[size=x-small] Bu lors d'un fantastique week end ! [/size]

Domaine Jean Foillard, Morgon, Côte du Py, 2011

images.glop.fr/OlivL...
Enzo
Nez de vin "nature", animal, d'épices douces, de framboise. C'est moins pur, plus brouillon et cela s'aggrave à l'aération.
La bouche est suave, glissante, de bon volume, gourmande, facile.
C'est moins dense que le précédent, de bon volume avec une longueur finale correcte avec une fine amertume.
Placé entre des beaujolais traditionnels, il a souffert pour son manque de race. Style aisément reconnaissable.
Bien (+).

Oliv
Robe grenat claire un peu trouble.
Nez bordélique, oscillant entre des notes vernis désagréables et, au repos, de jolies senteurs de framboise.
La bouche attaque sur une texture douce et agréable, très glissante.
Malheureusement, l'acidité un peu piquante et âcre casse vraiment le tout dans un ensemble instable et qui manque de volume.
Finale stricte et peu avenante.
Très peu de plaisir.

Je n'en n'ai pas bu qu'une et j'en ai fait goûter à l'aveugle autour de moi au boulot et je peux vous dire que ça ne ressemble en rien au vin que vous semblez avoir bu…
Enzo je ne suis pas surpris puisqu'il revendique en permanence préférer les beaujolais austères aux beaujolais charmeurs
Mais Oliv? C'est sans doute depuis qu'il fréquente les grands vins internationaux au Davos du vin !

Philippe

contrairement à toi Philippe, je ne revendique pas, je ne bois pas par conviction, je bois par simple plaisir à l'aveugle selon mes goûts.
Il se trouve que ce vin bu seul aurait surement été plus apprécié pour ses qualités, mais que la mise en face d'excellents représentants de la région lui a fait très mal, son manque de caractère (carbo) et son aspect brouillon ressortant plus.
je n'ai par contre eu aucun mal à le reconnaitre (il était à l'aveugle) contrairement à tous les autres que j'ai confondu (pourtant en semi-aveugle sauf le simple beaujolais à l'aveugle).

Moi aussi je le reconnais bien à l'aveugle : c'est spontanément celui que je préfère et que je n'ai pas envie de recracher

Sinon, merci pour ta nouvelle leçon sur la bonne façon d'apprécier les vins (la tienne évidemment), mais comme je déguste essentiellement à l'aveugle, je n'ai aucune conviction, sinon celle de mon plaisir.

Philippe

perso je ne donne aucune leçon, chacun fait comme il veut et aime ce qu'il veut, le tout est qu'on le sache et avec toi on le sait si on lit LPV depuis un moment .
je ne goute pas par conviction, il ne faut pas inverser les rôles. je ne vais pas aimer un vin parce qu'il est produit de telle façon, je l'aime si la vérité est dans le verre, selon mes goûts, ce ne fût pas le cas pour le morgon de foillard 11 sur cette bouteille ce jour là.

la dernière que j'ai bu il y a plus ou moins 1 mois, en comparaison (quelle idée????) avec un Clos Vougeot d'Anne Gros, le Morgon se goutait très bien, mais avec une petite note sucrée qui n'était pas pour déplaire à certaines personnes par rapport au coté plus sévère et acide (relatif) du Clos Vougeot.
par contre, en longueur, il n'y avait pas photo....
Gérard

Domaine Jean Foillard, Morgon, 2011

Bu sur une soirée grignotage/charcuterie

Bouteille peu expressive. Pas désagréable, mais qui ne se livre pas.
Le vin est frais et nous lui laissons 1 heure de répis. Pas mieux au second round, toujours très peu de choses à dire.
On sent pourtant un vin bien droit et une matière agréable sur la langue mais c'est tout. La même bouteille bue il y a quelques mois était bien plus avenante.

Plus que sur la bouteille en elle même j'ai eu de telle déception sur le Fleurie de Foillard.
Beaucoup de promesses mais pas beaucoup de plaisir ce qui contraste avec les "expériences" concluantes sur la cuvée Côte du Py 2009.

Cordialement
François

Bu lors de cette soirée

Domaine Foillard - Morgon "Cote du Py" 2011

Bouchon parfait, robe violette, très foncée, presque trouble.
Nez qui pète le fruit, c'est gourmand, mûre, poivre blanc, superbe.
En bouche, les tanins sont fins, c'est rond, tout en douceur, belle longueur et bel équilibre, j'ai beaucoup aimé.

Jean Foillard, Morgon, Côte du Py, 2011

Bu samedi soir au Baratin à Paris.

Au nez, ce vin démontre que les mises sont le problème de ce type de vin. La volatile est envahissante. Y a t'il des dégustations d'agrément ? J'en doute car ce lot aurait immanquablement été rejeté.

Le patron du restau, pourtant connu pour son caractère un peu bourru, a immédiatement changé la bouteille.

J'en viens au fond (du problème, pas de la bouteille): amateur de vins nature par conviction, je ne peux néanmoins me résoudre à accepter ces vins qui manquent de droiture dans le nez et la bouche. Les cuvées dégustées brut de cuve ça et là sont souvent séduisantes, mais les bouteilles ouvertes ensuite donnent souvent des horreurs (Exemples récents: Noella Morentin, Clos Fantine, Foillard). Le manque de régularité proviendrait il de la multiplicité des mises (pb financier), d'une mauvaise maîtrise de ces dernières (et la, franchement, le soupçon de SO2 réfuté par dogmatisme évite souvent les accidents) ou de soucis d'hygiène de cave? Le débat revient.

Les solutions existent: je n'ai par exemple jamais bu un vin de Fanfan Ganevat présentant ce type de défaut. Et à tout le moins, un ajout de gaz carbonique à la mise a le mérite de minimiser les risques. Par contre, la réduction qui s'en suit interdit la dégustation en restaurant: les quelques heures de passage en carafe qui s'imposent alors sont en effet incompatibles. Par contre, pour les patients, on accède à de très belles émotions (le 1er janvier, une bouteille de Champagne les Roises d'Ulysse Colin a délivré un miracle d'expression après 4 heures de carafe alors qu'initialement le nez était quelconque et la bouche très acide).

Le clin d'oeil final ira vers ces restaus branchés où les bobos s'extasient devant des quilles troubles et dérivantes, la tête dans les nuages et l'oeil sur l'étiquette.

Le manque de régularité proviendrait il de la multiplicité des mises (pb financier), d'une mauvaise maîtrise de ces dernières (et la, franchement, le soupçon de SO2 réfuté par dogmatisme évite souvent les accidents) ou de soucis d'hygiène de cave? Le débat revient.

ce n’est pas un problème de mise, juste un problème de dogmatisme. Travailler sans soufre demande une excellence absolue (à la vigne, au chai, en matière d'hygiène etc...) et donc des moyens importants, sinon on rencontre l’irrégularité maintes fois constatée que tu décris ici.
très très rares sont les vignerons travaillant sans soufre ajouté (ou presque) qui peuvent se targuer de régularité correcte. même chez allemand ou ganevat que je considère parmi les meilleurs dans ceux que je connais, j'ai eu une ou deux bouteilles déviantes (et pas liées au bouchon).
le gaz carbonique remplace en partie mais ne cache pas les défauts éventuels indéfiniment. Bref, mettre un peu de soufre en quantité très limitée, peut arranger bien des choses.

Je ne doute pas de la mauvaise expérience de Toscane .
Mais j'ai du avoir beaucoup de chance car, en 10 ans sur 30 ou 40 bouteilles bues j'ai souvent eu un peu de volatile mais jamais de bouteille à jeter .
Jamais comme une de Barral ou une de Clos Milan par exemple .

Pour ma part, même expérience que Raymond!!!!
Foillard est sûrement un des producteurs que je bois le plus, et sur une bonne trentaine de bouteilles, j'ai du en avoir 1 clairement à jeter , et 1 bizarre(fleurie 2009).
Donc à comparer au conventionnel, je dirais que pour l'instant j'ai pas plus de déchets que d'autres...

Je dois bien reconnaître également , que même du je n'adhère plus au style des Vins Foillard, je n'ai jamais eu de bouteilles déviantes ...

les deux 11 bu chez foillard (ce dont parle Toscane) n’était pas purs et précis (encore plus flagrant face à d'autre 11 de la région), en clair avec une petite déviance, mais pas au point de les mettre à l'évier, mais qu'en aurait-il été 2 ou 3 ans plus tard...
les millésimes chauds sont plus à même de générer des déviances chez les sans soufre (et notamment le développement de bretts).

Dégusté plusieurs Côte du Py 2009 et toutes les bouteilles, bien que leur jeunesse ne permette pas d'en dévoiler tout le potentiel, étaient fort agréables (aucune irrégularité constatée).
Je dois avoir en cave 2 ou 3 Fleurie du même millésime pas encore goûtées.

Bien cordialement
Fabrice

Mon expérience sur Ganevat en rouge n'est pas brillante, sauf si on veut boire du cidre et encore pas de bonne qualité. J'ai eu plus de chance sur Foillard et même Barral.

Quand on connaît le caractère réputé imbuvable du restaurateur qui nous l'a reprise avec des excuses, il n'y a pas de doute... Par contre, et en ne visant personne dans ce post, j'ai l'habitude de rencontrer beaucoup de gens pour qui la volatile n'est pas un défaut. Il faut de tout pour faire un monde. Mais vraiment, ce Morgon de Foillard était très, très déviant. J'aurai l'occasion d'en parler avec le vigneron le 26 janvier prochain à l'occasion de la journée "le vin de mes amis".

Mon expérience sur Ganevat en rouge n'est pas brillante, sauf si on veut boire du cidre

effectivement, je ne parlais que des blancs, les rouges ce n'est pas terrible à mon avis.

D'un autre côté, je n'ai jamais goûté un rouge du Jura qui m'ait donné envie d'en racheter...

Luc

moi non plus Luc mais là tu mets le nez dedans et tu sais que t'as affaire un vin "nature", pour savoir si c'est du jura impossible

Luc,

Il faut goûter les rouges de Puffeney (poulsard et trousseau).

Personnellement je vous trouve sévères avec les rouges de JF Ganevat. Ils sont dans un registre acidulé sans un corps imposant. Le dernier pinot noir (2009) sur un poulet rôti a parfaitement rempli son rôle.Je préfère cependant très nettement les blancs. Les rouges de Jacques Puffeney (avec un peu de vieillissement) sont très bons et ceux de Overnoy aussi. J'évite cependant de les confronter aux Bourgognes, encore que le Pinot cuvée Julien 2005 a tenu la dragée haute à un Vosne 2005 de Jacques Cacheux.

Je bois Julien de chez Ganevat , mais je ne suis pas un grand fan. Le fruit est là, sans doute bien souligné par le passage en tronc conique, mais je n'ai pas d'atomes crochus avec les rouges du Jura, que je trouve maigres. J'ai des souvenirs de pinot en Alsace aussi peu emballants. Dernières expériences jurassiennes: Cuvée des géologues de Lucien Aviet (toujours cette acidité et ce manque de longueur) et un Arbois Pupillin rouge de Pierre Overnoy bu chez Jeunet... après 4 heures passées chez Ganevat. Le vin aurait pour sa part dû passer ces 4 heures en carafe tant il était réduit... Imbuvable en l'état . Du moins dans la notion de recherche de plaisir.

Et pour compléter sur Ganevat, je n'ai jamais bu un Jura aussi bon dans ma vie que sa cuvée Marguerite (Chardonnay ou plutôt Melon à queue rouge) en magnum.

erreur de frappe c'est fût "tronconique", j'imagine

Il voulait, très certainement, dire cuve tronconique.

Édition : pas assez rapide !

... De tronc et de cône... Les deux se disent mais nous nous sommes compris (par contre, là, l'écriture en un mot s'impose: pas de compromis ())

Que ce soit 2009 ou 2010, je n'ai qu'à louer les qualités de ces vins qui, pour moi, constitue une référence.
Que du plaisir

Cordialement
Gaëtan

Pas de chance pour moi: 1 bt dégustée, 1 mauvaise... J'en suis à 100% d'échec, ça ne pourra jamais être pire! -D

Bonjour toscane,
Je dois dire que je ne suis pas un hyper sensible aux hautes volatile, mais franchement je n'ai jamais trouvé les vins de foillard avec de grosses volât'...
Par contre, chez barral j'ai déjà eu des vins avec une très grosse volatile qui avait du mal à passer(dernièrement le tradition 2009).

Cordialement,
Steeve