le bouchon est décidément tenace, gâchant un Clos des Papes pour notre plus grande déception.

Olivier

Si on peut se poser des questions sur les vins qui semblent sécher en finale,je suppose que l'acidité,pour autant qu'un minimum de matière soit bien présente,pourrait donner dans quelques années des vins intéressants.
Leurs prédécesseurs de trois millésimes en étaient de beaux exemples,non?
Et les bons 2009 ne manquant normalement pas de matière,de corps,il ne reste plus qu'à espérer que cela vienne...

Déception aussi apparemment que cet "Epeneaux" du Comte Armand qui devrait être au top d'une telle dégustation.
Dans dix ans peut-être.

jlj

Pas de notes détaillées en ce qui me concerne, je me contenterai donc de classer les vins en trois catégories.

Ceux qui sont très bons voire même excellents

A tout seigneur tout honneur, le Clos St Jacques de Rousseau (18,5/20), d'une grande finesse de texture, complexité, maturité et élégance conjugués, vraiment superbe et au niveau attendu.
Pas très loin derrière, les Chambertin (17,5/20) et Echezeaux (17/20) de Charlopin qui sont des vins dont le boisé rebutera sans doute ceux qui y sont allergiques, mais qui ont des qualité en bouche incontestables, alliant maturité et soyeux de texture rares dans ce millésime. J'ai pour ma part beaucoup aimé.
Une surprise pour moi que ce Pommard 1er Cru Les Petits Epenots de Jean-Luc Joillot, que je ne connaissais pas, et qui s'est montre charmeur, tant au nez qu'en bouche, même si les tannins sont encore assez présents.
Le pirate de la soirée, le Pinot Noir du Clos Saint Landelin (16,5/20), s'est également très bien comporté et n'a pas eu à rougir dans cet aréopage d'étiquettes prestigieuses.

Ceux qui sont un peu raides aujourd'hui mais pour lesquels l'espoir est permis

J'ai bien mieux apprécié que mon ami Olivier le Pommard Clos des Epeneaux du Comte Armand (16/20), bien mûr et dont les tannins, s'ils sont encore bien présents, ne me semblaient pas marqués par la sécheresse. A attendre avec confiance selon moi.
Il en va de même pour le Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains de Bertrand Ambroise (15,5/20), dont les tannins m'ont paru présenter la maturité suffisante pour bien évoluer.
De l'espoir également pour les Volnay Caillerets Ancienne Cuvée Carnot (15,5/20) et Beaune Grèves Vigne de l'Enfant Jésus de Bouchard (15/20), qui semblent bien construits et mûrs, même s'ils sont encore marqués par des tannins solides.
Le Volnay 1er Cru de Rossignol-Changarnier (15/20), bien qu'un peu réduit et avec des tannins très présents, nez a pas semblé dénué de qualités en bouche.
Enfin, le Clos de Tart (14,5/20) qui, s'il s'est montré un peu réduit au départ, s'est ouvert sur un très beau fruit à l'aération, accompagné de notes d'écorce d'orange. La bouche montre de l'ampleur et une belle longueur mais est encore fort tannique, à attendre.
En ce qui concerne le Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Saint Georges de Gouges (14/20), j'ai hésité entre cette catégorie et la suivante, tant la bouche est à ce stade encore très stricte avec des tannins très présents. Étant donné que je n'ai pas noté de défaut véritable, je garde cependant de l'espoir, d'autant plus qu'il s'agit du style habituel de la maison, avec des vins souvent très longs à se faire.

Ceux qui n'offrent aucun plaisir aujourd'hui et pour lesquels j'ai perdu espoir

Restent cinq vins (sur 18, ce qui est loin d'être négligeable), marqués par des fortes acidités, des tannins secs et/ou de fortes amertumes, à mon sens rédhibitoires, pour lesquels je ne peux imaginer une évolution favorable. Les deux vins de la maison Faiveley, Corton Clos des Corton (12,5/20) et Nuits-Saint-Georges 1er Cru Aux Chaignots (13,5/20) sont de ceux qui font que j'ai abandonné les achats à cette adresse.
Le Chambolle Musigny 1er Cru Les Charmes du Domaine Amiot-Servelle (13,5/20) ne possède de charme que dans son nom et les mêmes défaut que les deux précédents.
Je passe sur les deux premiers vins dégustés, qui n'offrent et n'offriront sans doute jamais aucun plaisir, et qui ont donné le ton de cette dégustation, qui ne fut pas la us plaisante du CRD-LPV Belgique, même si mes notes sont parfois un peu moins sévères que celles d'Olivier.

Ceux de l'after

Je laisserai à mes condisciples le soin de présenter les vins servis lors de l'after, vu que je ne les ai bien entendu pas dégustés à l'aveugle, contrairement à eux.
Je me contenterai donc de les citer :

Domaine Henry Gouges - Nuits-Saint-Georges 1er Cru La Perrière 1999 : Aucun d'entre eux n'a retrouvé la région et encore moins le cépage, mais il faut avouer que ce n'était pas très facile.
Chateau Simone - Palette 1999 : tout le monde est parti sur un Riesling, et je dois bien avouer que j'aurais fait de même, tant les notes d'hydrocarbures étaient présentes. Ça m'a tout de même bien fait sourire et a constitué ma petite vengeance après le concours de Chimay où certains participants ont eu l'outrecuidance d'être mieux classés que moi. Décidément, le respect se perd...
Domaine des Comtes Lafon - Meursault Clos de la Barre 1999 : ici, ils ont été meilleurs et se sont tous dirigés vers la Côte de Beaune, mais c'était plus facile.
Domaine de la Grange des Pères rouge 1999 : après avoir été remis sur le droit chemin, s'étant tous égarés dans le Rhône nord, La Grange des Pères a rapidement été évoquée. Connaîtraient-ils mon attirance pour ce grand vin et sa présence dans ma cave ? Qui a dit que les Bourgogne vieillissaient mieux que les Languedoc ?
Clos des Papes 1999 : ils ont dit qu'il était bouchonné, je n'étais plus en état de confirmer...

Luc

Ah je vois que l'Epeneaux vient de remonter au classement lors de la deuxième étape... C'est quelque peu rassurant.

jlj

Merci Olivier pour le CR de la dégustation et des vins de l'after !

Il m'a semblé que nous étions assez unanimes sur le profil général de la plupart des vins dégustés (acidités hautes et tannins durs), ce que le tableau général des cotes devrait confirmer.

Pour terminer, lors de l'after, un petit Vin de Pays de l'Hérault 1999 a remis tous ces Bourgogne prétentieux à leur place en leur montrant ce qu'était la véritable grandeur, celle du vin plutôt que celle de l'étiquette.

Je ne pourrais pas mieux résumer mon sentiment au sortir de cette dégustation... Encore merci Luc pour ce très beau moment !

Magnifique série "d'after" en tout cas!

Pouvoir servir cinq magnifiques vins dans ce même millésime 99, c'est bien d'y penser mais c'est encore mieux de pouvoir le faire...
Ce qui permet en l'occurrence d'avoir une (toute) petite mise en comparaison avec 4 autres régions.

jlj

J'ai comme l'impression qu'avec le temps qui passe, les rendements généreux du millésime 99 commencent à montrer les limites du millésime chez ceux qui ont extrait et élevé un peu trop généreusement pour des matières qui ne le supportaient pas forcément.

Oliv

J'ai l'impression que le problème de 99 en Bourgogne rouge, c'est que c'est très bon chez les domaines qualitatifs de l'époque (certainement beaucoup moins nombreux qu'aujourd'hui) et assez bof chez les autres. La seule "vraie" déception me semble être le Clos de Tart non ?

Marc

est ce que 2009 pourrait être dans le futur à l'image de ce 99, je sais que "seul le temps le dira" selon l'expression consacrée, mais il y a peut être des similitudes, non ?

C'est quoi les similitudes ? à part le chiffre 9.

A mon avis, comparer les millésimes porte une grande limite. Entre 1999 et 2009, il y a eu de gros changements dans les modes de vinification. Beaucoup plus qu'entre les années 1980-1990.

Bon ceci dit, encore, quels points communs ?

Rendement ? Maturités ? Etat sanitaire ?

Peut-être un seul, qui est la sur(?)évaluation du millésime.

Vu le bond qualitatif, petit ou grand, c'est selon les régions, en l'espace de 10 ans, je ne pense pas que l'on puisse comparer grand chose tellement le moindre changement peut jouer sur l'évolution d'un vin. Et comme je pense qu'en ce qui concerne la Bourgogne, le bond est plus près du grand que du petit.....

De plus, en 99, peu de forums sur le vin, peu d'avis que l'on pouvait lire venant d'amateurs 'indépendants' ce qui fait que l'on a baigné, en ce qui concerne ce millésime, quasi exclusivement dans les critiques dithyrambiques venant du 'système interne' où tou le monde avait et a intérêt à surenchérir sur la qualité d'un millésime. Ceci avec peu de contre-points.

Aujourd'hui, on peut découvrir beaucoup de nuances en ce qui concerne 2009, 2009 versus 2010 ...., 2008 qui pourrait rejoindre les très bons millésimes. Tout cela casse l'image d'un grand millésime qui sortirait du lot comme on l'a vécu pour 99.

Jmm

Attendez, il y a eu une dégustation plutôt décevante de quelques vins du millésime 99 et tout le monde se rue pour jeter ce millésime aux orties ????

Ce que j'ai goûté de 99 n'était pas forcément génial mais je ne jette rien au feu. Je me demande juste ce qui amène flog à avancer une comparaison 2009-1999.

Ceci étant, c'est vrai que 1999 a été porté aux nues, il me semble. Non ? (Il fait d'ailleurs partie des mieux notés en Bourgogne Rouge sur le site).

Ceci étant, c'est vrai que 1999 a été porté aux nues, il me semble. Non ?

Oui et il y a pas mal de CR ici-même qui confirment cette réputation.

Fais une recherche sur 1999 dans le forum Bourgogne...

18 vins Michel, ce n'est pas rien, et personnellement ça me suffit pour estimer que la note de 9/10 du tableau des millésimes sur LPV est largement surestimée.
Et je n'ai pas vu tant de CR dithyrambiques que ça sur ce millésime...

Luc

Ce millésime a été présenté comme magique ! Ce n'est pas rien.
Après, personnellement, je ne le jette pas aux orties, loin de là. Et dans 10 ans, peut-être que la magie va opérer mais au vu de cette dégustation et d'autres, il est largement légitime de se montrer prudent et réservé car quand des équilibres au bout de 15 ans se montrent défaillants, on peut douter du millésime génial.

Pour ma part, quand on qualifie un millésime de grand, c'est quand ce millésime permet à la grande majorité des vignerons consciencieux de faire un très bon vin et non pas quand le millésime pemet juste à quelques domaines de faire du grand.

Jmm

J'ai comme l'impression qu'avec le temps qui passe, les rendements généreux du millésime 99 commencent à montrer les limites du millésime chez ceux qui ont extrait et élevé un peu trop généreusement pour des matières qui ne le supportaient pas forcément.

Oliv

Nous en avons discuté lors du retour et nous partageons la même analyse que toi Olivier.
Ceci explique probablement le profil des moins bons vins où le tanin et l'acidité dominent.
Ce déficit de matière ne permettant pas de trouver l'équilibre dans ces cuvées.

Olivier

Qui a dit que les Bourgogne vieillissaient mieux que les Languedoc ?

Je suis persuadé que les languedocs de bon niveau vieilliront aussi bien que les bourgogne ou bordeaux de bon niveau ! Et pourtant l'idée aura du mal à faire son chemin je pense..