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2001 ... l'Odyssée du Riesling ou le dernier voyage du CRD-LPV Belgique

  • Olivier Mottard
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CR: Nous sommes réunis chez Luc ce soir pour le thème Riesling d'Alsace sur le millésime 2001.
Les vins sont servis par trio dans le choix de regrouper les vins ayant plus ou moins de sucres résiduels.
Après (une courte :dry: ) dégustation préalable, Luc a établi l'ordre de service, du « supposé » plus sec au
« supposé » moins sec.
Les vins ont été ouverts à 17h00 et la dégustation débute vers 20h15.

Pour patienter, il nous propose un vin blanc en guise d’apéritif, servi à l'aveugle.
Il nous avertit aussi que ce sera, outre la série de Riesling qui nous attend de pied ferme, le vin le plus jeune de la soirée.:huh:
Caramba !
Fait-on l’appel aux morts ou allons-nous découvrir de véritables pépites à maturité ?
La réponse dans l’After ... :)



Mas Daumas Gassac VdP de l'Hérault Blanc de Raisins Blancs 2005 (Viognier - Chardonnay - Manseng - Chenin).
Olivier :
En guise d'apéritif, un vin à la robe évoluée couleur cognac.
Nez de fruits mûrs sur le coing, la pâte d'amande.
Bouche dense, corpulente avec une note réglissée et d'écorce d'orange.
Luc :
Robe or intense, reflets cuivrés. Nez évolué, complexe, coing, miel, fruits secs, encaustique, pomme.
En bouche, c’est puissant et frais à la fois, bien équilibré et de belle longueur. 
Une belle bouteille avec de beaux restes. A boire. Très bien –


Place à la dégustation des quinze vins de la session.




1. Domaine Léon Beyer - Alsace Cuvée des Comtes d'Eguisheim Riesling 2001
Olivier : 13/20
Robe or soutenu.
Nez plutôt discret sur des notes d'orange et d'anis.
Bouche en demi corps, qui a gardé pas mal de fraîcheur.
Ça manque d'épaule et de longueur.
Luc : 14/20
Robe jaune-or de belle intensité. Au nez, on reste sur des notes variétales de citron confit,
empyreumatiques et pétrolées.
En bouche c’est frais, et même très frais, sec, totalement sec, ce qui donne un équilibre très tendu, pour amateurs du genre.
Belle longueur, toujours sur le côté citrique.




2. Domaine FE Trimbach - Alsace Cuvée Frédéric Émile Riesling 2001
Olivier : 12/20
Robe vieil or.
Nez grillé évoluant sur des notes pierreuses, de gingembre et de citron vert.
Bouche sèche soutenue par une acidité très marquante qui "cisaille" le vin.
Final très citrique.
C'est un style auquel il faut adhérer.
Pas ma tasse de thé.
Luc : 12/20
Robe un peu plus claire, très jeune.
Au nez, on est dans le clacissisme, citron vert, gingembre, pétrole, avec de belles notes florales à l’arrière-plan.
En bouche, acidité citrique qui domine l’équilibre et qui donne un vin étriqué, qui rétracte les muqueuses et n’offre finalement que peu de plaisir, même si la longueur est tout à fait correcte.
Définitivement, pas mon style.




3. Domaine Julien Meyer - Alsace Grand Cru Muenchberg Riesling 2001
Olivier : 12/20
Robe très évoluée sur des teintes cognac.
Nez très mûr sur des notes d'amande, de pain grillé, fruits cuits.
Bouche à nouveau assez marquée par une acidité fort citrique.
Longueur moyenne.
Luc : 14/20
Robe ambrée, très évoluée.
Au nez, c’est plutôt intéressant, avec un mélange entre quelques notes oxydatives discrètes, avec les agrumes confits, pain grillé, fruits secs.
En bouche, par contre, on reste sur équilibre très tendu, avec une forte acidité, même si la matière semble ici plus à même de l’accepter.
Belle longueur. Il est tout de même plus que temps de le boire.




4. Domaine Ostertag - Alsace Grand Cru Muenchberg Riesling 2001
Olivier : 14/20
Robe vieil or.
Nez de fleurs blanches et d'agrumes
Bouche relativement bien équilibrée, aux belles notes d'agrumes.
Beau final gourmand sur un retour fruité.
Beau vin.
Luc : 16/20
Robe or de belle intensité.
Très beau nez, mûr, classique et complexe sur les agrumes confits.
Le côté pétrolé est très discret, fleurs blanches.
En bouche, superbe équilibre entre fraîcheur, gras et puissance, dans un style sec légèrement tendre, avec une très belle longueur.
J’aime beaucoup.




5. Domaine Hugel Père et Fils - Alsace Cuvée Jubilée Riesling 2001
Olivier : 15/20
Robe or assez soutenu.
Nez de fleurs, évoluant sur une note de fumé et d’agrumes.
Très beau vin, équilibré avec une acidité mûre qui soutient et rafraîchit la bouche.
Belle longueur.
Luc : 17/20
Robe jaune-or de belle intensité.
Superbe nez marqué par de belles notes florales qui m’évoquent le muguet, agrumes, quasiment pas de notes pétrolées, on est plutôt sur la pierre à fusil.
En bouche, c’est sec, avec une très belle tension mais également une matière et un gras qui équilibrent parfaitement l’ensemble.
Très belle longueur pour cette bouteille en pleine forme et qui délivre beaucoup de plaisir.




6. Domaine Zind Humbrecht - Alsace Grand Cru Brand Riesling 2001
Olivier : 14,5/20
Robe cognac.
Nez de pain d'épices, de café.
Bouche riche, avec un côté un peu pétillant, mais bien équilibrée par une acidité bienvenue.
La matière me semble un peu « juste » et m’empêche de mieux le noter.
A nouveau un style particulier.
Luc : 16/20
Robe ambrée, évoluée, aux reflets cuivrés.
Au nez, fine touche oxydative, beurre rance, pain d’épices, avec un fruité à l’arrière-plan.
En bouche, puissance et gras, avec une pointe de sucre en attaque, parfaitement balancé par la très belle fraîcheur, avec un retour du citron confit en bouche, jusque dans la finale, très longue. Une bouche qui va au-delà des espérances portées par le nez.




7. Domaine René Muré - Alsace Clos St Landelin Riesling 2001
Olivier : 16/20
Robe or assez soutenu.
Nez d'agrume, de fruits mûrs et un côté minéral.
Très belle bouche, avec de la richesse et de la fraîcheur, bien équilibrée entre une matière
imposante parfaitement contrebalancée par une acidité mûre.
Grande longueur.
Luc : 17,5/20
Robe or intense.
Superbe nez sur les agrumes confits, le raisin de Corinthe, la pierre à fusil, des notes fumées, mûr et frais à la fois.
En bouche, légère sensation de sucrosité en attaque, d’emblée effacée par l’acidité qui tient le vin sur toute sa longueur, et lui évite toute lourdeur, malgré sa matière et son gras. Superbe.




8. Domaine FE Trimbach - Alsace Cuvée Frédéric Émile 375ième Anniversaire Riesling 2001
Olivier : 15,5/20
Robe identique au vin précédent.
Nez élégant mais discret sur des notes d’agrumes et un côté floral.
Bouche longiligne, marquée par les agrumes (orange) qui lui confèrent la fraîcheur nécessaire pour équilibrer une matière puissante.
Final long et salivant.
Beau vin.
Luc : 16,5/20
Robe or, de belle intensité.
Au nez, c’est classique mais néanmoins très beau, agrumes confits, floral, pétrolé sans excès.
En bouche, c’est parfaitement équilibré entre très grande fraîcheur et matière, gras et puissance, dans un style bien sec. Très belle longueur, salivante.
C’est très beau, même si peut-être un poil trop classique à mon goût.




9. Domaine Zind Humbrecht - Alsace Clos Windsbuhl Riesling 2001
Olivier : 13/20
Robe jeune cognac.
Nez de café, de beurre rance mais aussi des notes fumées.
Bouche ample, riche mais qui me paraît trop évoluée et, même si le vin a préservé un caractère sec, cela manque de fraicheur et de tonicité.
Notes de beurre rance sur un final de longueur moyenne.
Luc : 16/20
Robe ambrée, évoluée.
Nez marqué par des notes de beurre rance et de pain d’épices, fumées, miellées. En bouche, les qualités sont plus évidentes qu’au nez, avec un vin sec, au moins dans l’esprit, avec une fraicheur redoutable, bien balancée par le gras et la puissance. Très belle longueur. Objectivement, c’est très beau, même si ce n’est pas le nez que je préfère.




10. Domaine André & Rémy Gresser - Alsace Grand Cru Kastelberg Riesling 2001
Olivier : 16,5/20
Robe cognac.
Nez pas très exubérant mais tout en élégance et en complexité sur les agrumes, une note fruitée et quelques touches d’épice.
Superbe bouche très équilibrée, longue et fraîche à la matière ample.
Final salin, complexe, gourmand.
Luc : 17,5/20
Robe or ambrée, intense et brillante.
Superbe nez mûr et complexe, agrumes confits, raisins secs, écorce d’orange, gingembre, floral. En bouche, le style est sec tendre, avec une fraîcheur et un équilibre remarquables, beaucoup d’ampleur, très belle longueur.
Brillant.




11. Domaine Pierre Frick - Alsace Grand Cru Steinert Riesling 2001
Olivier : 14,5/20
Robe cognac.
Nez végétal sur la cosse de pois qui est singulier et, pour tout dire, quelque peu perturbant.
En tous cas, il fait débat.
Bouche assez gourmande, mais moins complexe et élégante que le vin précédent.
Belles notes d'orange sanguine qui relèvent un final salivant.
Luc : ED
Robe ambrée, évoluée.
Au nez, ça me dérange fortement avec des notes de cosses de pois, et de serpillière, et ne me donne aucune envie de le mettre en bouche.
Ne reculant devant aucun sacrifice, je me lance, et si l’équilibre est très beau, dans un style proche du demi-sec, avec une belle fraîcheur et une belle longueur, l’aromatique qui persiste en bouche m’ôte tout plaisir.
ED pour moi, même si tout le monde n’est pas d’accord.




12. Domaine Zind Humbrecht - Alsace Grand Cru Rangen de Thann Clos Saint Urbain Riesling 2001
Olivier : 17/20
Robe vieil or.
Nez très frais, complexe et élégant : notes fumées et miellées auxquelles s’ajoutent un fruité
exotique.
Corps splendide, matière riche et imposante mais superbement équilibrée et étiré par de superbes amers qui soutiennent un final long et gourmand.
Grand vin.
Luc : 18/20
Robe or brillante et intense.
Superbe nez, où le variétal laisse place à des notes fumées et tourbées, miellées, avec un fruité mûr, presque exotique.
En bouche, attaque légèrement sucrée, avec une belle acidité et une puissance imposante, qui s’équilibrent magistralement pour donner un ensemble ample, puissant et frais à la fois, d’une
superbe longueur. Remarquable vin au caractère affirmé.




13. Domaine Marcel Deiss et Fils - Alsace Grand Cru Altenberg de Bergheim Riesling 2001
Olivier : 13/20
Robe cognac.
Nez très mûr et assez lourd laissant présager un vin assez riche.
La bouche confirme l’impression du nez avec une matière ample au corps volumineux qui
manque de tonicité.
Même si la longueur est plus que correcte, le vin qui manque d’énergie.
Dommage.
Luc : 14,5/20
Robe or intense, ambré. Nez lourd, confit, date, raisin de Corinthe, léger encaustique, miel.
C’est riche et complexe, mais pas très aérien.
La bouche confirme, dans un style moelleux et riche, gras, avec une acidité bien présente mais qui aurait mérité d’être un poil plus présente pour équilibrer l’ensemble.
Belle longueur pour ce vin, qui en impose, mais que j’aurais préféré plus frais.




14. Domaine René Muré - Alsace Grand Cru Vorbourg Clos St Landelin Riesling Vendanges Tardives 2001
Olivier : 17/20
Robe très évoluée.
Nez élégant et mûr sur l’écorce d’orange, une note fumée et un côté miellé.
Bouche ronde, puissante, avec une présence de sucres mais avec une énergie remarquable grâce à une acidité qui vient équilibrer un corps volumineux.
Long final savoureux.
On aurait souhaiter une acidité identique dans le vin précédent.
Luc : 17,5/20
Robe or ambrée, intense.
Au nez c’est élégant et mûr, agrumes confits, fines notes pétrolées, miel, écorce d’agrumes, fumé. En bouche, le sucre est bien présent sans en imposer, la fraicheur est remarquable et lui évite toute lourdeur, équilibre superbe, longueur qui ne l’est pas moins, c’est une très belle bouteille.




15. Domaine Marcel Deiss et Fils - Alsace Grand Cru Schoenenbourg 2001
Olivier : 15/20
Robe foncée.
Nez évoquant la liqueur et les épices.
Bouche riche et liquoreuse mais qui manque tout de même d'une acidité plus franche pour l'équilibrer.
Néanmoins un bon vin car la longueur est tout à fait intéressante.
En devenir ?
Luc : 17/20
Robe ambrée, de belle intensité.
Au nez, notes épicées, gingembre, agrumes confits, notes fumées, pierreuses, c’est complexe et mûr.
En bouche, la sucrosité en impose mais reste à mon sens très bien équilibrée, en particulier dans la finale ou la fraîcheur revient en force.
Superbe longueur saline et fraiche.




Après cette série de quinze vins dans un millésime âgé de seize ans, il faut bien avouer que la dégustation a révélé d’excellentes bouteilles pour les meilleurs.
En ce qui me concerne, j’ai été déçu par les vins du domaine Zind Humbrecht et particulièrement le Grand Cru Brand que je me souviens avoir noté 20/20 dans une dégustation précédente organisée de main de maître par l’ami Patrick Böttcher.
Quant au domaine Deiss, il a soufflé le chaud de le froid avec un Schoenenbourg en demi teinte et un Altenberg de Bergheim que j’ai trouvé trop riche.
Et au rayon des excellentes surprises, le domaine René Muré m’a enchanté sur les deux vins présentés.

Trêve de commentaires, laissons place à l’After.
De mémoire de LPViens, il fera incontestablement partie des plus beaux auxquels j’ai assisté.
Que Luc en soit remercié.
C’était grandiose, comme en témoignent mes notes.
Le lecteur voudra bien excuser l’absence de celles de notre hôte, occupé par la préparation d’un plateau de fromage aussi gargantuesque que délicieux et par le service des nectars qui ont suivi.

Deux absents lors de cette session et je pense que l’adage ne s’est jamais autant vérifié que ce soir : ils ont eu tort !
Petite information fournie par Luc avant le début du second service.
Tous les vins seront servis à l’aveugle.
Les vins blancs le seront individuellement.
Les vins rouges, par paire avec une indication - bien faible - mais tout de même : le millésime est identique !



Domaine Didier Dagueneau - Blanc Fumé de Pouilly 1998
Au nez, on situe immédiatement le Cépage Sauvignon avec des notes de pamplemousse entêtantes mais pas vulgaire.
Le vin présente un grand corps et beaucoup de densité, structuré par une acidité impressionnante qui porte le vin jusque dans un final très long et savoureux.
Je propose Loire, Pouilly-Fumé, 2002.
Zut sur le millésime ! :whistle:
Saluons la parfaite tenue de ce vin splendide.



Domaine Long Depaquit - Chablis Grand Cru Moutonne 1997
Le vin présente des arômes miellés et un côté iodé.
Là aussi le corps est superbe de densité avec de la richesse et de la fraîcheur.
Il s'étire assez longuement dans de fines notes de miel.
Un très beau vin qui, au-delà de sa richesse, a su rester frais et élégant.
Chapeau !
Je propose Chablis, 1996.
Zut, encore le millésime ! :roll:



Domaine de Chevalier Grand Cru Classé de Graves - Pessac-Léognan 1994
La robe est beaucoup plus évoluée que les deux blancs précédents.
Des arômes de coing, une note fumée soulignent un vin au corps moyen et un peu court en bouche.
Il fut ... mais n'est plus ... même si il a encore de la tenue.
Je pense à la Loire mais je n'ai aucune idée du millésime.
Sur ce coup-là, je me vautre lamentablement.8-x

Première paire de rouge.



Domaine de Trévallon - Coteaux d'Aix en Provence Les Baux 1990
Une robe très évoluée et d'emblée un nez évoquant la viande et les épices me font pencher vers la Syrah.
Grand structure avec une acidité franche et un tanin un peu saillant qui caractérisent un vin dense, sans concession qu'on peut encore laisser vieillir.
A maturité et pour longtemps.



Château Haut-Bailly Grand Cru Classé de Graves - Pessac-Léognan 1990
La robe est bien moins évoluée que Trévallon.
Le nez se livre sur un profil complexe et élégant fait d'épices douces, d'une note fumée bien présente et d'un fond fruité superbe.
La bouche confirme ce que le nez laissait pressentir avec un vin en tous points remarquable de finesse et d'équilibre avec un tanin d'une extrême finesse et une acidité parfaitement calibrée.
La longueur est impressionnante et souligne la noblesse de ce vin.
Excellentissime !

Pour le premier, je propose Rhône Nord, Hermitage, 1989.
Pour le second, je propose Bordeaux, Pessac-Léognan 1989 sur une très belle propriété.
Hum, avant la découverte des étiquettes, Luc annonce que les vins ne sont pas mono cépage … zX

Deuxième paire de rouge.



Domaine Charles Joguet - Chinon Cuvée des Varennes du Grand Clos «Cabernet Franc de Pied» 1989
La robe est évoluée et le nez assez dense.
Avec l'aération, je perçois une note de poivron et d'épices qui me font songer au Cabernet Franc de la Loire.
Le vin à conservé de l'énergie et de la structure avec un tanin fin et une belle acidité.
Grande longueur. Un régal !
Un vin à point, superbe aujourd'hui.



Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape 1989
La robe est évoluée mais encore dense.
Le nez virevolte autour de notes de fruits frais et d’épices dans un ensemble frais et surtout
élégant.
La bouche est tout en finesse et en élégance grâce à un tanin d'une extrême finesse et à la
présence d'une acidité bien calibrée.
Longueur sans fin et structure de taffetas.
Grand et superbe vin !

Pour le premier vin, je propose Loire, Saumur-Champigny, 1989.
Pour le second vin, je propose Bourgogne, 1989.
Avec la finesse inouïe de ce Châteauneuf-du-Pape, je n’aurais jamais imaginé me trouver en Rhône Sud. :?

Troisième paire de rouge.



Château Poujeaux - Moulis 1966
Très belle robe encore dense. Nez d'épice et de bois noble.
Corps fondu, très équilibré qui a gardé de la fraîcheur et de la structure.
Très beau vin.
Je me doute qu'on est à Bordeaux mais ... où et quand ... ?



Clos des Papes - Châteauneuf-du-Pape 1966
Robe évoluée à la manière d'un Pinot Noir.
Superbe nez de fruits, d'épices douces, de réglisse.
Corps parfait, à l'équilibre idéal entre un tanin de soie et une acidité élégante.
Longueur phénoménale et rétrolfaction complexe et savoureuse.
C'est incontestablement, avec le Haut-Bailly, les deux meilleurs vins de l’After.
Chapeau bas M. Avril !

Pour le premier vin, je propose Bordeaux mais n’ai aucune idée du millésime.
Pour le second vin, chat échaudé craint l’eau froide ... :oops:
Je me tais, tout ému à l’idée de découvrir qui se cache derrière cette bouteille parfaite.
Et dire qu'au décompte final, ces deux merveilleuses bouteilles ont l'âge vénérable de notre hôte ! ;)
Quelle jeunesse, n'est-ce pas Luc ? zX

Il faut remercier Luc pour la qualité exceptionnelle de cet After même si le Domaine de Chevalier 1994 m’a paru largement
en-dessous des deux autres blancs.
Quant aux autres vins, je pense que la qualité des commentaires soulignent suffisamment le niveau exceptionnel des vins dégustés.
Un immense merci à Luc pour cette merveilleuse soirée.
A la prochaine session qui verra s’affronter amicalement chez Benoît les vins blancs du Mâconnais sans distinction de millésime.

Olivier
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01 Avr 2017 21:58 #1

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Très intéressant merci ! Je m'interroge sur l'évolution que j'ai constaté chez certains Zind de 2008 et 2007. J'avais nettement préféré en jeunesse et à la lecture des CR sur les 2001, je crois que je vais adopter une position "mieux vaut trop tôt que trop tard" renforcée.

Marc
02 Avr 2017 10:42 #2

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Superbe série de vins et que dire des afters... !!! :woohoo:
Pour ce qui est du " dernier voyage du CRD-LPV Belgique" j'espère que c'est le dernier en attendant le prochain...
Les vins venaient de vos caves respectives ou d'un ou deux généreux donateurs?

jlj
02 Avr 2017 21:35 #3

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Pour ce qui est du " dernier voyage du CRD-LPV Belgique" j'espère que c'est le dernier en attendant le prochain...

Rassure-toi Jean-Luc, le prochain voyage c'est juste 350 kms plus au Sud.
Nous goûterons les blancs du Mâconnais tous millésimes.

Olivier
02 Avr 2017 21:41 #4

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Les vins venaient de vos caves respectives ou d'un ou deux généreux donateurs?

La majorité des vins provenaient de la cave de Luc, de mémoire, à une ou deux exceptions près.

Olivier
02 Avr 2017 21:44 #5

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Merci Olivier d'avoir pris le temps de rédiger le CR.
Dans la série Riesling 2001, c'est vrai que les vins du Domaine Zind-Humbrecht présentaient des robes évoluées avec des nez qui, au moins pour deux d'entre eux, n'étaient pas les plus engageants de la soirée, même si les bouches sont à mon sens restées d'un excellent niveau. Le Rangen de Thann est toujours en pleine forme et au sommet. Est-ce lié à une maturité plus poussée au départ ou à une protection moins importante que d'autres, je ne saurais le dire, mais je ne pense pas garder 15 ans de plus les bouteilles restantes... On ne pourra en tout cas pas leur reprocher un manque de caractère, ni un style trop porté sur les notes variétales.
J'ai été ravi par la tenue des vins du Clos Saint Landelin, même si ce n'est pas vraiment une surprise pour moi, mes premiers achats datant d'une vingtaine d'années, même si j'avoue avec quelque peu décroché dans les derniers millésimes.
Toujours autant de mal avec le classicisme exacerbé de la maison Trimbach, même si la cuvée Frédéric-Emile 375e Anniversaire était nettement au-dessus de la cuvée "normale".
Rien à reprocher par contre de la qualité du Kastelberg de Gresser, remarquable, le seul problème pour moi étant de m'en procurer...
J'ai été étonné par l'accueil mitigé reçu par les vins du Domaine Marcel Deiss, à qui un manque d'acidité a été reproché, ce que je conçois parfaitement sur le Riesling Altenberg, mais beaucoup moins sur le Schoenenbourg, à mon sens remarquable, même s'il faut bien avouer que je n'étais pas à l'aveugle, l'ayant placé moi-même en dernière position au vu de sa richesse. Il s'en serait sans doute bien mieux sorti dans une série de liquoreux.



En ce qui concerne les afters, quelques mots sur les vins présentés :

Silex 1998 était parfaitement conservé, en pleine forme, très bien équilibré, mais sans doute un poil trop variétal à mon goût. Sans doute pas un millésime de grande maturité.
J'ai été étonné par la tenue de la Moutonne 1997 du Domaine Long Depaquit, qui n'a dû sa présence qu'à la défectuosité de la Grande Côte Cuvée Spéciale 1990 de Francis Cotat, affublée d'un goût de bouchon prononcé.
Quant au Domaine de Chevalier blanc 1994, si le nez montrait effectivement une évolution sur des notes oxydées incontestables, la bouche montrait à mon sens de très beaux restes.
Dans les trois séries de rouges, ma préférée et celle dont j'attendais le plus était celle des 1989. Beaucastel remarquable, parfait même pour l'un ou l'autre des dégustateurs présents, démontre une fois de plus ses capacités de garde, à comprendre comme une véritable amélioration et pas seulement une bonne tenue dans le temps. Châteauneuf-du-Pape, à ce niveau, ne doit, à mon sens, craindre aucune comparaison avec quelque vignoble que ce soit, aussi prestigieux soit-il.
Néanmoins, ma plus grande émotion a sans doute été apportée par le Varennes du Grand Clos Franc de Pied de Joguet, qui porte en lui le génie combiné du millésime et du vigneron, lui procurant à un degré difficilement atteignable autrement finesse, équilibre et longueur. Grand vin.
Les 1990 étaient un tout petit cran en dessous, avec un Haut-Bailly une fois de plus remarquable dans ce millésime et aujourd'hui parfaitement à point. Je ne vois pas ce qu'il pourrait encore gagner avec une garde supplémentaire même si, bien entendu, rien ne presse. Trévallon semblait encore bien jeune à ces côtés et marqué par une acidité davantage présente, même si elle restait bien équilibrée.
Les 1966 ont été présentés davantage sous forme de challenge, parce que c'est mon année de naissance ainsi que cette de Bart, mais sans réel espoir de les voir briller. Et il faut bien dire qu'ils m'ont positivement étonnés par leur tenue, même si je suis convaincu qu'ils étaient meilleurs il y a dix ans et encore meilleurs il y a vingt ans. Et si le Clos des Papes, qui m'a été offert en son temps par Daniel Bécu (qu'il en soit grandement remercié) a été particulièrement apprécié, je pense tout de même que le Beaucastel 1989 le dépassait en qualité.
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03 Avr 2017 15:04 #6

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Superbe dégustation dommage qu'il n'y est pas eu un Josmeyer au programme car j'aurais bien aimé le voir confronté à ses pairs.

Michel
03 Avr 2017 17:02 #7

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