certains viticulteurs envisagent de ne pas vendanger

Pluriel bien singulier car dans l'article on parle d'un domaine bien précis.

Beaujolais
Louis Latour impose le pinot noir en Beaujolais !

www.wine-searcher.co...

Bourgogne
Après l'euphorie du classement par l'Unesco des climats, rien ne va plus dans le vignoble. En cause : des récoltes déficitaires et surtout le prix du foncier.

www.lepoint.fr/vin/c...

Ce genre d'article catastrophiste ne rend pas compte des réalités du terrain. En dépit des maigres récoltes, le vignoble vit bien car la résilience est forte et surtout car les vins se vendent fort bien et beaucoup plus chers qu'il y a cinq ans.
Le prix des terres augmente car les vendeurs les proposent à des sommes faramineuses. Mais lorsqu'un acheteur se présente et paie, il est certain de faire encore des bénéfices.

Bourgogne
La Bourgogne reviendra-t-elle dans nos verres ?

palatepress.com/2015...

Beaujolais
La vigne peut-elle disparaître faute de métayers ?

www.leprogres.fr/bea...

La Bourgogne viticole « sur la corde raide » :

www.vitisphere.com/a...


Philippe

Va falloir s'accrocher cette année pour encaver des bouteilles. Pas moins de 7 domaines de la côte de nuits m'ont indiqué qu'ils vont difficilement pouvoir satisfaire les clients historiques.
Absolument aucune possibilité sur les deux Millésimes à venir.

Beaujolais
Un viticulteur vend des parts de société pour que les vignes perdurent dans le Beaujolais !

france3-regions.fran...

Beaujolais
Sans une nouvelle génération de vignerons, le Beaujolais mourra.

france3-regions.fran...

Beaujolais
50 % des vignerons du Beaujolais à remplacer sous 10 ans !

www.vitisphere.com/a...
 

Beaujolais
Export et GMS : les vins du Beaujolais confrontés à la baisse des ventes.

mesinfos.fr/69640-la...

Beaujolais
Les ventes des vins du Beaujolais, en grande distribution et à l’export, chutent. Les beaujolais nouveaux, eux, tirent leur épingle du jeu.

www.lejsl.com/econom...

Il est notable de remarquer que ces vins qui se vendent peu chers se vendent beaucoup moins bien que les crus  qui sont sans cesse fustigés pour leurs tarifs excessifs. Comme quoi il n’y aucune corrélation entre le prix d’une bouteille et sa capacité à susciter de l’intérêt chez l’acheteur. 
    Le Beujolais est victime de son nivellement par le bas et de ses excès de production. Le gamay n’a jamais eu la réputation qu’il devrait avoir car on l’a trop souvent vinifié pour désaltérer jusqu’à plus soif sans réfléchir à sa réelle valeur potentielle. Dramatique. 

Mouais enfin… ça c’était valable il y a 20 ans. Peut-être 10 à la rigueur. Bref c’est une vision passéiste. 

Aujourd’hui la région se réveille, l’interpro fixe des « prix planchers » qui forcent tout le monde à travailler un peu la qualité. Évidemment tout le monde ne joue pas le jeu mais ceux qui font bon s’en sortent très bien aujourd’hui 

Et chez ceux là aussi, qui sont les domaines qui passionnent les LPViens, les prix ont bien monté.

Tout a fait Thierry. Heu non, Olivier 
Et cela nous regarde...

Tout a fait Thierry. Heu non, Olivier 
Et cela nous regarde...

Les meilleurs vins du Beaujolais sont à peine au prix où ils devraient se vendre. Ils coûtent chers à produire et peuvent être vraiment excellents. J’espère même que les meilleurs vins du secteur verront leur valeur marchande augmenter  pour entraîner le reste de l’appellation vers le haut. 

C'est sûr que si on compare les meilleurs Beaujolais à 30-40 € à certaines cuvées "villages" bourguignonnes au même prix, on pourrait trouver qu'ils puissent valoir le double. Mais je ne suis pas certains qu'ils soient garants du même statut social pour l'acheteur (ça compte pour les vins onéreux). Qui voudrait payer 80 € un Morgon ? 

Faut peut-être pas oublier aussi qu'on retrouve le même cépage en Forez, Roannais et Auvergne pour des prix souvent moindre (même si ça commence aussi à augmenter sérieux...)

Gavazzi écrit:

Comme quoi il n’y aucune corrélation entre le prix d’une bouteille et sa capacité à susciter de l’intérêt chez l’acheteur. 
 

C’est assez vrai, la consultation du fil sur la DRC en étant un bel exemple, si l’on remplace le terme « acheteur » par « amateur » ou tout simplement « curieux »
Par contre, il me semble avoir déjà entr’aperçu un vague lien entre le prix de la bouteille et son achat ( ou pas). 

Gavazzi écrit:

Les meilleurs vins du Beaujolais sont à peine au prix où ils devraient se vendre. Ils coûtent chers à produire et peuvent être vraiment excellents. J’espère même que les meilleurs vins du secteur verront leur valeur marchande augmenter  pour entraîner le reste de l’appellation vers le haut. 

Ah ben voila, tout est dit. 
La parfaite illustration des différences de regard entre un négociant, qui marge, et un amateur, qui paie. 
Je suis allé déguster il y a deux ans chez quelques uns des meilleurs. J’y ai rencontré des gens bosseurs, compétents, très intéressants, qui n’ont pas la grosse tête, bref, super.
J’avoue que je ne m’étais vraiment pas rendu compte qu’aux prix de vente actuels, ils avaient besoin du RSA pour survivre. 

J’avoue ne pas bien comprendre cette remarque. Je pense que vous m’attribuez le titre de négociant - ou alors pardonnez moi c’est que je n’ai pas compris - et que vous faites le lien entre le travail et ce qu’il permet de rapporter. Tel n’est pas mon propos…il est simplement décevant de constater que pour qu’un vin soit reconnu « grand » il faut qu’il ait un certain niveau de prix. Je ne parle pas ici des connaisseurs mais du plus grand nombre car c’est bien ce dernier qui décide d’attribuer ou pas une valeur importante à une appellation.
 Le Beaujolais manque de grands vins rares et recherchés et c’est son drame 

Puisque vous faites exprès de ne pas comprendre, je m’explique plus clairement. 
 » Les meilleurs vins du Beaujolais sont à peine au prix où ils devraient se vendre. Ils coûtent chers à produire et peuvent être vraiment excellents. J’espère même que les meilleurs vins du secteur verront leur valeur marchande augmenter  pour entraîner le reste de l’appellation vers le haut. »

Depuis le début de vos interventions, vous vous exprimez comme un acteur de la distribution qui a intérêt à ce que les prix et les marges augmentent, 
Les meilleurs vins de beaujolais sont à un niveau de prix qui permettent aux vignerons de très bien en vivre, ce qui tout à fait normal. 
De manière générale, les personnes qui s’expriment ici sont des amateurs qui paient leurs bouteilles, avec des intérêts contraires aux vôtres. 
Autant le dire franchement, plutôt que de raconter des sornettes pour justifier des hausses de prix. 
C’est prendre les lecteurs pour des imbéciles, d’où ma très légère irritation et les différentes réponses que vos post ont engendré . 

Souhaiter que des vins dont les prix sont entre 20€ et 40€ augmentent, c'est au mieux une provocation, si ce n'est une insulte faite aux amateurs de bons vins. Pourquoi ne pas directement les interdire aux gueux?

Vous ne comprenez rien en terme de pricing de la brand les amis ! Il fallait écouter avec Gavazzi sur les bancs de Kedge Wine School of Neoma London Hong-Kong Tokyo !

Marc

tenor.com/Wn6J.gif

Décidément vous avez des difficultés à lire ce que je vous écrit sans interpréter mes propos selon vos extrapolations. Il n’est pas question ici de faire plus ou moins de marge grâce à des prix chers…un acheteur au contraire cherche à acheter comme vous au meilleur prix et à vendre des vins qui pourront à leur tour être commercialisés pour être bus.
  J’évoque - sans faire référence à mon travail - le problème d’une région qui n’a pas de domaines iconiques a l’instar d’un Rayas dans le Rhône  où d’une Grange en Languedoc. Cela empêche le consommateur moyen de se projeter sur un achat lié à une envie d’excellence. Cela ne signifie pas que les vignerons manquent de talent, il en est de vraiment excellents mais simplement que pas un ne fait briller les yeux d’un dégustateur sur son simple nom. Et cela est dû à une image trop peu qualitative dans l’esprit du consommateur lambda. Pas dans votre imaginaire…dont je me moque un peu je dois dire.  Le jour où Richard Rottiers sera aussi recherché - il le mérite - que les champagnes de la Rose de Jeanne de Cédric Bouchard…un cap sera franchi pour tout le monde  dans la région. 
 

C'est qui et c'est quoi pour toi un consommateur moyen ? 
Dans mon entourage, ceux qui achètent du chateauneuf du pape  ne connaissent pas Rayas et s'en foutent royalement ... il y a une infinité de gens qui boivent du champagne sans connaitre Selosse et consort ...
J'imagine même pas le nombre de personnes qui boivent du languedoc depuis 20 ans, si tu leur parle de la Grange des Pères ils pensent que c'est un bar de chasseurs ..
 

Tu prends en exemple les régions ou les appellations qui n'ont pas besoin de représentants illustres en raison de leur résonnance particulière historique: la Champagne, chateauneuf-du-pape, je pourrais aussi citer la Bourgogne et le bordelais, malgré la crise vécue par la région - pas en revanche des crus classés. 

Difficile cependant à mes yeux de ne pas être d'accord avec l'un des arguments de Gavazzi: certaines régions ont besoin d'une références pour sortir du marais. Qui, justement dans le consommateur moyen, et même chez des consommateurs un peu plus amateurs, connaît le nom du moindre producteur de beaujolais en dehors de Dubeuf? Pareil en Loire, en Alsace, en Provence, dans le Languedoc ou le Roussillon?

En revanche, nul doute, encore à mes yeux, que le génie commercial d'Hervé Bizeul - sortir une cuvée à 250 euros (je ne sais pas quel était le tarif originel) dans un Roussillon que 99% des critiques, acheteurs et consommateurs estimaient perdues à jamais - a permis à ces critiques et acheteurs de se poser sérieusement la question de cette région, de la faire apparaître sur la carte française (on peut aussi parler de la Muntada et de la Grange des pères mais leurs tarifs étaient bien moindres et cette déraison féérique était incomparable). Comme un Dagueneau en Loire (il y en a évidemment d'autres). Il a sans doute permis à de jeunes vignerons d'oser se rendre dans le Roussillon, d'y imaginer développer leur production et d'y trouver des consommateurs/acheteurs pour en vivre.

Après, je n'ai pas particulièrement envie en tant que consommateur que les tarifs des excellents domaines de ces régions deviennent inabordables. Mais c'est une autre question.