CR:Réunion du comité belge pour la dégustation des Chablis 1er et grand cru 2005.
Accueil et organisaton parfaite chez Alain.
Les vins sont dégustés par série de 3, à l'aveugle, dans un ordre aléatoire.
Chacun donne ses 5 vins préférés et les échantillons sont ensuite découverts.

1. Domaine Jean-Paul & Benoît Droin - Chablis Grand Cru Valmur 13/20
La robe est assez claire et le nez monolithique sur le grillé.
Si l'entrée de la bouche est satisfaisante, le vin est tiré par une acidité assez importante mais termine court.

2. Domaine William Fèvre - Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 12/20
Plus clair que son prédécesseur, le nez décline des notes fruitées et citronnées.
De bout en bout, le vin est tendu, marquée par une acidité dans un demi-corps.

3. Domaine Laroche - Chablis 1er cru Les Vaucoupins 14,5/20
La robe est claire. Le nez est le plus bavard de cette série sur des notes de miel, de craie et d'agrumes.
Belle entame prolongée par un corps équilibré aux belles notes aromatiques.
Dommage que la longueur ne soit pas plus grande.

4. Domaine Laroche - Chablis Grand Cru Les Blanchots 16/20
Robe claire. Un beau nez complexe et fin évoluant sur le floral, le fruit (pêche) et le miel.
Bouche accomplie, équilibrée et enfin une finale longue.

5. Cellier du Château de la Chaume - Chablis Grand Cru Vaudésir 15/20
La robe est plus jaune que le vin précédent.
Le nez apparaît très mûr, sur des notes de fruits blancs (poire et pêche).
La bouche est plus en tension qu'en volume, dans les mêmes tonalités aromatiques.
Belle finale.

6. Domaine Seginot-Bordet - Chablis 1er cru Côte de Léchet 2004 13/20
Le pirate de la série.
De robe claire, au nez peu disert avec une légère touche de fruit jaune.
La bouche apparaît mince, parcourue par une acidité débordante.

7. Domaine William Fèvre - Chablis 1er cru Beauroy 15,5/20
Vin clair. Le nez est dominé par des notes d'agrumes.
La bouche révèle une acidité saillante et une longueur qui aurait pu être plus grande.
L'ensemble est sauvé par son équilibre.

8. La Chablisienne - Chablis 1er cru Fourchaume Les Vaulorents 18/20
La robe est un peu plus évoluée.
Le nez évoque un côté un peu végétal (foin ?), les agrumes et le miel.
La bouche propose une belle suavité, un corps bien présent mais contrebalancé par une finale longue.
Le vin est équilibré et présente une acidité bien intégrée.

9. Domaine Isabelle et Denis Pommier - Chablis 1er cru Fourchaume 13/20
Robe claire. Le nez est vif sur des notes citronnées.
A nouveau, un vin tout en tension où l'acidité est exacerbée mais il manque de longueur.

10. Domaine William Fèvre - Chablis Grand Cru Les Preuses 12,5/20
Une robe claire et un nez aux accents minéraux.
La bouche présente un demi-corps et une acidité vraiment marquée.
Et un manque de longueur ...

11. Domaine Long-Depaquit - "La Moutonne" Chablis Grand Cru 17/20
La robe est claire. Le nez est très mûr sur des notes d'abricot et de miel.
La bouche est à l'image du nez, avec un bel équilibre.
La finale est longue et tirée par une acidité mûre.
Avec le vin n°8, mes préférés de la soirée.

12. Domaine Corinne et Jean-Pierre Grossot - Chablis 1er cru Fourchaume 10/20
La robe est claire et le nez perturbé (réduction ?).
Par contre, la bouche est plate, acide et très courte.

13. Domaine de la Chaude Ecuelle - Chablis 1er cru Montmains 12/20
La robe est claire et le nez évoque des notes de bonbons et d'ananas.
La bouche oscille entre tension et amertume (pamplemousse).
Finale courte.

Mes 5 vins préférés : 8 / 11 / 4 / 7 / 5
Vote du groupe : 11 / 4 / 7 / 5 / 8

Déguster les vins de 2005, même en blanc, relève d'un exercice assez périlleux.
Au-delà, quelques remarques tout de même.
J'ai, personnellement, été assez déçu par la dégustation des vins du domaine William Fèvre.
Alain et moi les avions beaucoup mieux goûté au domaine en 2007 mais, encore une fois, la dégustation à l'aveugle est sans appel dans son verdict.
Le Beauroy s'est montré logiquement le plus accessible mais c'est le manque de longueur qui est interpellant.
D'une manière générale, les vins ont montré une acidité importante, plus ou moins intégrée suivant les cuvées.
J'ai classé personnellement classé un vin de La Chablisienne en tête de la dégustation, contre l'avis de tous ...
La Moutonne, le Chablis Grand Cru du domaine Long-Depaquit a révélé un vin accessible mais qui possède tous les éléments pour une belle évolution.
Le domaine Laroche a produit 2 belles cuvées.
En conclusion, des vins, pour certains peut-être, dégustés trop jeunes.
Des cuvées à revoir dans quelques années.

Et puis, la soirée n'allait pas s'achever là puisque Alain a vendu la mêche : je passais un nouveau cap dans l'âge et nous allions terminer par quelques beaux flacons.
Je n'ai pas pris de notes précises mais voici les cuvées dégustées, à l'aveugle, et mon appréciation :

Verget - Meursault Les Tillets 2002 ****
Un vin encore un peu tendu dans des arômes fruités.
Je l'ai honteusement placé en Loire ... No comment !

Domaine Marc Colin - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Caillerets 1999 *****
Elégance, suavité, équilibre et longueur, un superbe chassagne !

Domaine Marc Morey - Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 1995 ****
Dommage que le nez quelque peu oxydatif ternisse le tableau car le vin possède un réel équilibre.

Domaine Ballot-Millot - Pommard 1er cru Les Rugiens 2003 *****
Vin fruité, équilibré, long ayant gardé une fraîcheur qui ne m'évoque pas du tout 2003.

Domaine La Barroche - Châteauneuf du Pape cuvée Pure 2004 *****
Une gourmande expression de Châteauneuf, longue, fruitée et épicée.

Domaine des Rémizières - Crozes-Hermitage cuvée l'Essentiel 2003 *****
Un vin de gourmandise et de plaisir même si son côté suave ressort en dégustation.
Un style !

Clos Rougeard - Saumur-Champigny Le Poyeux 2002 ***** et plus ...
Attention, un chef d'oeuvre : harmonie, élégance, finesse et longueur proverbiale.
J'ai adoré.

Domaine Hugel - Riesling SGN 1985 (en 37,5cl) *****
Un Riesling gourmand, équilibré, au corps fin et long. Un délice !

Domaine Marcel Deiss - Alsace Grand Cru SGN Altenberg de Bergheim 1994 *****
Un Gewurtz loin des caricatures lourdes associant une très grande subtilité à un équilibre parfait.
Longue finale gourmande.

Merci à Alain et aussi à Luc qui a participé au bonheur de votre serviteur.

Olivier

belle dégustation les amis.

Une question : les Chablis ont-ils été carafés ? car à vous lire, notamment la déception que vous avez ressentie avec les vins de Fèvre, la discussion sur le (long voire très long) carafage de Bourgogne blancs m'est revenue à l'esprit, de même qu'une expérience récente faite sur un Preuses 04 du même Fèvre qui avait demandé vraiment beaucoup de temps pour s'exprimer pleinement.

cordialement

Yves Zermatten

Domaine Corinne et Jean-Pierre Grossot - Chablis 1er cru Fourchaume 10/20
La robe est claire et le nez perturbé (réduction ?).
Par contre, la bouche est plate, acide et très courte.

Le Fourchaume n'est pas le 1er cru que je préfère chez Grossot (j'ai toujours préféré chez eux Mont de Milieu, Les Fourneaux et Vaucoupin) mais, pour avoir goûté tous leurs 2005, ils sont très beaux et Fourchaume ne déroge pas à la règle. Je pencherais sérieusement pour un problème de bouteille.

Bonne journée,
Gilles

Eh bah, comme quoi le classement sort des routes toutes tracées! le charme des dégustations à l'aveugle. la jeunesse des vins doit néanmoins jouer un rôle certain sur chablis.
mais ne dit-on pas qu'un grand vin est bon jeune comme vieux?

bonjour,
manque quand même à l'appel dauvissat et raveneau pour se faire une bonne impression du millésime à chablis(enfin je trouve....)
beau commentaire cependant
merci de m'en dire un peu plus sur le cailleret 99 de marc colin car j'en ai en cave et je n'ai pas encore touché(j'ai même encore du 1989 qui a mis très longtemps à s'exprimer)
amitiés
bertrand

Je connaissais le résultat de votre dégustation de Chablis 05 avant d'avoir lu le compte rendu.

C'est sans doute le plus mauvais moment pour goûter ces vins.

Ceux qui se sont goûtés le mieux sont soient faits par des gens qui produisent des vins plus accessibles jeunes (Chablisienne, Laroche) que d'autres, soient ils proviennent de terroirs donnant traditionnellement des vins généreux jeunes (Moutonne).

L’exemple patent ce sont les Preuses de WF, terroir ultra discret donnant des vins d’un grand raffinement mais qu’il faut souvent "aller chercher"… et là, bingo, c’est la déception. Idem avec la Montée de Tonnerre, pour les mêmes raisons…

Du coup je m'interroge sur l'intérêt de goûter ces vins en ce moment et plus généralement de taster des 2005 actuellement ? Enfin je ne m'interroge pas puisque je suis intimement convaincu depuis un bout de temps que cela ne sert pas à grand chose, voire à rien, voire à aller vers des déconvenues. C'est l'année de grande garde et qui demandera du temps par excellence...

Sinon la dégustation qui a suivi celle des chablis fait bien envie !

Je mettrai en ligne mon CR un peu plus tard, quelques mots simplement pour donner mon impression générale faite d'acidité souvent très (trop) importante (j'en avais encore mal aux dents et aux gencives le lendemain) qui me font très largement douter de la bonne maturité de la majorité des vins servis. Le vin arrivé en tête (pour le groupe, pas celui classé inexplicablement en tête par Olivier...) était très beau dans le contexte de la dégustation, mais est loin d'être donné, et s'est fait totalement écraser ensuite par le Meursault 2002 de Verget, vendu à la moitié de son prix. Sans doute faut-il du temps à ces vins, peut-être un long carafage aurait-il permis à certains de s'ouvrir davantage, tout cela est possible, mais en attendant, cette dégustation aurait pu être sponsorisée par une grande marque d'anti-acides ce n'aurait pas été du luxe...

Luc

Le chat, ce n'est pas toi qui fustigeait ici-même le fait qu'une forte acidité était souvent prise à tort pour un gage de bon vieillissement ? Il me semblait, mais j'ai du me tromper...

Luc

J'ai dit qu'il ne fallait pas confondre acidité et minéralité.

Je pense effectivement que les trop fortes acidités (faibles maturités) ne font que ressortir au vieillissement. Je ne suis pas certain que les potentiels maliques des grands 2005 soient voisins de ceux de 2004 si tu vois ce que je veux dire...

Et tu peux ajouter aussi que sur des vins à l'équilibre ultra-septentrional comme les chablis le sont, lorsque les vins sont en période de fermeture et de retrait du fruit comme ça l'est pour les 2005 en ce moment, l'acidité ressort encore plus que sur des Chassagne par exemple...

Si tu veux, on peut regouter les Preuses et la Montée 2005 de WF tous les deux dans 10 ans et on en recause...



(Châ pas Chat...-)

Je suis le premier à espérer une bonne évolution des vins de WF, car j'en ai en cave.

C'est quoi un équilibre ultra-septentrional ?

Luc

Limite de maturité (intéressante) du cépage chardonnay pour des vins tranquilles (je fais exception de la Champagne car il faut gouter des vins clairs et de mauvais et rares coteaux champenois blancs pour comprendre).

Merci pour vos réactions.

Bertrand,

Je pense que tu peux commencer à goûter les vins de Marc Colin.
Ce 1999 se présentait particulièrement gourmand.

Pour Dauvissat et Raveneau, je ne t'apprendrais rien sur le casse-tête pour obtenir 1 ou 2 flacons à prix raisonnable, ... quand on les obtient.
J'ai tenté le coup chez un caviste de ma région où le domaine Dauvissat figure au tarif mais les 1er et grand cru étaient vendus avant leur arrivée dans les stocks.
Nous regrettons tous le fait de ne pas avoir pu les proposer à la dégustation car j'ai dégusté quelques flacons (1999/2001/2002), certes pas aussi jeune, mais qui produisent de très beaux vins.

Zekatt,

Je pense que ce sont des vins à revoir dans quelques années, tout comme l'ensemble des 2005.
Et comme Luc, j'espère que les WF évolueront positivement car j'en ai aussi quelques quilles en cave.

Olivier

Voici mes CR de cette agréable dégustation :

Pour nous mettre en bouche, un Bourgogne rouge 2005 de Coulanges-la-Vineuse (Auxerrois), Château d’Escolites : ***.

Puis le nerf de la guerre :

1/ Chablis Grand Cru Valmur Domaine Jean-Paul Droin : ** vers **(*)
Nez : fruits jaunes, un peu exotiques, grillé, amande, fougère.
Bouche : gras et rond en entrée de bouche, mais retour acide un peu trop marqué en milieu de bouche, finale moyenne.

2/ Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre Domaine William Fèvre : **
Nez : beurré, un peu noisette, caramel salé, brioché.
Bouche : acidité marquée dès l’entrée en bouche, et qui dure jusque dans une finale de bonne longueur, mais ça manque de gras.

3/ Chablis Premier Cru Les Vaucoupins Domaine Laroche : *** vers ***(*)
Nez : un peu de coquille d’huître, citronné léger, un peu pétrolé.
Bouche : marqué du début à la fin par le citron, à la manière d’un jeune Riesling, belle longueur, équilibre agréable.

4/ Chablis Grand Cru Les Blanchots Domaine Laroche : **** vers ****(*)
Nez : un peu beurré, léger citronné, assez peu expressif, fruits jaunes.
Bouche : attaque en bouche bien ronde, beau volume en milieu de bouche, bon équilibre, jolie finale élégante sur l’encaustique.

5/ Chablis Grand Cru Vaudésir Cellier du Château de la Chaume : *** vers ***(*)
Nez : amande, gras et huileux, un peu en retrait, de l’épaisseur.
Bouche : attaque bien ronde, plus de finesse mais aussi plus d’acidité que le précédent, avec autant d’élégance mais moins de personnalité.

6/ Chablis Premier Cru Côte de Lechet 2004 Seginot-Bordet : ***(*)
Nez : premier nez sur le shampoing, très citronné, fougère, un peu beurré.
Bouche : jolie acidité citronnée de l’entrée de bouche à la finale, bon équilibre, mais manque de longueur par rapport aux deux précédents.

7/ Chablis Premier Cru Beauroy Domaine William Fèvre : ****(*)
Nez : citronné, une touche d’encaustique, de miel, peu expansif.
Bouche : très belle entrée en bouche ronde, équilibre savoureux, belle longueur gourmande sur l’encaustique.

8/ Chablis Premier Cru Fourchaume Les Vaulorents La Chablisienne : *** {vers ***(*)}
Nez : beurré, citronné, plutôt gras.
Bouche : gras et rond, savoureux mais plutôt mou et pataud, pour le coup le premier qui manque de tension.

9/ Chablis Premier Cru Fourchaume Domaine Isabelle et Denis Pommier : ***
Nez : fruits de mer, floral, fougère, un peu beurré.
Bouche : attaque fine mais à nouveau marquée par l’acidité, à nouveau manque de rondeur et de gourmandise.

10/ Chablis Grand Cru Les Preuses Domaine William Fèvre : **(*)
Nez : citronné, un peu beurré, un poil de citron vert, très frais, souffre.
Bouche : acidité très marquée dès l’entrée en bouche, et qui déséquilibre vite le vin, pour laisser une finale incisive…

11/ Chablis Grand Cru Moutonne Domaine Long-Depaquit (Albert Bichot) : ****(*)
Nez : très beau nez mûr, abricot, pêche de vigne, truffe blanche marquée.
Bouche : très belle entrée de bouche où les arômes explosent, équilibre assuré, très belle longueur, très gourmand et complexe.

12/ Chablis Premier Cru Fourchaume J-P Grossot : **(*)
Nez : sueur, chaussette, pas très net, citronné à l’aération.
Bouche : bouche maigre, acidité excessive dès l’entrée en bouche, tendu à l’extrême, excessif et austère, acide citrique.

13/ Chablis Premier Cru Montmains Domaine de la Chaude Ecuelle (G. et G. Vilain) : ***(*) vers ****
Nez : fruits jaunes mûrs, pêche de vigne, ananas, très charmeur.
Bouche : bouche agréable mais qui manque un peu d’expressivité, élégante et sympathique, mais peu de personnalité.

Mon classement :

1/ Chablis Grand Cru Moutonne Domaine Long-Depaquit (Albert Bichot).
2/ Chablis Premier Cru Beauroy Domaine William Fèvre.
3/ Chablis Grand Cru Les Blanchots Domaine Laroche.
4/ Chablis Premier Cru Montmains Domaine de la Chaude Ecuelle (G. et G. Vilain).
5/ Chablis Premier Cru Côte de Lechet 2004 Seginot-Bordet.

Le classement du groupe :

1/ Chablis Grand Cru Moutonne Domaine Long-Depaquit (Albert Bichot).
2/ Chablis Grand Cru Les Blanchots Domaine Laroche.
3/ Chablis Premier Cru Beauroy Domaine William Fèvre.
4/ Chablis Grand Cru Vaudésir Cellier du Château de la Chaume.
5/ Chablis Premier Cru Fourchaume Les Vaulorents La Chablisienne.

Je n’ai pas pris de notes de la suite de la dégustation, mais je vous livre tout de même mes cotes :

Meursault 2002 Tillets Verget : ****(*)
Chassagne-Montrachet blanc 1999 Premier Cru Caillerets Marc Colin : ****(*)
Puligny-Montrachet 1995 Premier Cru Pucelles Marc Morey : ***
Saumur-Champigny 2002 Poyeux Clos Rougeard : ****
Pommard 2003 Premier Cru Rugiens Ballot-Millot : ***(*)
Crozes-Hermitage rouge 2003 Essentiel Rémizières : ***(*)
Châteauneuf-du-Pape rouge 2004 Barroche Pure : ****(*)
Châteauneuf-du-Pape rouge 2003 Clos-Saint-Jean La Combe des Fous : ED
Alsace blanc 1985 Riesling Sélection de Grains Nobles Hugel : ****
Alsace blanc 1994 Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Altenberg de Bergheim Deiss : ***(*)

Encore un grand merci à Alain, pour ces belles bouteilles, à Luc, pour ma première rencontre avec Hugel, et à Olivier, qui a eu la bonne idée d’avoir son anniversaire ce jour-là !

C'est sans doute le plus mauvais moment pour goûter ces vins.
Tout à fait d'accord. La plupart des 2005 ne se goûtent pas très bien (doux euphémisme) aujourd'hui. Il y a généralement bien plus de plaisir immédiat avec 2006 ou 2004.

mais ne dit-on pas qu'un grand vin est bon jeune comme vieux ?
Je ne comprends pas bien cette idée qui revient très souvent. Je dirais plutôt que le fait d'être déjà bon jeune ne condamne pas, loin s'en faut, un vin à mal évoluer mais qu'a contrario, certains vins qui n'apportent guère de plaisir dans leurs premières années se révèlent somptueux une fois à maturité.

Bien cordialement,
Gilles

Gilles,

à l'inverse, un "mauvais" vin jeune ne le sera-t-il pas toujours!?
en d'autres termes, qu'est-ce qui pourrait faire qu'un mauvais vin jeune devienne bon en vieillissant?
évidemment la notion de mauvais est large et il faudrait certainement séparé les notions de défault ou de "qui se goute mal et est donc mal noté".

On ne parle pas tant de plaisir que d'équilibre. Certains vins étaient pour moi clairement déséquilibrés par un excès d'acidité. Je doute vraiment que le temps puissent remédier à la chose... Un vin peut passer par des phases de fermeture, ce qui ne veut pas dire qu'il ne reste pas équilibré.

Luc

ok Luc, mais tu confirmes néanmoins qu'une acidité excessive jeune ne permettra pas au vin de devenir grand plus tard. ce que contestent certains en parlant de fermeture.

Dans un vin blanc, je vois la fermeture comme un problème essentiellement aromatique. Une structure déséquilibrée, à mon avis, elle le reste.

Luc

j'ai le même avis que toi. mais c'est pour cela que cette dégustation remet les pendules à l'heure et interroge tant il y avait de vin où l'acidité excédentaire a été décrite. Avoue que pour un millésime qualifié d'exceptionnel, c'est surprenant.

Est-il vraiment qualifié d'exceptionnel en Bourgogne blanc?

à l'inverse, un "mauvais" vin jeune ne le sera-t-il pas toujours!?
D'accord Enzo, mais je n'ai pas parlé de mauvais vins. Je parlais de vins qui n'apportent pas de plaisir, des vins mutiques, fermés. Certains (pas tous hélàs...) ne se révèleront qu'avec le temps.
Codialement,
Gilles

Je ne pense tout de même pas, comme Luc, que la fermeture du vin pourrait aller jusqu'à le déséquilibrer.

La fermeture a un impact aromatique, mais pas structurel, non?

Gilles,
dont acte.

Encore un agréable moment en compagnies de notre groupe!
Je rejoins Olivier dans la majorité de ses commentaires à part peut-être sur le vin n°8 La Chablisienne - Chablis 1er cru Fourchaume Les Vaulorents que je n'ai pas dégusté ou apprécié de la même manière.
Mon classement est conforme à celui du groupe, j'avais le tiercé gagnant.

La suite de la dégustation était fantastique! le meursault dont moi aussi je croyais situer en loire (olivier les grands esprit se rencontrent..)
mais que dire de ce Clos Rougeard - Saumur-Champigny Le Poyeux 2002 c’est vraiment génial !
Domaine La Barroche - Châteauneuf du Pape cuvée Pure 2004 était sublime également! La classe !
Tandis que ce petit (par la bouteille de 37.5 cl) - Riesling SGN 1985 Domaine Hugel était une pure folie (rien à faire impossible de piquer une bouteille à Luc lors de notre retour.)

Merci à Alain pour son accueil et son festival de bonnes bouteilles -D

Suite au mois prochain avec une dégustation Olé Olé !

(rien à faire impossible de piquer une bouteille à Luc lors de notre retour. )

Même pas en rabattant la banquette discrètement en 1/3 - 2/3 ?

Olivier

Pour cela, il aurait fallu qu'il ne ronfle pas pendant tout le trajet...

Luc

Tastés 3 Raveneau 05 aujourd'hui (Vaillons, Montée de T., Clos). Grandioses de raffinement, de maturité et de justesse dans le couple vinif/élevage.

Pas d'acidité dérangeante en vue, par compte au niveau aromatique, c'est très logiquement réservé.

NH

Luc Javaux écrivait:

---

> Pour cela, il aurait fallu qu'il ne ronfle pas
> pendant tout le trajet...
>
>
> Luc

tu as vu Olivier, même en utilisant la technique dites du ronflements impossible...(moi... ronfler si peu:)o )

He bien à mon tour de laisser mes appréciations.

Encore un grand merci à Alain pour son accueil!!

Etant un peu faignasse, je ne commenterai que les 5 vins "classés"

1ier : Chablis Grand Cru Moutonne Domaine Long-Depaquit ****(*)
Robe claire (comme la plupart des vins dégustés par ailleurs). Magnifique nez sur la truffe blanche et les abricots secs, un régal olfactif! En bouche c'est d'un magnifique équilibre et d'une très belle longueur...

2ième : Domaine Laroche - Chablis Grand Cru Les Blanchots ****(*)
Très joli nez aussi pour ce vin qui mêle les pommes vertes, l'ananas et la pêche. En bouche c'est d'une belle finesse, l'acidité est bien là mais le volume également. Un vin toutefois dissocié actuellement, à attendre impérativement...

3ième : Chablis Premier Cru Beauroy Domaine William Fèvre ***(*)
Robe claire, nez vers l'agrume. La bouche est délicate et fine, mais quand même acide et sans longueur exceptionnelle...

4ième : Chablis Grand Cru Vaudésir Cellier du Château de la Chaume : ****
Robe jaune, plus évoluée que tous les autres vins dégustés. Un nez assez mûr, une bouche avec une belle matière mais également de l'acidité. Une confrontation intéressante avec la vin qui l'a précédé (Blanchots). Je l'ai classé troisième pour ma part.

5ième : Chablis Premier Cru Fourchaume Les Vaulorents La Chablisienne : **
Un vin qui ne doit son classement qu'à la "fronde des liégeois" . Le vin m'a fortement déplu, je ne note pas grand chose : un nez sur la ferme (la bouse diront même certains) et une bouche difficile...

En résumé je trouve quand même que le fameux rapport Qualité-Prix-Plaisir est difficile à atteindre... Il faudrait bien sur redéguster ces vins dans quelques années pour se faire une idée plus excate...

Vint ensuite la deuxième partie de la dégustation, une belle surprise que l'on doit à Alain (encore un tout grand merci!!) et à Olivier qui a eu la bonne idée d'avoir son anniversaire ce jour-là

Voici mes commentaires pour les rouges et les liquoreux (n'étant pas trop fan du bourgogne blanc, je laisse le soin à d'autres de mieux en parler que moi)

Saumur-Champigny 2002 Poyeux Clos Rougeard : ***
Un beau piège tendu par Alain. On se dirigeait lentement mais surement vers la bourgogne ou, à tout le moins, un pinot...perdu! Même une fois la bouteille dévoilée, on a beau chercher le cabernet franc, on ne le trouve pas. Je partage moins l'enthousiasme des autres dégustateurs, même si cela reste un très beau vin!

Pommard 2003 Premier Cru Rugiens Ballot-Millot : ****(*)
Un vin splendide sur le fruit et avec beaucoup de fraîcheur, très bel équilibre. Certains ne sont pas fan, moi j'adore!!

Crozes-Hermitage rouge 2003 Essentiel Rémizières : ***
Un 200% bois nous dit Alain. Un vin ultra concentré avec une grosse matière, difficile à juger en l'état... Je le vois mieux se révéler à table...J'attendrais aussi un peu qu'il se fonde...

Châteauneuf-du-Pape rouge 2004 Barroche Pure : ****(*)
Vin magnifique que l'on a du mal à cracher, dense et fruité. Superbe!

Riesling Sélection de Grains Nobles Hugel 1985 : ****(*)
Robe orangée. Nez magnifique sur une note...mentholée qui ne me dérange pas du tout. Bouche très équilibrée, aérienne même, aucune lourdeur, c'est magnifique! Un grand merci à Luc pour cette bouteille (c'est quoi le code d'alarme de ta cave??? )

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Altenberg de Bergheim Deiss 1994 : ****
Un vin marqué par un peu de CO2 qui permet au vin de garder une certaine fraîcheur. Un très beau vin, loin de caricatures pommadées que peut parfois offrir le gewurz... Je n'ai pas craché