Petit aperçu du millésime 2006 lors de dégustations sur fûts - 2 jours en Bourgogne
2006 comme nous l’ont répété les divers domaines est un millésime de vignerons où les terroirs et les styles apparaissent plus clairement qu’en 2005, le millésime avait tendance à écraser et niveler.
Départ à 7h de Paris direction Morey St Denis pour notre premier arrêt au Clos de Tart. Départ sous un ciel gris, la pluie est présente, puis le brouillard se joindra à nous, et cela n’étonnera personne du coté d’Auxerre, et bien entendu sur Pouilly en Auxois plus loin. Nous passons par le Pont de Pany, c’est toujours un plaisir de prendre cette route sinueuse dans la forêt et les collines. Les roches apparaissent, empruntant une combe typicité de la Bourgogne, le vin nous monte à la bouche. Quelques couleurs d’automne s’accrochent encore aux arbres, enfin le brouillard se dissipe pour nous montrer le vignoble dépouillé, sous cette bruine matinale, un peu triste, ne pouvant pour autant atténuer notre gaîté, du plaisir de deux jours de dégustations qui s’annoncent.
Voilà la dégustation des 2006 commence !
Clos de Tart
Comme toujours, Sylvain Pitiot nous accueille avec sa gentillesse habituelle, c’est toujours un plaisir de le rencontrer. Nous nous joignons à plusieurs groupes d’acheteurs venant du monde entier.
Première année où après un travail de connaissance des sols avec M. Bourguignon, le Clos est divisé en 8 zones. 85% de la récolte est éraflée. Les volumes sont plus faibles qu’en 2005.
1ère Pièce : Terroir très calcaire mais peu actif – Pas de Carbonate – Zone en milieu du Clos
Nez sur les épices, la cerise type griotte, l’élevage est présent avec des notes de vanille.
En bouche on retrouve le velouté typique du Clos de Tart, des tanins apparaissent donnant de la structure. En fin de bouche on trouve une note légèrement végétale. Elégant et agréable.
2ème Pièce – Terroir très calcaire et actif – Très carbonaté
Beau nez de framboise et de cerise. Tanins plus intégrés que dans la précédente donnant un beau soyeux. Du volume et de la rondeur, c’est équilibré. Une friandise. Superbe.
3ème Pièce – Marne Grise
Légère réduction, c’est austère, fermé mais on sent une grosse matière qui ne demande qu’à se lâcher. Très grande longueur en bouche et grande structure, légèrement plus tendu que les précédents avec de beaux tanins fins. Certainement une pièce qui amènera la structure au Clos de Tart 2006.
Assemblage de 4 pièces
Sylvain nous prépare un assemblage qui devrait ressembler à ce que le Clos 2006 pourrait être. Il utilise une partie des pièces dégustées auparavant et il en ajoute une autre.
Il faut avouer que l’on retrouve une synthèse de ce que nous avons goûtée.
Nez épicé, cerise élégant et expressif.
En bouche c’est ample et structuré. Beau velouté donnant de l’élégance, de la finesse malgré une belle densité de matière. Très belle longueur. Si le 2006 est à l’image de celui-ci nous devrions avoir un beau Clos de Tart en 2006. Style plus classique, très bourguignon, sur la finesse et qui pinote.
Nous passons chez Frédéric Magnien pour prendre une petite commande de 2005. Pas de proposition de dégustation. Plutôt étonnant. On ne peut pas dire que nous soyons bien reçus, on nous amène une caisse sans plus, mais il est 11h30 donc cela peut certainement expliquer cela. Ceci n’entame pas notre plaisir.
Nous allons rapidement faire un petit repas au Bon Bistrot à Gevrey. A part, le sourire charmant de la serveuse, la carte des vins est pauvre, le repas est bien mais sans plus. Nous avons regretté de n’être pas allés chez Guy, mais nous voulions tester.
Rendez-vous chez Dominique Laurent pour la première fois, dans les entrepôts pour prendre une commande 2005. Encore une fois petit étonnement, la commande est prête, mais pas de proposition de dégustation. Je demande donc ce que je n’aime pas. Réponse, il faut demander lors de la prise de Rendez-vous et celle-ci se fait à Nuits St Georges. Donc à noter.
Malgré tout, nous avons un accueil sympa. La personne est embêtée et pour nous faire plaisir, nous fait déguster quelques villages en 2006. Cela est très intéressant pour se donner une idée du millésime.
Chambolle Musigny Vieilles Vignes 2006
Ce fût est difficile, c’est mordant, vif, on ne retrouve pas l’élégance d’un Chambolle, c’est herbacé. A revoir ce n’est qu’un fût.
Morey St Denis Vieilles Vignes 2006
Austère, de nouveau une acidité très présente, pas une grosse matière. Pas convaincu. A revoir.
Gevrey Chambertin Vielles Vignes 2006
Plus de densité mais toujours vif, tanins très présents. Nez sur les fruits rouges. Un peu mieux mais cela reste difficile.
Vosne Romanée V.V. 2006
Là c’est un peu mieux même si loin de ce que l’on boira par la suite comme chez Mugneret-Gibourg. Plus souple, nez sur la cerise, la rondeur équilibre l’acidité. un peu mieux que les précédents.
Nuits St Georges V.V. 2006
Classique, plus rugueux que le Vosne mais d’un bon niveau aussi. Encore un vin vif.
Gevrey Chambertin 1er Cru les Evocelles V.V. 2006
Pas facile à la dégustation, fermé, et en bouche encore un vin vif, tanins serrés, herbacé en finale. A revoir après assemblage.
Cette image est plutôt difficile mais il faut dire que les fûts ont été pris totalement au hasard ce qui est rarement le cas, donc il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. La seul conclusion que l’on peut avoir, c’est que 2006 est un millésime où il vaut mieux déguster avant d’acheter, il peut y avoir des problèmes de maturité, et donc de verdeur, d’acidité élevée et potentiellement tanins asséchants si trop d’extraction.
Maintenant nous nous dirigeons vers un Domaine qui amène une grande excitation, nous allons toucher le summum de ce qui se fait en Bourgogne. Domaine Armand Rousseau.
C’est toujours un grand moment que de franchir la grille et de voir M. Charles Rousseau vous accueillir avec le sourire devant son bureau à droite de l’entrée. Passer une heure avec Charles est toujours un grand plaisir, racontant histoires et anecdotes. L’œil est étincelant au souvenir d’une dégustation, nous disant par exemple que l’un des meilleurs millésime du Domaine est 1933, mais qu’il est encore jeune ; à attendre !!! N’hésite pas à dire que 77 – 78 chez lui, il a eu des problèmes de Potasse (relater aussi par Clives Coates dans son livre). Humilité, et honnêteté, pas de langue de bois avec Charles.
Une petite information pour les amateurs de vieux vins, Armand Rousseau, le père de Charles n’a commencé à acheter des vignes qu’à partir de 1920-1921. C’est d’actualité.
On parle aussi des millésimes 2006 et 2007. 2006 millésime classique, de vigneron, 2007 plus difficile.
Un Grand Monsieur, chapeau bas.
Evidemment, il faut que l’on fasse la dégustation des 2006, il ne serait pas concevable de ne pas la faire. Belle leçon d’accueil !
Nous descendons donc à la cave, la caverne d’Ali Baba pour tout amateur de Bourgogne. Un privilège c’est certain !
Gevrey Chambertin village 2006
Dès que l’on lève son verre, on est admiratif de la couleur rubis, étincelante et profonde. Quelle couleur ! On retrouvera cette couleur sur toute la gamme avec une augmentation de la densité au fil de la dégustation, mais même avec le Chambertin, ce Rubis éclatant plus noir reste globalement clair. J’aime tant cette couleur sur les grands Bourgognes classiques dont je pense le Domaine Rousseau est l’un des chefs de file.
Nez sur les fruits rouges, griottes. On sent déjà avec le Gevrey que l’on va avoir une dégustation d’exception. En bouche, c’est de la friandise, grande finesse, bel équilibre. On aimerait en prendre une bouteille pour le boire comme cela. Que pourrait-il gagner ? J’aime.
Gevrey-Chambertin 1er Cru les Cazetiers 2006
L’année dernière j’avais particulièrement aimé cette cuvée, et bien rebelote, un très beau Gevrey tout en finesse et pureté. Nez sur la cerise avec des épices. Attaque est ample et tombe sur une structure tout en finesse, avec un bel équilibre donnant de la longueur. Très beau. On aimerait en faire son fond de cave. J’aime beaucoup.
Charmes-Chambertin 2006
Beau nez en finesse sur la Cerise. Milieu de bouche est ample. Charmeur en souplesse. Un superbe soyeux. Très bien.
Mazy-Chambertin 2006
Celui-ci est austère et fermé. Sur la réserve. Il se réveillera au niveau des autres cela ne fait aucun doute.
Clos de la Roche 2006
Nez de fruits rouges, cerise, griottes. Très élégant.
En bouche, on perçoit un coté minéral de roches, une légère tension qui donne de la longueur. Très beau soyeux. Superbe. J’aime cette cuvée.
Ruchottes-Chambertin 2006
Nez complexe de Cerise, florale de violette et de rose, légèrement vanillé. Très beau.
En bouche, c’est certainement le vin le plus complet jusqu’à présent malgré le niveau très élevé, on monte d’un cran. Grande finesse, un équilibre superbe qui donne une superbe longueur en bouche sur le fruit. J’adore. Je suis sous le charme.
Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St Jacques 2006
Densité est le premier mot, lorsque l’on plonge son nez dans le verre. Contrairement aux autres où la Cerise-Griottes saute aux narines, ici c’est le coté florale avec des notes de Rose qui domine, puis la cerise, framboise arrivent. Très complexe.
On perçoit une grosse densité à travers des tanins fins, soyeux qui donnent une grande longueur. Superbe. Un grand vin en devenir. J’adore. Peut-on faire mieux ?
Chambertin 2006
Il est plutôt fermé ce gros bébé même si on perçoit des arômes de cerise. En bouche, c’est massif, c’est serré, grosse structure. Le fruit apparaît. Quelles densité et matière ! Cela annonce une grande bouteille qui demandera du temps. Mais on aura un grand classique. Un grand Chambertin est né.
Chambertin Clos de Bèze 2006
Il est en retard par rapport aux autres. C’est massif, dense. Tanins présents qui demandent encore à s’arrondir. Il n’est pas encore complètement en place. Mais on ne s’inquiète pas du tout lorsque l’on sent cette matière. Nous avons un grand Clos de Bèze devant nous.
Si je devais résumer cette dégustation en 2 mots. Harmonie et équilibre.
Un millésime tout en élégance chez Rousseau. Des bourgognes comme on les aime !
Certainement que ce domaine va faire parti, comme toujours me direz-vous, des plus belles réussites de ce millésime. Un must pour les amateurs de Bourgognes classiques et pures.
Bravo à Eric Rousseau et à toute l’équipe.
Encore merci à Messieurs Eric et Charles Rousseau pour ce très beau moment.
Maintenant petit dîner au Chassagne après un rapide passage à l’Hotel pour se remettre de nos émotions et se reposer un peu !
Chassagne-Montrachet 1er Cru les Vergers Domaine Niellon 2004
Le nez est expressif et développé sur les agrumes et le miel avec des notes florales.
En bouche c’est ample, de la rondeur, belle structure. Les agrumes donnent la longueur. Confirmation que 2004 est un beau millésime en blanc. J’aime.
Nous avons pris cette bouteille pour l’apéritif et le Foie Gras. La rondeur fera un belle accord.
Pommard Vaumuriens 2004 Jean François Coche-Dury
Demande du temps pour s’ouvrir et s’exprimer. Mais après quel plaisir avec quelques minutes d’aération. Nez élégant de griottes, de fruits rouges.
En bouche c’est tout en finesse et élégance, pas en puissance. Bonne longueur. Belle bouteille. Un beau Pinot, notamment dans cette année 2004 souvent difficile. Ici pas de verdeur.
Dégusté sur un Lièvre. Bien
Puligny Montrachet les Enseignières 2004 Jean François Coche-Dury
Nez que je qualifierai de classique JFCD de noisettes, amende, brioche, avec des arômes de citronnelle et citron vert.
En bouche, c’est tendu, droit, très belle structure donnant une superbe longueur sur les agrumes. C’est élégant et complexe. On retrouve je pense l’effet millésime avec cette tension en bouche. Cela donne encore plus d’élégance.
J’ai vraiment un faible.
Dégusté sur le fromage. Bel accord.
Je tiens à saluer l’accueil du Chassagne, jeune équipe au service avec le sourire, c’est toujours très agréable. Bonne cuisine. Excellent rapport qualité / prix et les bouteilles sont à prix raisonnables.
Cette première journée se termine sur cette belle note ! Nous avons besoin maintenant de récupérer un peu!
Nous attaquons notre deuxième journée en forme, après une bonne nuit calme, avec le Domaine Mugneret-Gibourg. Un domaine qui a un style assez proche de chez Rousseau, que je qualifierai de classique donc. Ce domaine est agréable à visiter pour son excellent accueil chaleureux et sympathique.
Vosne-Romanée Village 2006
Après le Gevrey de Rousseau encore un très beau village dans ce millésime. Robe rubis éclatante et profonde. Très beau nez de fruits rouges. Attaque sur le fruit, avec du soyeux, de la friandise. Beaux tanins fins. Le fruit reste bien en bouche et donne la longueur. Légèrement chaleureux en fin de bouche. J’aime beaucoup.
Sur ce millésime le travail à la vigne a été important, ils sont passés dans les vignes pour enlever les raisins pourris. Un travail lourd mais qui paye !
Nuits St Georges Village 2006
C’est austère, fermé. En bouche, c’est minéral. Belle matière. Bien
Nuis St Georges 1er Cru Les Vignes Rondes 2006
Grande pureté. Des tanins fins. C’est encore fermé mais il y a une grande longueur. Minéralité (Rocailleux) et belle matière. Très bien.
Nuis St Georges 1er Cru Les Chaignots 2006
Nez dense, arômes de griottes.
Superbe attaque soyeuse, beaux tanins fins. Grande longueur. Un très beau Bourgogne classique. J’adore.
Chambolle-Musigny 1er Cru les Feusselottes 2006
Beau nez sur le fruit malgré que cela reste fermé.
En bouche, c’est austère à ce stade. Très beaux tanins. Finesse et longueur. Très bien.
Echezeaux 2006 – Assemblage de plusieurs fûts.
Couleur plus soutenue, Rubis tirant un peu plus sur le foncé.
Nez florale de violette, de rose, de cerise, dense, élégant et complexe. Superbe.
En bouche, c’est soyeux avec du volume. Grande concentration autour de tanins très fins qui amènent une grande longueur. C’est déjà très expressif. Je suis sous le charme. Très grand vin.
Ruchottes-Chambertin 2006 - Assemblage de plusieurs fûts.
Petite histoire pour ces Ruchottes, en effet c’est Charles Rousseau qui a proposé au Dr Mugneret de les acheter car lui ne pouvait prendre tout le lot qu’il avait réservé. Deux amis.
Très beaux nez d’épices, de roses, framboise avec des notes boisées en finale.
En bouche c’est massif, c’est serré autour d’une belle structure qui donne de la longueur. Malgré cette structure massive, cela reste élégant. Belle longueur. Superbe.
Clos Vougeot 2006
Nez élégant, sur l’élevage, vanille, cerise, mais reste austère.
En bouche, c’est friand, attaque velouté, ample. Encore un bel équilibre. Très beau.
Un domaine qui a réussi son millésime. C’est friand, pure et classique.
Quelques mètres plus loin et nous voilà chez Grivot . Domaine Jean Grivot.
Ici, on change de style, en effet une macération pré-fermentaire est pratiquée qui donne un peu plus d’extraction. Cela donne aussi un bourgogne classique, travaillant sur l’élégance. Cependant ce style, dans ce type de millésime est moins facile à goûter car moins friand que le domaine précédent.
Vosne-Romanée Village 2006
Belle couleur plus foncé que pour Rousseau et Grivot. Rouge foncé.
Nez de cerise, classique pinot.
En bouche, l’attaque est sur le velouté, puis des tanins serrés apparaissent. Ils dominent et donnent la longueur. Bien.
Vosne-Romanée 1er Cru les Beaumonts 2006
Beau nez de cerise, de pates de fruits.
Bouche est dense, serrée avec des tanins présents. Belle longueur. Bien.
Nuits St Georges 1er Cru les Boudots 2006
Beau nez concentré sur les épices, la cerise avec des notes de vanille.
En bouche, c’est encore une fois très serré, tanins bien présents donnant de la longueur. Très bien.
Echezeaux 2006
Beau nez florale et de fruits rouges.
La bouche est dense, serrée par les tanins. Grande longueur. Très bien.
Clos Vougeot 2006
Nez classique avec cette fois-ci de la mûre et des fruits rouges.
La bouche est austère, encore plus serrée que les précédents. Belle longueur. Mais les tanins sont un peu durs.
En résumé, si les tanins se fondent, nous aurons de belles bouteilles. On peut faire confiance à Etienne Grivot. Il faudra par contre les attendre.
Il est maintenant temps de rentrer sur Paris, mais la journée n’est pas finit pour autant, en effet un petit dîner est prévu pour finir en beauté ces deux jours.
Dégustation à l’aveugle de Puligny-Montrachet les Enseignères 2004 de 3 domaines JFCD, Marc Colin et Ramonet. En effet la bouteille dégustée hier nous a donné envie de comparer.
1) Nez de Miel, toasté, pain grillé, florale avec des notes boisées
belle acidité en bouche, c’est gras, des agrumes type citron et des notes d’eucalyptus. Très belle longueur. A l’aération les notes boisées se développent. J’aime beaucoup.
2) Nez est plutôt fermé. En bouche c’est plutôt tendu, minéral avec des notes de fenouil.
3) Nez qui demande un peu d’aération mais qui se développe sur des notes de noisette, de citron. En bouche, c’est très élégant avec de la tension. Grande longueur. Superbe.
Bon, nous n’hésitons pas beaucoup 1) Marc Colin, 2) Ramonet et 3) JFCD.
A l’ouverture 1) et 3) pouvaient être confondues. Mais à l’aération le doute n’était plus possible.
Sur une entrecôte, servi à l’aveugle sauf pour moi, 3 x 1997
Gevrey-Chambertin Vielles Vignes Bernard Dugat-Py 1997
Ce vin est meilleur à l’ouverture. L’aération fait ressortir le boisé qui dominera en fin de repas. J’ai bien aimé au début beaucoup moins après.
Nez de fruits rouges griottes, d’épices d’un style classique.
En bouche, l’attaque est sur le boisé. La bouche est velouté. Longueur moyenne. Avec le temps le milieu de bouche apparaît presque maigre car les tanins deviennent légèrement asséchants.
Vosne-Romanée 1er Cru Aux Brulées Domaine Jean Grivot 1997
Nez très pinot, très beau complexe. Notes de cerise / griottes et florales avec des arômes de vieilles roses.
En bouche, c’est élégant, avec de la finesse. Belle longueur. J’aime beaucoup.
Grand Echézeaux Dominique Laurent 1997
Comme souvent avec les 97, petit défaut à l’ouverture avec du C02. Heureusement, j’avais prévu et j’ai ouvert la bouteille 2 heures avant la dégustation.
Après 2 heures le CO2 a disparu ou quasiment.
Nez tertiaire de cuir, animal, fruits rouges, tabac très complexe. Dans le verre ce vin s’améliore tout le temps de la dégustation.
En bouche, c’est velouté, la patte Dom. Laurent que j’aime. Les épices apparaissent, c’est équilibré, élégant. Grande longueur. J’aime beaucoup.
Petite remarque sur l’influence de l’aération suite à la dégustation des ces 3 bourgognes :
Pour le premier, elle est négative, pour le troisième celle-ci est positive et indispensable pour ne pas passer à travers. Le deuxième je dirai quelle est plus classique, le vin change lentement de façon positive.
Enfin pour finir, nous avons changé de région et nous avons goûté le 2005 de mon ami Stéphane avec qui j’ai passé 2 jours en Bourgogne. Donc attention je ne suis peut-être pas objectif.
Château Haute Faucherie Montagne St Emilion 2005
Belle robe grenat presque noir brillante
Nez sur l’élevage vanillé, sur les fruits noirs de myrtille et mûres. On sent la matière.
En bouche, c’est du fruit, velouté avec de beaux tanins fondus. Très belle longueur. Je suis surpris par la qualité. Il y a eu une vendange en verte importante et donc des rendements faibles. Belle concentration.
Voilà c’est ici que s’achève le récit de ces deux jours, fait de belles rencontres et d'amitiés.
Je remercie les domaines pour leur accueil, certains devraient en prendre de la graine.
Didier