Luc,

Je suis absolument d'accord avec tes propos surtout au niveau des prix:(
Pour ma part, j'ai stoppé mes achats après le 2005.
Salutations vineuses,

Christophe

Je suis plutôt de l'avis de Philippe ; le Clos de Tart a une légère tendance à s' "Hermitager" depuis quelques années . C'est un terroir très solaire qui ne favorise pas la finesse et sur lequel la sur-maturité est à mon avis un gros danger dans les grands millésimes (ce qui n'est pas le cas de 07)......
A l'aveugle Clos de Tart 02 pris l'année dernière pour un hermitage ..... A côté un Echezeaux 02 du DRC d'un autre calibre !

Clos de Tart 2001
La couleur de ce vin présente des reflets violacés. On perçoit au nez des arômes boisés et je trouve le nez un peu chimique. En bouche, l'élevage est encore présent, arômes de petits fruits rouges et de l'astringence, c'est jeune et pas encore à maturité. Le contraste par rapport à toutes les autres bouteilles est surprenant.

Clos de Tart 2000

E.L.
qu'en dire sans être ditirambique?
Le bourgogne rouge à ce niveau ......c'est superbe

icna
Le nez est intense sur les fruits rouges, la fraise, la grenadine, c’est intense et envoûtant avec un aspect sanguin.
En bouche on a une belle mâche, des fruits rouges, des épices, une très belle acidité qui fais décoller le vin et lui apporte de gourmandise. Il y a une belle longueur salivante sur le sang et le pamplemousse.
TOP.

Clos de Tart 2001 - bu le 14/09/2012 -

Jean-Bernard

Une pointe d’éther, de café et de cerise à l’eau de vie.
La bouche est juteuse, fondue mais un peu cuite (fruits cuits), elle évoque un vin extrait, moderne. La matière parait en effet très puissante et très dense, même si on sent une maîtrise, une construction solide. La fraîcheur est toute relative, indispensable en tout cas sinon ce serait dur à boire.
Je suis parti un moment sur Châteauneuf à vrai dire. Ce vin ne m’a pas éclaté. Etonnement à la découverte de l’étiquette…. Et déception, sentiment de ne pas trop apprécier le style de la maison, dans l’hypothèse (confirmée par Nico) que cette bouteille est bien représentative.
J'espérais être scotché par ce vin, que j'attendais de goûter depuis un moment. Merci Cédric d'avoir rendu l'expérience possible! Une déception à relativiser avec mon manque d'expérience en GC bourguignons.

Whogshrog43

Le dernier rouge nous aura fait parler autour de la table et même ce matin au réveil, un nez d'une très belle complexité sur de belles notes "terreuses" (enfin tellurique quoi ), sur la confiture de vieux garçon (fruits très murs macérés) , le chocolat et le kirch (le mon chéri), le pruneau, de belles notes d'orange sanguine et les épices.
En bouche la maturité se confirme, c'est très mur à la limite de la sucrosité (et peut-être du mauvais coté de la limite), une très belle plénitude avec une belle fraicheur et un bel enrobage de tanins et une finale épicée. C'est très plein, puissant, mais tout en gardant une certaine buvabilité...
A ce moment les 2 parties de mon cerveau s'opposent :
Le gentil me dit : "c'est trop démonstratif, sans finesse, sans "race", sans profondeur"
Le méchant me dit : " dans le style démonstratif, c'est quand même super bien foutu , çà envoie du lourd et pourtant çà lasse pas"
Difficile de noter et d'avoir un avis définitif sur ce Clos de Tart 2001 (merci cedre de nous avoir permis de gouter ce mythe) car je crois que ce n'est pas mon style mais qu'il m'est difficile de ne pas reconnaitre des qualités à ce vin et de ne pas comprendre ceux qui aiment...je vais donc mettre "lâchement" un 15/20 qui est la moyenne du 13 et du 17 de mes 2 milous

Cédric

Nez trés profond sur les fruits murs (baies noires, cerises noires), un côté agréable sur le "mon chéri" (chocolat/cerise)..
En bouche, ce vin est massif mais je l'ai trouvé trés cohérent dans son registre: une grosse matière alliant grosse ampleur et grosse longueur ..Taille XXL
Contrairement à mes compagnons, je n'ai pas le sentiment d'une sucrosité génante..ni une sensation de fruits confits d'ailleurs, j'étais sur les fruits murs (dominance cerises noires pour shématiser une "tension kirschée" et petites baies noires pour refleter le volume aromatique)...Il est vrai que je n'avais jamais exploré le pinot sous cette forme, mais j'ai pas été déçu du voyage et si je devais formuler une critique j'aurais aimé un peu plus de finesse..en tout cas, les autres exemplaires peuvent dormir tranquilles.
Trés Bien +

Clos de Tart - 1997



Robe qui commence à tuiler, nette.

Dès le nez, on sent un pinot bien mûr et si quand on boit un Montcalmès, on peut penser Bourgogne, moi, dès ce nez, j'ai pensé Montcalmès ! Les notes de caramel y sont pour quelque chose. Un beau nez quand même avec du fruit rouge, du cuir, des épices. Bonne complexité.
En bouche, la densité est moyenne mais c'est onctueux et goûteux.
Petite amertume en finale. Bonne longueur.

Bu à côté de l'Hermitage de Chave 1995, ce dernier s'est montré plus précis, plus complexe, plus cohérent et plus long.

Jmm

Clos de Tart 2005

La robe est très sombre, vraiment pas celle que l'on attend d'ordinaire sur un Pinot noir. Pas même le moindre reflet vieux rose : c'est sombre, violine, très jeune.
Le nez est d'abord très discret et j'imagine bien ce vin fermé, même si le parfum qui est dispensé est assez remarquable : cerise griotte, note fumée et tabac. L'aération l'ouvre un peu plus et le fruit confine au floral. C'est délicat et raffiné.
Le vin en bouche est d'une précision incroyable : soyeux de texture, tanins souples, mais acidité parfaite qui contrebalance très justement la richesse indéniable de ce vin quasi parfait et qui sans doute tendra à la devenir. C'est époustouflant à la fois d'accessibilité tout autant que de distinction et de raffinement et cette note fumée sait rester présente tout en étant assez discrète pour ne pas être entêtante. Très grande longueur minérale et vive.
Tenue à l'air remarquable : un vin d'émotion.
A noter : pas de note boisée à outrance comme les détracteurs du cru aiment à le souligner. Grand vin évident

Clos de Tart 2010 :

nous avons dégusté dernièrement cette bouteille lors d'une représentation du millésime 2010 par des domaines phares. Le vin fut étonnamment abordable, nous fûmes surpris tant le vin était prêt à boire. Un déficit de matière et de corps, une absence notoire d'acidité, bref il a été balayé d'un revers de main par les vins du domaine Bizot (belle découverte au demeurant) et du domaine Fourrier (également belle découverte) en plus sur des vins d'un calibre normalement inférieur. Vu le prix de vente, nous sommes restés interrogatifs. Bref, il faudra peut - être le revoir dans quelques années en vue d'infirmer ou de confirmer cette impression.

A voir.

Sébastien

A 300eur la quille, on en aurait difficilement pour son argent....qu'est-ce qui justifie d'ailleurs ce prix, la rareté?

Non le positionnement, voir la tournure de la discussion sur le marketing!!

R

Et leur positionnement marche ? ça se vend bien ?

Je pense avoir participé à la même dégustation que Gerardmansoif et l'impression que j'ai retiré de Clos de Tart 2010 est assez similaire. On avait l'impression de percevoir un léger changement de style au Clos de Tart, qui est apparu moins chaleureux et moins dense que dans les millésimes précédents.
Maintenant, je lui laisserais le bénéfice du doute car à cette dégustation, le vin était présenté dans une machine de service avec laquelle j'ai déjà eu beaucoup de mauvaises surprises. Sur certaines bouteilles, je suis convaincu que cet engin abîme les arômes du vin (pas toutes assez bizarrement) ...
J'ai également beaucoup apprécié Fourrier (la révélation pour moi) et Bizot à cette dégustation. Ainsi que, et surtout, de Voguë dont le Musigny est chaque année au dessus du lot ...

A 300eur la quille, on en aurait difficilement pour son argent
Et leur positionnement marche ? ça se vend bien ?

Bonjour,

Ci-dessous des informations émanant du Domaine :
"Le Clos n'était pas vendu à son juste prix, les gens se sont habitués à ne pas le payer assez cher"
ou encore, d'après Sylvain Pitiot :
"Le vin est le marqueur d'une civilisation. Pour payer une bouteille 300 euros, il faut être conscient qu'elle procéde d'une histoire, d'une culture, que c'est une oeuvre d'art"

Alors effectivement, 300 euros c'est une somme...mais en ce qui me concerne, (et c'est une chance, j'en suis parfaitement conscient), j'ai le luxe de pouvoir écouter mes caprices une fois par an et de pouvoir bénéficier d'un ou deux flacons de cet extraordinaire Grand Cru, qui selon moi survole de très loin bien des domaines.

et une victime de plus du marketing....

Arf ! J'avoue...
[size=x-small]Mais c'est si bon...[/size]

Je pense que le domaine (et son propriétaire) a voulu tout simplement court circuité la spéculation en seconde main si répandue en Bourgogne, et ce n'est pas le seul à faire de même. Et ça marche.

Nonobstant le marketing et le prix, je suis d'accord sur le fait que ce cru dame le pion de bien d'autres qui évoluent dans la même sphère voir qui se veulent encore plus huppés.

Celles-là valent leur pesant de Romanée-Conti, si elles ne sont pas apocryphes !

> "Le Clos n'était pas vendu à son juste prix, les gens se sont habitués à ne pas le payer assez cher"
He oui, politique qui m'a conduit à partir de 2005 à cesser de m'habituer à le payer tout court, car j'ai l'épiderme un peu sensible à l'arrachage des plumes.

> ou encore, d'après Sylvain Pitiot :
> "Le vin est le marqueur d'une civilisation. Pour payer une bouteille 300 euros, il faut être conscient qu'elle procéde d'une histoire, d'une culture, que c'est une oeuvre d'art"
Une oeuvre d'art, rien que ça.... A quand le Clos de Tart vendu dans les galeries et non plus chez les cavistes ? Avec un certificat d'authenticité signé par l'artiste, tant qu'à faire.
Quel cynisme faut-il pour tenir de tels propos ! Regardez cette belle vessie, comme elle éclaire bien !
Quoique finalement, à coté de ce qu'arrive à placer Jeff Koons, on reste petits joueurs ....

En fait Pablo, j'ai comme toi le bonheur (je ne dirais pas la chance car ce n'est pas vraiment arrivé tout seul) de pouvoir acheter ce type de bouteilles (dans des quantités raisonnables, WAF oblige )
Mais juste à cause de cette politique commerciale assumée, et même si les bouteilles qui me restent en cave m'apportent beaucoup de plaisir, le Clos de Tart est un domaine que j'ai rayé de mes tablettes d'achat.

Jean-Paul

Je pense que le domaine (et son propriétaire) a voulu tout simplement court circuité la spéculation en seconde main si répandue en Bourgogne, et ce n'est pas le seul à faire de même. Et ça marche. écrit:

Benoît,

Sans être rabat-joie, on peut pas vraiment dire que le Clos de Tart subissait une grosse spéculation avant même cette augmentation "ridicule" des prix...

Disons... Qu'ils ont anticipé!

Nonobstant le marketing et le prix, je suis d'accord sur le fait que ce cru dame le pion de bien d'autres qui évoluent dans la même sphère voir qui se veulent encore plus huppés.

humm très circonspect quand même au regard des prix actuels. on peut trouver aussi bon voire mieux à 3/4 fois moins, même en bourgogne, et je ne parle même pas du reste. en cela je partage l'avis de jean-paul.

Jean-Paul, Laurent
un de mes bons amis fondateur de l'amateur de Bordeaux, avait fait une excellente réponse à un Bordelais qui lui avait tenu un discours similaire voici une petite trentaine d'années:
oui monsieur, c'est certain, ces vins sont des œuvres d'art, mais des œuvres d'art qui se pissent. Je la trouve toujours d'actualité. Ces références à l'art sont pour moi un monument de jobardise, rien de plus mais rien de moins
R

Laurent, je n'ai pas dit que l'on ne trouvait pas meilleur moins cher, juste que l'on peut trouver moins bon plus cher!

ah peut-etre ok, mais vu le prix ça limite le nombre, je pense qu'on peut en trouver plus de meilleurs moins cher que de plus cher moins bon

Rachid, elle est superbe.

Jean-Paul

J'ai eu la même impression que vous concernant Clos de Tart 2010. Comme dit Roger il y a une changement de style, il est "apparu moins chaleureux et moins dense que dans les millésimes précédents".
Après cette bouteille nous avons dégusté l'Echezeaux 2010 de Bizot, voilà une grande bouteille avec un prix inférieur à 200 euros.

super, Olivier, une grande bouteille à mois de 200 euros...... J'espére qu'il y en a de superbes à moins de 50, voir de 30.....
Gérard

ces vins sont des œuvres d'art, mais des œuvres d'art qui se pissent.

J'adorre!!

Je relance ce fil qui m'a beaucoup intéressé car je voulais y répondre tranquillement sans être comme souvent à la bourre, et pouvoir chercher mes mots correctement.

Même si un Clos de Tart 1964 fut l'une de mes grandes émotions de dégustateurs et m'a laissé une emprunte indélébile de qualité voir de grandeur en ce qui concerne ce domaine, 300 euro c'est quand même une somme rondelette.

Un ami m'a fait beaucoup réfléchir sur le prix du vin, le rapport qualité prix ou prix-plaisir, en me disant ne pas y prêter attention (jusqu'à une certaine limite mais qu'après c'était combien de bouteille puis je rentrer son problème) et je me pose de plus en plus de questions.

Nous tous, amateur avons tous remarqué la formidable inflation des crus disons de qualité car cela ne concerne pas seulement les propriétés mythiques.

En fait je pense que cela dépend essentiellement du sacrifice que l'on est susceptible de faire ou que cela représente par rapport à son niveau de vie pour générer un plaisir.
En dehors de certains "buveurs d'étiquettes" ou de tarifs qui ont besoin d'une valeur comme échelle de saveur nous cherchons tous la perle rare sachant très bien que le prix grimpe de façon exponentielle par rapport à la qualité. Mais avons tous la curiosité de vouloir gouter la raison d'un tel écart en dehors de la renommée.

300 euro c'est 3 bouteilles de Lavaux St Jacques de chez Mortet
Merde, c'est avec beaucoup de tristesse que.........................je jette l'éponge

et combien de bouteilles Eric du grand charvin 99 bu hier avec les paca, payé 15€ à l'époque, seulement 24 aujourd'hui pour les mêmes merveilles, alors 300€, je laisse les oeuvres d'art aux amateurs d'art.
Sylvain qui avait dénicher ce 64 fabuleux dans un lieu improbable en Sicile (1 bouteille sur deux morte) ne les avait pas payer ce prix, heureusement.

Laurent ,

Tu remues le couteau dans la plaie
J'étais sur qu'il y aurait un Charvin :

ces vins sont des œuvres d'art, mais des œuvres d'art qui se pissent.

Moi je dis plutôt ... Mouaix, mouais !

O.