excusez moi mais quand je lis qu'on se fout qu'un vin qui vaut (quand même) une vingtaine d'euros ne puisse être reconnu à l'aveugle du tout, je pose la question.
pour reprendre une comparaison qui n'en sera pas exactement une, je rappelle que le prix départ est PLUS CHER que ceux de la plupart de ses voisins, or quand on vous lit on a l'impression que si ce vin avait été produit en bretagne ou en languedoc, ça ne vous choquerait pas, moi si
quand je bois un pauillac qu'on place en languedoc, ou un bourgogne qu'on placerait en rhône sud, ça me dérange.
les rendements, ça ce n'est pas mon problème ni le votre, c'est celui du vigneron, qu'il fasse 25, 40 ou 60 si ce qu'il fait est excellent, je m'en fous comme de ma première chemise, par contre si ce qu'il fait n'est pas bon, c'est clairement un point qui lui sera (entre autres) reproché, à juste titre
là en outre sur le côte de jouan, car j'ai mieux apprécié les autres cuvées plus "typées" si vous me permettez cette expression, j'avais au nez l'impression d'être sur un demi-sec ou tout du moins un vin avec des SR, l'aspect confit de la bouche m'a conforté (à tort certes) sur ce point
je pense savoir faire la différence entre un chablis ou un sancerre qui sent le pipi de chat et donc la sous-maturité et ce type de vin, je suis plus au milieu-haut si je puis dire
maintenant si je compare à l'excellent grossot 2008 vaucoupin que je suis en train de siroter et qui vaut prix caviste 15,10 euros ou les superbes chablis du domaine d'élise dont les vins sont à peu près 1/3 moins chers que ceux de t.pico, je n'hésite pas une seconde et seul un léger manque de place m'empêche de retourner chez mon caviste pour augmenter leur stock, je ne prend pour exemple que des vins "achetables" sans parler des vins de gautheron qui sont encore moins chers mais que j'apprécie moins, la maturité étant plus juste (ce qui est moins vrai sur 2011)
bref tout ça pour dire que la "mode" pico n'est pas spécialement usurpée mais que je crois que vous en faites un peu beaucoup et qu'il faut bien sûr préciser (et ça a été fait) qu'ils peuvent ne pas plaire, on a expliqué en long et en large pourquoi
je me suis enflammé sur le domaine des tilleuls que j'avais super bien gouté et dont l'entrée de gamme m'a fait une impression pitoyable, comme à d'autres
j'ai acheté mes pico en confiance, je ne regrette pas car maintenant je sais, mais qu'on m'accuse de ne pas aimer les vin mûrs, là c'est fort de café, ce style c'est trop pour moi, dont acte
maintenant ça plait à d'autres et encore une fois ça ne me dérange aucunement, bien au contraire, si on affalait tous sur les mêmes vins, le monde du vin serait rempli de coche dury
la concentration pour moi n'est pas synonyme de grandeur, l'équilibre si, la longueur aussi
autre chose aussi : il faut ausssi faire attention à ne pas essayer de substituer ce domaine à d'autres qu'on ne peut soit plus se payer soit dont on s'est lassés de trouver quelques flacons, et quand laurent tu mets pico, raveneau et dauvissat sur un pied d'égalité je te rappelle juste que les 2 "derniers" ont fait leurs preuves au vieillissement, pour pico on ne le saura que bien plus tard, et c'est justement là que ça me dérange : je n'ai pas envie de faire vieillir les vins de pico, affaire de style sans doute
pour le côté "je bosse aux vignes" "je suis très peu interventionniste" c'est malheureusement un discours qu'on a trop entendu et qui est souvent devenu un "argument commercial" et dont pour être franc je me fous royalement : personne n'est 24h/24 avec le vigneron et n'est donc présent pour voir, écouter entendre les décisions qui sont prises.
les exemples que je vais prendre et même ma dernière phrase ne s'applique peut-être pas ici, mais combien de producteurs parlent de vins le plus naturels possibles, sans intervention "en accompagnant le vin" et combien de vins chaptalisés en 2011 voire même pire...
ce n'est pas un gros mot mais toutes ces belles phrases me donnent plus la nausée qu'envie d'en savoir plus : quand j'achète une bouteille, j'attends que le style me plaise et que j'en aie pour l'argent que j'y ai mis, le reste c'est du blabla, j'ai bu des vins chaptalisés qui m'ont beaucoup plu et des vins issus de vignerons "non-interventionnistes" que j'ai foutu à l'évier : là clairement je ne m'y retrouve pas, donc j'arrête les frais et ce n'est pas une posture, les copains LPViens présents lors de la dégustation à l'aveugle l'ont entendu
tiens je me ressers un pti coup de bordeaux pas mûr !
PS et sujet de l'edit : quid des différences de rives sur les différentes appellations qui pourraient aussi peut-être expliquer ces différences de style? quelqu'un a une carte détaillée (vaudésir ?)