Lundi midi avec ma file :

Asperges vertes de la Drôme, sauce hollandaise
Encornets aux saveurs ibériques
Foie de Veau, oignons frits et roquette
Turbot à la plancha aux morilles
Assortiments de tartes (pommes, cannelle, flan aux framboises, citron, chocolat/noisette aux cacahouètes)

Un verre de Vouvray "Le Haut-Lieu" 2006, Domaine Huet
Un verre de Chateau Haut-Cassans 2004
Un verre de Moscato d'Asti (cadeau)

Avec une, deux ou même aucune étoile, l'Atelier reste fidèle à lui-même. Accueil convivial, service impeccable, cuissons parfaites, produits au top, choix des vins impressionnant, surtout au verre, et les petites attentions qui font toujours plaisir (l'assiette d'asperges en sus pour ma fille).
Je me demande encore pourquoi Nossiter l'a étrillé dans son dernier bouquin...

Ce sont essentiellement les tarifs pratiqués qui ont énervé Nossiter... Un petit éclairage sur la facture finale permettrait de juger au plus juste.

Pour ma part je trouve proprement scandaleuse la politique de prix de La Cave de Robuchon (j'ai essentiellement regardé les prix des vins étrangers)

Je ne suis pas encore allé faire un tour à la Cave. En revanche, il est clair que dans la carte des vins, les étrangers ne sont pas donnés. Cependant, pour la plupart, ce sont des noms TRES connus et toujours TRES chers.

46€ le fino Puerto (Emilio Lustau) ou 24€ la Papirusa qu'on trouve à 9-10€ dans n'importe quel supermarché (au passage pourquoi un coef' de 4,6 sur la première et de 2,4 sur la seconde???) c'est vraiment abuser!

9€ le flacon on ne peut pas dire que c'est un vin TREs cher...

Autre exemple le Ribera del Duero Alonso del Yerro Cuvée Maria vaut 28€ chez les cavistes espagnols, à la Cave de Robuchon c'est 64€...

En général, au restaurant, je bois autre chose que des vins qu'on peut trouver en suermarché. Et réciproquement, les vins que j'achete en supermarché (et ça m'arrive rarement) ne sont pas ceux que je bois au restaurant.

Pour ce qui est des cavistes, je n'en connais pas beaucoup qui ne margent pas.

Dans mon propos, je pensais plutôt à des vins type Ridge qui ne sont pas à moins de 400€ la bouteille.

Tu ne pouvais pas mieux résumer....

Robuchon vend du vin de supermarché à des prix stratosphériques><

Faut-il donc qu'il y ait tant de gogos chez les bobos...
Je ne parle pas pour toi évidemment François!!!

Il faut être juste : la cuisine de Robuchon est absolument divine. Il reste mon meilleur souvenir de table

Nous avons passé un grand moment de magie gastronomique la semaine dernière dans cet Atelier de Joël Robuchon.
Plus qu’un restaurant, c’est un concept façon théâtre de marionnettes, où les serveurs et les sommeliers se mettent en scène, le décorateur apporte sa touche magique, les cuisiniers leur classe et leur génie. Une adresse, un concept, une atmosphère, un service, une magie que je vous recommande.
Cela fonctionne. Cela marche. Dans ce concept très original et très réussi, la qualité et le charme des jeunes serveurs et des jeunes sommeliers y est pour 60% de la réussite. Nous avons affaire à des véritables Goldens Boys de la gastronomie. Ils font l’interface entre les clients attablées confortablement au comptoir et la cuisine, 7 mètres plus loin. Tout se fait dans les conditions du direct. Le charme en direct. La bonne humeur, l’espièglerie, le romantisme de l’accent italien du prodigieux jeune sommelier vous fait craquer…

C’est du grand spectacle latin d’une belle cuisine à l’accent très latin !

Encore et toujours, un GRAND Merci à Oliv qui nous a montré le chemin pour insérer les photos !

Une question : on mange en face de qui ?

A noter que je n'y suis jamais allé alors que Joël Robuchon a été mon "Dieu" pendant 20 ans. Si c'est pour ne pas avoir de table quand j'arrive, très peu pour moi.

J'ai retrouvé le talent de JR à Las Vegas, dans une formule hyper traditionnelle mais de pure classe.

Pour les coefficients multiplicateurs, une marge de 45 euros sur un vin vendu 60 euros (coeff 4) me paraît plus supportable qu'une marge de 3000 € sur un vin vendu 4000 (même coeff). Si le vin acheté 1000 € était revendu à 1450 € il apporterait dix fois plus de marge que celle prise sur le petit vin, avec un coefficient qui ne me ferait plus refuser de m'y intéresser.

François Audouze écrivait:

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> Une question : on mange en face de qui ?

Comme je l'ai indiqué, on mange face au spectacle. Les très talentueux cuisiniers, serveurs et sommeliers se mettant en scène face à leurs convives. La communion avec le grand art culinaire français peut alors commencer.
Cela n'empêche pas une certaine intimité communicative dans les rangs des convives. Cela permet de voir son conjoint de profil (pour une fois !), d'engager une discussion avec la voisine qui peut servir d'interface avec sa copine. De temps en temps, l'un des serveur, toujours présents et de très bonne humeur, vient participer à l'échange.
Pour plus d'affinité, il n'est difficile de pincer son conjoint ou de lui faire du pied (comme au cinéma dans le temps...). Le rapprochement corporel est supérieur ici à la formule des tables classiques. La lumière est très tamisée comme vous pouvez le constater dans les photos.

c'est des pompiers qui font la cuisine ? c'est pour le coup de feu ?

Jérôme Pérez écrivait:

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> c'est des pompiers qui font la cuisine ? c'est
> pour le coup de feu ?

Très joli, Jérôme !

J'avoue n'avoir pas pensé aux pompiers (pourtant l'habit est bien présent !), en revanche, l'expression "coup de feu" était plus que haletante dans mon esprit.
Dans ce très bel établissement qui tourne 7 jours / 7, il y a deux services: celui de 18h30 et celui à 21h00 heures. Dons, deux coups de feu !.
Tout est réservé un mois à l'avance. A 18h30, il y avait déjà la queue (des gens avec réservations, pourtant !).
Une adresse que je recommande Chaudement.. Bien entendu....

Merci à Oliv (pour son didacticiel sur l’insertion des images)…

Bipin Desai arrive de Los Angeles pour une semaine de gastronomie vineuse. Nous nous rencontrerons deux fois au restaurant Taillevent pendant son périple au rythme infernal. Il connait Kristoffer, l'ami danois et m'avait proposé de déjeuner ensemble. Comme ce déjeuner se tient entre le dîner à l'Agapé Substance et le dîner au Taillevent, j'avais trouvé sage de dire non. Et puis j'ai dit oui, bien fol est qui s'y fie.

Lorsque Joël Robuchon avait fermé son restaurant trois étoiles parisien, il y a maintenant très longtemps, je perdais d'un coup mon Dalaï-lama de la cuisine. De dépit, orphelin, je ne suis jamais allé à ses nouvelles adresses parisiennes et c'est seulement à Las Vegas que j'ai retrouvé "mon" Robuchon, c'est-à-dire celui de ma mémoire de fan total.

Le déjeuner à l'Atelier Robuchon de la rue Montalembert est une première pour moi. La réservation étant faite pour 14 heures, j'attends sur le trottoir car il n'y a pas de place pour les arrivées précoces. A l'heure dite nous nous asseyons au comptoir sur de haut tabourets, plus confortables que ceux de l'Agapé Substance qui sont sans dossiers. C'est curieux cette forme de restauration de comptoir. Mais ça me plait assez que l'on bouscule les codes. Je retrouve avec plaisir Philippe Braun qui supervise les cuisines des ateliers de Robuchon et je fais la connaissance de François Orisé, sommelier mais aussi directeur de l'établissement. Nous sommes accueillis par une coupe de Champagne Bruno Paillard sans année servie par une jolie sommelière coréenne polyglotte. Le champagne sans prétention est très agréable. Il vibre bien sur du Pata Negra et un toast au saumon cru.

C'est un adjoint de Philippe Braun qui compose le menu qui débute par un consommé dont je n'ai pas mémorisé le contenu. Il est suivi par un ravioli de langoustine, un diabolique toast de pied de porc aux truffes d'été, des macaronis aux abats et champignons et nous finissons par un demi homard. Ce n'est pas franchement ce qui convient à mon programme, mais c'est succulent. J'ai trouvé cette cuisine rassurante, divine pour le pied de porc, mais un peu conventionnelle et passe-partout pour le reste des plats. C'est bon, c'est bien fait, mais il n'y a pas le déclic que l'on aimerait. Même si la comparaison n'a pas beaucoup de sens sauf pour les tabourets et le comptoir, on est à Agapé-Substance dans un endroit tout jeune, créatif, qui offre de l'imprévu. Alors que l'Atelier Robuchon est plus cossu, plus bourgeois et plus prudent.

Nous avons bu un Puligny-Montrachet "les Folatières" Domaine Leflaive 2002 absolument superbe, d'une puissance inouïe, au goût presque fumé et à l'alcool fort. C'est un vin qui envahit la bouche et qui s'impose en force. J'aime beaucoup. On aurait presque dit un Bâtard-Montrachet si on l'avait bu à l'aveugle.

Ensuite, c'est un Clos-Vougeot Grand Cru domaine Georges Mugneret 2007 qui est séducteur surtout par sa jeunesse folle. Il est frais, excessivement fruité et on ne retient que la jeunesse. Il a très probablement moins d'avenir que le blanc qui deviendra impérial dans vingt ans.

Je comprends mieux les ambitions de Joël Robuchon de l'époque de quitter la trace des trois étoiles lorsqu'il entrait dans sa pause sabbatique. L'endroit a une cuisine solide. L'absence de réservation est un handicap certain pour en faire sa cantine.

François Audouze écrivait:

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> Nous sommes accueillis par une coupe de Champagne Bruno
> Paillard sans année servie par une jolie sommelière coréenne polyglotte.

J'adore ce genre de détails!! c'est à ça qu'on reconnait les grands récits, et bien sur les grands restaurants ...
cdt
thierry

François Audouze écrivait:

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> La réservation étant faite pour 14 heures, j'attends
> sur le trottoir car il n'y a pas de place pour les
> arrivées précoces(...) L'absence de
> réservation est un handicap certain pour en faire
> sa cantine.

On réserve à 14 h...on ne peut pas réserver...on réserve à la tête du client chez Robuchon ?

En étant cuisinier et connaissant les prix de la matière première et la sois disant purée qui est très bonne du fait mais pas faite du tout comme on vous dit je sourit en regardant une addition chez robuchon.. C'est certe bon cuisson nickel .. Mais beaucoup trop cher..après ce n'est qu'un avis de cuisinier qui est passé derrière tout ce genre d établissement ..coefficient stratosphérique autant pour la nourriture que les vins...

Je reconnais des bons moments , mais je n'ai aucune sympathie pour ces lieux ou le "génie est multiplié à volonté .
Nulle part ailleurs je n'ai autant la sensation qu'on me fait passer des vessies pour des lanternes .
"Soyez contents braves gens l'âme du maitre règne en ces lieux ! "

Petites questions pour les habitués des ateliers de Paris, s’il y en a:
- Les cartes/menus/formules des deux ateliers St Germain et Etoile sont-elles les mêmes, tout du moins comparables ? Il est difficile de se faire une idée en naviguant sur les sites internet (St Germain met l’accent sur le menu dégustation, Etoile sur le déjeuner). Photos et commentaires sur Tripadvisor laissent à penser que carte et menus sont différents.
- Pour les vins, l’offre est-elle équivalente dans les deux établissements?
- Si le concept est identique, avez-vous une préférence pour un des deux ateliers ?
- J’avais aussi pensé à ce type de restaurant car plus ludique à faire avec un enfant de 5 ans (couleurs, bar, proximité de la cuisine et… purée ). Bonne idée ?

Merci pour vos commentaires et impressions !
Christophe

Je tente un petit up!
Peut-être que les ateliers parisiens ne sont pas fréquentés par les LPViens

SI tu veux y amener un enfant, le plus sympa est celui de Saint-Germain, pour le comptoir et l'animation. Maintenant, à 5 ans, je doute qu'il fasse son menu lui-même mais s'il aime la purée, il ne sera pas déçu...

Bonsoir François et merci pour ta réponse!

Christophe

Portrait
Robuchon, la tradition aux petits oignons.

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