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Domaine Marcel Deiss

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Bu chez le chef Denaire !

CR: Domaine Marcel Deiss, Alsace Grand Cru, Schoenenbourg, 2005
Granité d'ananas, mangue



Oliv
La robe est sur un joli doré.
Le nez est beau, complexe, sur des parfums très élégants de rose ancienne, d'agrumes confits enrobés d'une pointe de pétrole.
L'attaque en bouche se joue sur une matière concentrée et douce à la puissance bien gérée, contenue par une acidité très agréable.
L'ensemble déroule avec aisance ce beau volume pour s'ouvrir sur une finale dense et longue.
Très joli !

Mathieu
L’aromatique est assez complexe, fruits jaunes, agrumes confits, miel, une touche exotique.
La bouche est délicate, beaucoup de douceur tactile, soutenue par une fine acidité. Bouche toute en légèreté, pure. Longueur moyenne.
Beau vin, assez en finesse, il ne fait pas son niveau de SR. Je ne suis, cela dit, pas tout à fait conquis, tant sur la bouche, qui manque un peu de tension à mon goût, qu’au plan aromatique, le registre des arômes de ce vin ne me séduisant pas tout à fait. Cela reste, néanmoins, très bon.
Bien++ / Très bien

Marc
Côté vin l'Alsace a brillé ce soir là. J'ai l'impression d'avoir notablement mieux gouté le Schoenenbourg 05 que j'ai trouvé vraiment très bon il est vrai dans un registre particulier (demi-sec ?). Par contre, il faut reconnaître qu'il est moins impressionnant que l'Altenberg du même millésime. Le Corse a été une sacrée découverte sans le caractère un peu animal/rustique des vins du coin qui j'avais en tête.

Flo
Pas de souvenirs précis mais j'ai énormément apprécié. Peut-être pas aussi génial que l'Altenberg 2005 ceci dit comme le souligne Marc.
11 Mai 2014 13:43 #751
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Réponse de Dentifrot sur le sujet Re: Domaine Marcel Deiss, à Bergheim

Portes Ouvertes au domaine le 30 et 31 Mai prochain , de grandes sensations à venir incontestablement.
Petit compte-rendu sur les coups de coeur, si les conditions le permettent .

Pourvoyeur de grandes émotions
24 Mai 2014 19:21 #752

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Réponse de francois999 sur le sujet Re: Domaine Marcel Deiss, à Bergheim

Dentifrot écrivait:
> de grandes sensations à venir
> incontestablement.

Cela depend sur qui tu tombes

Francois // chaque avis est subjectif et la somme des subjectivités fait une objectivité (F Mauss)
24 Mai 2014 19:36 #753

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Réponse de DELPIERO sur le sujet CR: Deiss Burlenberg 2004

Seconde rencontre avec ce CR: Deiss Burlenberg 2004 , gouté au domaine il y avait 4ans
robe rouge carmin
nez explosif de fruits rouges
en bouche grande fraicheur , un fruit rouge croquant , finale longue
Le coté "volcanique " , j entends par la le coté ferreux et beaucoup moins présent qu'il y a 4ans.
Après quelques heures d 'aération , le vin est une caresse avec des aromes de fruits rouges compotés et épicés . A l'aveugle on pourrait partir aisément sur un grand vin du Languedoc .
Les tanins ne sont pas encore totalement fondus .
Bref un tres beau vin déstabilisant qui combine a merveille la fraicheur et le fruit du pinot noir et le coté fumé , puissant et épicé du terroir .
En l'état tres bon , curieux de le regouter dans une paire d années.
26 Mai 2014 10:18 #754

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Réponse de Dentifrot sur le sujet CR: Deiss: Portes Ouvertes au domaine 30/31 Mai 14

Portes Ouvertes au domaine
CR: Deiss
Un petit topo sur cette très belle journée organisée par l'équipe de Jean Michel Deiss.
La dégustation se scinde en 4 axes : Vins de fruits, Vins rouges, Premiers et Grands Crus , VT et SGN auxquels sont greffés 4 activités , à savoir :
- Initiation à la dégustation géo-sensorielle
- Atelier accords Mets et Vins avec la participation du restaurant La Table du Gourmet à Riquewhir
- Visite de la cave
- Visite de quelques parcelles du domaine avec explications de la philosophie du domaine, de ses méthodes et de ses terroirs.

Ca commence tranquillement avec les vins de fruits, qui ont pour moi une réelle expression. C'est concentré, gourmand. Le muscat 2011 est sec et fringuant.
Ce n'est pas son exercice de prédilection, mais ces vins de cépage sont tout de même bien réussis, portés par de jolies longueurs.. On peut dire que ça commence de façon très agréable.

Les Rouges :

- Les appelations Alsace sont plutôt corrects ! Le 2011 est plus en place que le 09, gourmands et sans prise de tête. BIEN
- Les Brulenberg Cru D'alsace : Amateurs de conventions passez votre chemin. Ce vin n'a rien de banal !
2006 : De grande profondeur de nez, une maturité, et un confit qui entre en parfaite cohérence avec la bouche, ample et d'une extrême rigueur. Malgré des tannins encore anguleux, c'est vraiment joli
2008 : Plus mûr, fruité plus vibrant, moins de sauvage, plus de plaisir. Pour moi il commence à se boire efficacement.
2009 : On retourne un peu plus sur le profil de 2006.
Une trame assez évidente qui se retrouve sur chaque millésime, c'est déroutant, mais c'est toute la particularité de ce vin. TB

Premiers Crus :

Je ne vais pas tous les faire, ils ont chacun leur personnalité, il faut les gôuter et se faire son propre avis.

Je parles simplement donc de deux coups de coeur :
- Rotenberg 10 : C'est un vin charmeur, lumineux et exotique qui amuse autant qu'il touche. Un bien joli vin, sur un très beau millésime, Très jolie buvabilité TB +
- Grasberg 10 : Sève et tension électrique, au caractère froid. Supebe

Grands Crus :

- Mambourg 11 : Au profil serré et traçant, sans le moindre fruit, très grand bourgogne, sec . C'est un vin qu'il faut aller chercher au fond de lui même ! (Nécessite encore quelques rencontres avec ce vin pour pouvoir donner une appréciation)
- Altenberg 08/09 : Beaucoup de gras, subtil fin et exotique, presque un peu trop ! Peu moins de 100 g de sucre je crois, mais d'une extrême justesse dans la recherche de l'équilibre, avec une préférence pour le 08. TB +
- Schoenenbourg : Un vin froid et tardif, de jolis amers. Un vrai relief en bouche qui confirme la froideur et le fruit de ce grand cru, le caractère tardif, qui décide de tout. Monumental !

Dégustation géo-sensorielle :

Une drôle d'expérience! Qu'on y adhère ou non, je pense qu'il faut se prêter au jeu. Cette version de dégustation "dans le noir" inventée par les "Gourmets" (qui décidaient de la garde des vins ou de leur destination pour la fontaine publique), intrigue et nous propose d'aller plus loin dans la perception du vin. On laisse tomber la pêche , l'ananas et la pierre à fusil pour revenir aux bases : quel climat? quel sol? quelle altitude? quelle exposition? quelle force? etc..
Evidemment, je ne pense pas que cela puisse fonctionner sur des vins quelconques, mais j'ai trouvé que cela délivre, les sens.
A réessayer avec plaisir.
A la dégustation aveugle :
- Grasberg 1997
- Shoenenbourg 1994
- Altenberg 2004

Une bien belle journée, qui aura je l'éspère ravi d'autres amateurs. Une équipe d'une très grande gentilesse avec un vrai sens de l'accueil.
Nhésitez pas à partager vos avis pour ceux qui y étaient :)

Pourvoyeur de grandes émotions
31 Mai 2014 13:20 #755

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Réponse de hopla67 sur le sujet Re: Portes Ouvertes au domaine 30/31 Mai 14

Pas énormément de choses à ajouter par rapport au compte rendu d'Aurélien.
Je me retrouve très bien dans ses commentaires.

Concernant les vins de cépage, le muscat se détachait largement du lot. On est à 16€ pour le muscat, 19/20€ pour les autres cépages.
À ce titre, si l'on veut se faire une idée du domaine, je partirais plus sur l'Alsace 2012 obtenu à partir de 7 cépages différents et proposé à 12,50€

Au niveau des rouges, le Burlenberg 2006 présente de belles notes évoluées dans le registre puissant qui est le sien. 2008 présente plus de fraîcheur ce qui diminue le caractère souvent violent de ce cru. Mon pinot noir alsacien préféré avec le Fronholz d'Ostertag. Et à moins de 30€ pour un vin qui rivalise avec des premiers ou grands crus bourguignons...

Totalement en phase avec Aurélien sur les 1 ers crus blancs, j'ai d'ailleurs acheté Rotenberg et Grasberg 2010. Plusieurs crus étaient proposé sur 2009 et 2010. 2009 paraissait pour moi immédiat, séducteur, les 2010 étant éclatants, précis avec une allonge que je ne retrouvais pas sur 2009 et les 2011 présentés (ces derniers étant très bons au demeurant). Petit coup de cœur également avec Huebuhl 2008.

Concernant les grands crus, des vins de haut niveau avec un grand Altenberg 2008, alors que le Schonenbourg 2009 était encore mutique. La dégustation du 1994 montrait qu'il faut avoir de la patience avec ce cru, grand vin!

On finit avec les douceurs en VT et SGN de très haut niveau et dont on parle relativement peu alors que je trouve qu'il y a une grande constance dans la qualité de ces cuvées.

Merci au domaine pour ces portes ouvertes toujours parfaitement organisées!
01 Jui 2014 22:37 #756

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Réponse de Dentifrot sur le sujet Re: Portes Ouvertes au domaine 30/31 Mai 14

@Hopla67

Qu'as tu pensé du Mambourg 2011?

Les SGN et VT sont d'une grande qualité mais la régularité ne provient-elle pas du fait que ce soit tous les ans les mêmes vins présentés? J'ai le souvenir d'avoir déjà goûté ces vins aux portes ouvertes 2013.
Les 2003 m'ont parus tout de même touchés par le millésime douloureux qu'il fût.
Même si j'admets le niveau général plus que remarquable.

Pourvoyeur de grandes émotions
02 Jui 2014 13:31 #757

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Réponse de hopla67 sur le sujet Re: Marcel Deiss

Mambourg 2011, comme tu l’as signalé : vin totalement sec (comme je l’ai toujours goûté) et encore peu disert, j’ai en mémoire le côté fumé et les fruits blancs au nez. Une future grande bouteille, sans nul doute. Mais en le goûtant, je me suis dit « infanticide », encore plus que pour les autres GC.

Pour les VT et SGN : je n’étais pas là l’an dernier et je n’avais pas encore goûté ces millésimes. Le Pinot Gris VT 2003 était a posteriori le vin le plus faible de la série, mais je n’ai pas en souvenir un côté pataud exacerbé comme sur d’autres vins de ce millésime et il restait très agréable à boire. Bon il faut aussi dire que j’ai passé plus de temps sur les SGN :D

Et surtout j’aurais bien regoûté Schoenenbourg 1994… ;)

Christophe
02 Jui 2014 14:35 #758

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Bu pendant une superbe semaine en Bretagne

CR: Domaine Marcel Deiss, Grand Cru Mambourg, 2010



Oliv
Robe sur un léger doré.
Nez ouvert, exubérant, voluptueux, sur un ensemble complexe et indéfinissable de senteurs de mandarine, fleurs d'oranger, de jasmin.
La bouche me plait moins, proposant un volume puissant assez large, avec une sucrosité imposante qui prend un peu le pas en l'état sur la trame.
L'ensemble, massif, très vineux, déroule une matière concentrée à l'aromatique très agréable, précise et généreuse.
La finale manque toutefois d'acidité à mon goût pour lui donner plus de tonus et de rythme.
Beau vin dans un style opulent.
A attendre, je pense.

Raphaël
Ouvert 4 heures avant.
Le sucre résiduel est clairement perceptible et c'est ce qui permettra à Oliv de trouver le producteur alors qu'il avait aisément trouvé la région, pas le cépage évidemment car chez Deiss c'est une mission difficile.
Le nez est superbe sur les agrumes.
En bouche, le sucre se fait bien sentir et j'aime beaucoup. L'ensemble remplit la bouche, c'est large, puissant, long.
TB en encore mieux le lendemain matin....
13 Juil 2014 11:05 #759
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Réponse de vinozzy sur le sujet CR: Marcel Deiss : pinot blanc 2006

CR: Domaine Deiss, pinot blanc 2006

Roturier de naissance et de coeur, je met un point d'honneur à casser la spirale de grands crus dégustés dans ce fil depuis un moment. Voilà donc un "simple" Pinot Blanc, qui mérite amplement la majuscule.

Robe or/orangée, nez sur le fruit frais, pointe acidulée qui se prolonge en bouche, avec un côté prune au sens alcool de fruit. Longueur moyenne protégée par un soupçon de gaz carbonnique.

Acheté 13 € en 2008, c'était la bouteille la moins chère du domaine. Mais déjà un beau vin qui est clairement un poil au delà de son apogée, en procurant un plaisir apéritif évident. Un poil pour la curiosité, un poil pour à l'aveugle faire rechercher la région et le cépage...même si ici, tout le monde à dit "alsace " en coeur, mais personne n'a pensé à un pur pinot blanc !

"Les étrangers sont nuls" : Charlie Hebdo et Pierre Desproges 1981, à relire pour rire !
17 Juil 2014 18:48 #760

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Réponse de iceteayer sur le sujet CR:Marcel Deiss, Burg 2000

Bu ici!

CR:Marcel Deiss, Burg 2000

Julien
Robe dorée.
Nez frais et fruité sur l'ananas, le fruit de la passion, le citron confit.
Une bouche peu sucrée, très fraiche et presque seche en finale.
Très bon.
Peut être plus à boire sur un plat que réellement sur un dessert

Florent
Robe dorée.
Nez sur les fruits exotiques, un léger miel, le pin.
La bouche est moins puissante, plus fine et élégante que lorsque j'avais bu ce vin il y a 2 ans. On ne sent pas beaucoup les sucres. L'équilibre est très bon. De léger amers en fin de bouche sont présents.
Belle longueur.
Un vin à boire selon moi.
TRES BIEN
02 Aoû 2014 16:49 #761

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Réponse de sideway sur le sujet CR:Marcel Deiss - Gewurztraminer St Hippolyte 2005

CR: Marcel Deiss - Gewurztraminer St Hippolyte 2005 :

[nsa34.casimages.com/...

Robe d'un doré éclatant assez saisissant.
Nez baroque aux arômes difficiles à identifier, loin des canons d'un gewurz habituel. En même temps je n'étais pas super attentif mais j'ai noté la marmelade d'orange.
La bouche elle aussi ne laisse pas indifférent. Elle est hyper croquante, sphérique, le vin est gras, baroque là encore. Et pourtant il reste bien équilibré par une belle acidité.
Belle longueur. Seul bémol, les amers en finale sont un peu dérangeants.

Drôle de vin en tout cas ...

Frèdè
15 Aoû 2014 17:11 #762

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Réponse de icna sur le sujet CR: Marcel Deiss - Riesling Saint Hipolyte 2002

CR: Marcel Deiss - Riesling Saint Hipolyte 2002

A l'ouverture le vin fait trop évolué avec un coté champignon un peu trop prononcé.
Avec l'aération le vin se met en place.

On a toujours ce coté champignon voire morille mais il y a d'autres arômes, un peu de miel, de la cire, un peu de fruits jaunes et de noix fraiche. C'est assez large et gras en milieu de bouche et, heureusement, ça se tend sur la finale avec des agrumes confits. La finale est salivante et de bonne longueur.

Pas vraiment un vin passe partout mais si on y prête attention c'est très sympa.

Quentin
19 Aoû 2014 17:50 #763

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Réponse de Phil.L sur le sujet Re: Domaine Marcel Deiss Burlenberg 2001

Phil.L (oct 2013) écrit: Domaine Marcel Deiss Burlenberg 2001 (servi à environ 16°)

la robe est rubis trés légèrement trouble sans reflets orangées , relativement opaque pour un pinot noir

le nez est sur les fruits rouges mûrs

l'attaque est franche , vin avec beaucoup de matières , on retrouve la griotte , les tannins sont fondus , vin assez complexe et bien équilibré , bonne longueur ,
j'ai bien aimé ce vin encore trés jeune (17/20)
1ère bouteille dégustée , je garde les 2 autres , la prochaine dans 1 an ou 2


2ème bouteille

la robe et les arômes sont plus évolués , peut-être que cela est dû au bouchon que j'ai eu beaucoup de mal à extraire et qui s'est émietté, comme cela a été suggéré plus haut, j'essaierai d'utiliser un bilame pour la dernière.
Toutefois cette bouteille reste dans la même lignée que la première ( matière , complexité et équilibre) , j'ai légèrement préféré la 1ère (16,5/20)

Philippe LELEU
27 Aoû 2014 12:40 #764

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Complantation Marcel Deiss

Alsace
Les vertus de la complantation expliquées par Jean-Michel Deiss !

france3-regions.fran...
10 Sep 2014 20:47 #765

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Réponse de lbb.contact sur le sujet CR: Marcel Deiss, Alsace, 2004

CR: Marcel Deiss, Alsace, 2004

img15.hostingpics.ne...
Bouchon imbibé au 1/3
Couleur relativement intense pour un "simple" Alsace.
Le nez est fin et joli, dominé par le litchi et la rose mais avec d'autres fleurs et des fruits jaunes aussi.
L'attaque et un peu aqueuse mais le vin se reprend vite pour même prendre une belle ampleur en finale.
A nouveau de la rose, puis du litchi, des fruits jaunes bien mûrs voir secs, de la prune rouge...
C'est assez complexe avec en plus une sensation un peu mielleuse.
La finale assez longue est un peu plus amère avec de fines notes d'oxydation légères.
Cela donne ce qu'il faut de caractère au vin pour ne pas le rendre ennuyeux.
Bien+, une jolie rencontre, dommage pour l'attaque

Benoît ex Avinturier de LPVLyon2
20 Sep 2014 21:34 #766

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet CR: DEISS Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

CR: Deiss verticale Altenberg
« L’élaboration de ce vin marque une étape dans ma vie de vigneron et une rupture avec le primat du Cépage dominant le Terroir dont l’Alsace a tant souffert au cours de ces cent dernières années »
Jean-Michel Deiss

Avant-propos

Quand on descend la route des vins d’Alsace vers le Sud, le village de Bergheim est assurément, le premier que l’on rencontre en Haut-Rhin pour abriter un des plus magiques terroirs, l’Altenberg de Bergheim… « L’Ancienne Colline ».
De superficie assez modeste (35,6 hectares), la réputation du lieu remonte tout de même au 12 siècle.
C’est toutefois à la fin de 20ième siècle qu’on a assisté à un véritable renouveau qualitatif de ce Grand Cru, grâce à la volonté de vignerons comme Gustave Lorentz ou Sylvie Spielmann.
Mais, personne ne le niera, et sans minimiser le travail de ces vignerons, c’est surtout au Domaine Marcel Deiss que l’on doit aujourd’hui cette reconnaissance mondiale et… qui dit Domaine Marcel Deiss, dit évidemment son incontournable tôlier, Jean-Michel Deiss, même s’il serait injuste de ne pas lui associer son fils Mathieu de plus en plus présent aux côtés de son père.

A l’origine de cette reconnaissance, il y a non seulement les vins hors normes produits au domaine, mais aussi les combats que Jean-Michel a mené au service des terroirs et pour le retour à la complantation, imposant son caractère trempé comme image forte parmi les vignerons alsaciens.

Cet article décrit une dégustation unique telle qu’elle me l’a été proposée au domaine, soit la verticale de l’entièreté des Altenberg de Bergheim depuis que les terroirs du Grand Cru y sont menés en complantation.
Il est probablement le plus beau témoignage de reconnaissance dont je puisse être humblement capable vis-à-vis tout ce qui a été accompli en trente ans au Domaine Marcel Deiss.

Géologie et climat

Situé au Nord du Haut-Rhin, le Grand Cru Altenberg de Bergheim s’appuie les pentes du mont Grasberg, entre 220 et 330 mètres d’altitude, au-dessus du le village éponyme Il est au cœur du champ de failles de Ribeauvillé, un des plus beaux exemples de la mosaïque géologique qui résulte du double effondrement du fossé rhénan à l’Oligocène.

L’assise est majoritairement constituée de calcaires durs du Jurassique et des marnes du Lias d’où résulte un sol argilo-calcaire pauvre, ferrugineux (de couleur rouge), riche en roches et fossiles calcaires.

De par son exposition plein Sud ainsi qu’une position qui le protège des vents froids vosgiens ainsi que de l’humidité de la plaine du Ried, l’Altenberg possède un microclimat extrêmement solaire et très sec qui favorise les maturités du raisin qui sont fréquemment amplifiées par la présence de pourriture noble.

Complantation

Il est impossible de parler de l’Altenberg de Bergheim du domaine Deiss sans s’intéresser un peu à la notion de complantation, même si pour ceux qui sont passionnés des vins d’alsace ou œnophiles confirmés, il a de très fortes chances que les lignes ci-dessous n’apprennent rien, tant ne vous est pas étrangère cette viticulture défendue par Jean-Michel Deiss et sa tribu, déjà que là, il est plus exact d’écrire, tant y est défendue la notion de « retour à la complantation ».

Pour lancer le sujet, rien ne vaut les mots de Jean-Michel Deiss concernant le sujet, plus particulièrement sur ses parcelles de l’Altenberg de Bergheim :

Le retour à la pratique ancestrale du vignoble complanté de tous les cépages traditionnels et de la vendange unique non triée ouvre à l’Altenberg la boîte de Pandore du « Grand Vin » : le Terroir devient alors le chef d’orchestre qui maîtrise et inspire dans toutes les gammes l’ensemble des exécutants (porte-greffes et cépages, l’ensemble des conditions du millésime et même le vigneron !) au service d’une partition unique : l’expression pure du Terroir, la symphonie équilibrée du Grand Vin. Ce vin de synthèse renoue alors avec la vieille tradition alsacienne des vins de garde et de voyage qui, durant tout le Moyen Age, la Renaissance et jusqu'à la fin du XIIIe siècle, rendit possible le gigantesque effort culturel rhénan dont l’Alsace moderne est le résultat.

Il s’agit donc bien quand on parle de complantation, non pas d’un assemblage de cépages à la cave, à la manière d’un « Gentil », mais bien, sur la même parcelle, de la présence de différents cépages, traités et vendangés ensemble sans aucune distinction de type.
Cette forme de viticulture et de vendanges prévalait effectivement avant l’arrivée de la demande productiviste moderne ayant élevé, en Alsace, le monocépage comme référence.
Selon les villages et terroirs ancestraux, cette complantation n’était pas unique mais présentait autant de facettes que la mosaïque géologique alsacienne, l’expérience acquise déterminant si un cépage pouvait, par une concentration plus élevée de ses pieds plantés, augmenter l’expression qualitative du dit terroir.

La complantation induit donc évidemment une perte du cépage comme référent, laissant seul pouvoir de référence au terroir, ce qui, ces dernières vingt années a eu l’art de provoquer débats et heurts musclés, la viticulture alsacienne, dans son côté terrien, s’angoissant bien volontiers face au changement, et ainsi, se refusant massivement d’aller de l’avant (… en revenant en arrière).
Pourtant, malgré la tempête, à l’instar d’Hubert Hausherr à Eguisheim, on voit de plus en plus de vignerons s’intéresser de près à cette approche de la vigne. Gageons, à ce titre, que la situation sera encore différente dans 10 ans.

Mais ce qui est frappant dans ces débats, c’est qu’ils ne volent que rarement plus haut qu’un jeu de marketing lié à l’étiquette alors que finalement, la notion de maturité globale devrait faire sourciller plus avant, le pinot blanc, par exemple, pouvant atteindre sa maturité plusieurs semaine avant le riesling.
Face à ce réel questionnement-là intervient une des notions clés défendues par Jean-Michel Deiss : à force de vivre côte à côte, les différents cépages deviennent plus symbiotiques que simples voisins, ils s’interconnectent pour finir par évoluer en commun avec un seul marqueur déterminant, le terroir… le terroir dans sa notion complète de sols, de climat et des facteurs influencés par l’homme comme la biodynamie menées intensivement au domaine Deiss.
Les cépages évoluent donc, via la complantation, comme un individu multiculturel mais unique.

Sans vouloir prendre position face à ce que cette notion peut impliquer comme controverse, il est tout de même certain, et cela personne ne semble le contredire vraiment, que la complantation permet un gommage de la notion de variétal des vins de cépages, tout profit logique pour le terroir.

L’Altenberg de Bergheim est probablement la figure de proue actuelle de la complantation française parce qu’on y retrouve aujourd’hui tous les cépages traditionnels alsaciens, y compris chasselas rose.

La dégustation

Les vins qui en sont issus demandent une grande garde pour exprimer pleinement leur terroir natif, soit un minimum de 10 à 15 ans, pour les millésimes les plus qualitatifs, cette apogée semblant ensuite sans limite pour ceux-ci.
Tout l’intérêt de cette magnifique dégustation verticale qui reprend l’entièreté des Altenberg commercialisés à ce jour depuis le retour à la complantation sur les parcelles du Grand Cru incriminées, parcelles colorées en foncé sur l’image ci-dessous.

Il faut toutefois noter, pour être exact que l’aventure a commencé avec une parcelle plus importante au sommet droit du Grand Cru, parcelle qui était majoritaire en riesling, à l’époque, les pieds à remplacer l’étant progressivement par d’autres cépages avec un travail plus important sur le Gewürztraminer.
Sur les autres parcelles, la complantation a été directement abordée de façon plus globale.

La dégustation été menée du millésime 2012, le plus récent mis en bouteille jusqu’au 1994, premier vin complanté produit au domaine, soit 19 millésimes au total. Les bouteilles avaient été ouvertes environ 48 heures avant notre la dégustation et conservées au frais et à l’abri de la lumière et de l’oxygène environnant. La dégustation a été dirigée et commentée par Florian Mercandelli avec des interventions diverses de Mathieu et Jean-Michel Deiss.

Altenberg de Bergheim 2012

Le nez est puissant, explosif même, très marqué par les agrumes, avec une légère impression fermentaire.
Tout aussi marquée par la jeunesse que le nez, la bouche est ronde, opulente, gourmande mais aussi déjà très précise, avec une incontournable salinité en fin de bouche.
Un vin qui a besoin encore de temps pour assumer ses sucres résiduels mais qui est assurément très prometteur.

Altenberg de Bergheim 2011

Le nez est étrangement assez évolué, très secondaire même si une légère pointe végétale est présente. Un nez un peu atypique de l’Altenberg, surtout si jeune, mais qui laisse tout de même transpirer, à l’aération une plus grande complexité.
En opposition, la bouche est plus équilibrée, toujours su la rondeur mais avec une tension supplémentaire qui apporte un gain de fraicheur, fouettant le côté gourmand déjà rencontré avec le 2012.
Si la salinité est moins perceptible que pour le vin précédent, en revanche l’impression de longueur est bien plus nette.

Altenberg de Bergheim 2010

Changement de cap avec ce vin, où, si le nez reste intense, il est moins opulent et c’est tout profit pour la pureté et la complexité qui s’en dégagent, une complexité où à côté des agrumes cohabitent floral et impressions minérales.
La bouche est un parfait état d’équilibre entre le gras et la rondeur qui accompagnent une matière énorme et la pureté tendue de l’édifice, avec ici, par rapport aux deux précédents millésimes, un sucre résiduel bien plus intégré.
Une véritable petite merveille !

Altenberg de Bergheim 2009

Le climat fait intrinsèquement partie du terroir et décidément les acidités faibles de 2009 jouent les troubles fêtes, surtout sur des terroirs solaires comme l’Altenberg de Bergheim. Ceci est marqué à la fois au nez, plus chaud, plus serré et moins ample ainsi qu’en bouche, où malgré une perception relative d’équilibre, le côté gras et surmaturé du vin ne parvient pas à être rafraichi par une acidité trop en retrait.
De plus, ce vin souffre indéniablement d’un effet de séquence avec le précédent.

Altenberg de Bergheim 2008

Retour à un millésime frais avec un nez nettement plus précis, assez intense, plein de fraicheur et surtout avec une forte impression de jeunesse.
En bouche, on retrouve les caractéristiques du 2010 avec moins de densité de matière mais une sensation nettement plus cristalline dans la pureté perçue ainsi que le sucre résiduel encore plus intégré. Si on atteint ici déjà un niveau très élevé, il est évident que ce vin grandisse encore et très nettement même, car, comme pas mal de 2008, il revient d’une phase de dormance et entreprend à peine sa transformation vers la maturité définitive.

Altenberg de Bergheim 2007

Si, globalement, beaucoup de 2007 alsaciens déçoivent aujourd’hui, la faute à une matière originelle insuffisante, cet Altenberg 2007, lui, s’en sort avec tous les honneurs, tant de par son joli nez fin et complexe, plein d’agrumes très frais qu’avec sa bouche très équilibrée, dense, et dont le côté confit est très bien contrebalancé par une acidité sauvegardée.
S’il est moins long que les 2010 et 2008, sa persistance aromatique reste du domaine du remarquable.

Altenberg de Bergheim 2006

Tout comme pour 2009, le climat a ici marqué le vin de son empreinte avec un botrytis très présent qui porte le sucre résiduel du vin à 110 grammes au lieu des plus classiques 80 grammes/litre.
Les sensations plus confites sont donc bien là, tant au nez qu’en bouche, sans être pour autant champignonneuses, et, à l’inverse de la grande majorité de ses pairs du millésime, ce vin est parvenu à conserver de la fraicheur ce qui lui confère une buvabilité certaine.
Dans le registre d’un vin moelleux, une indéniable réussite pour le millésime, mais tout de même… un Altenberg atypique.

Altenberg de Bergheim 2005

Le milieu des années 2000 a été particulièrement riche en variété de millésimes souvent tourmentés, mais en son cœur, il y a ce 2005 qui a redonné du sourire à tant de vignerons, parce que tout y était presque « facile » et cette cuvée du Domaine Marcel Deiss ne déroge aucunement à la règle.
Le nez est profond, complexe, aérien, très légèrement botrytisée (du moins interprété comme) mais ce sont les notes florales qui, ici, avec beaucoup de délicatesse, emportent la mise.
On retrouve tout cela en bouche, tout en finesse, même sur la viscosité qui paraît souple. Tout en complexité aérienne, ce vin est doté, de plus, d’une longueur remarquable.
Un très belle bouteille qui entre doucement en pleine maturité.

Altenberg de Bergheim 2004

De l’avis unanime, 2004 est un millésime marqué par la violence solaire… de son prédécesseur, un peu comme si la vigne était sortie groggy d’un knock out après 10 rounds intenses et qu’elle avait besoin de passer un millésime pour se remettre totalement à son meilleur niveau… avec évidemment un bémol à cela : les grands terroirs aux sols les plus vivants récupèrent toujours mieux et plus vite.
Dès lors si l’on retrouve dans ce vin précis des caractéristiques de 2004 (notes végétales, amertumes plus marquées) et qu’on n’atteint pas les sommets des 10, 8 et 5, la conservation des arômes agrumes et floraux, la présence d’une tension remarquable et une matière bien structurée font de cette cuvée un 2004 hors normes dans le bon sens qualitatif du terme…. Le terroir a parlé !

Altenberg de Bergheim 2003

Oubliez ici tous vos préjugés sur 2003, parce qu’en mesure d’anticonformisme dont l’Altenberg est capable, ce vin se pose un peu là !
Le nez n’est ni puisant, ni solaire et c’est tout gain pour la complexité perçue. La bouche, quant à elle, sans atteindre des sommets de tension, est très équilibrée parce que les sucres sont totalement fondus, intégrés et on est presque face à un vin sec… oui, vous avez bien lu, sec.
Un peu comme l’acidité perçue, la longueur n’atteint peut-être pas des sommets mais reste extra-ordinaire pour un millésime sorti des enfers. Une très grosse surprise, indéniablement.

Altenberg de Bergheim 2002

En pénétrant dans ce millésime suivant, c’est un peu comme si on tournait le premier chapitre d’une biographie, celui de la jeunesse avec l’intensité de sa jubilation et … de ses tourments.
Car clairement, dès ce 2002, on passe dans une autre dimension, celle de l’évolution, celle où le terroir marque définitivement son empreinte indélébile, cette empreinte qui doucement gomme le millésime et fait rentrer le vin dans les ordres de la minéralité.
Dès le nez, ce vin marque l’esprit parce que pour la première fois, même si le floral aérien est très présent, on est face à cette forme de complexité qui emplit les sens et qui parallèlement devient plus difficile à décrire.
Et comme souvent pour un vin qui atteint cette phase d’évolution, il se comporte en bouche avec une unité toute aussi complexe et avec un équilibre au diapason.
Mais plus que tout, c’est la longueur saline qui force ici à l’admiration. Je ne pense pas, à ce jour, avoir déjà goûté un tel 2002 !

Altenberg de Bergheim 2001

On pourrait volontiers faire, pour ce 2001, un copier/coller de ce qui a été écrit pour le 2002, tant on est à nouveau en plein dans le registre de la complexité tertiaire.
Mais même si, avec l’âge, l’effet millésime s’efface, on est malgré tout sur 2001 avec tout ce que cela comporte, aujourd’hui, de qualitatif. Tout est ici magique, la complexité aromatique, la tension digne d’un bijoutier anversois, le gras aussi fin qu’une tranche de Colonnata, et puis cette longueur, fusionnelle, magnifique : l’archétype du grand vin, tout simplement !

Altenberg de Bergheim 2000 et 1999

Clairement, après deux sommets, on redescend sur terre, surtout avec le 2000, solaire, aromatiquement peu expressif, un peu marqué par le champignon, les amers et un alcool trop présent. Le 1999 s’en sort mieux en termes d’équilibre avec des amers moins marqués bien que toujours présents.
Mais, là où le 2000 s’en sortait pas mal pour sa matière, le 1999 est trahi par une concentration trop faible, le rendant fluet.

Altenberg de Bergheim 1998

Après un brusque retour sur terre, rien de tel que reprendre dans la foulée du « Stairway to Heaven » avec cet exceptionnel 1998…
A nouveau, le nez balance une complexité marquée par le floral, et cela, sur le registre de la finesse qui invite littéralement à la méditation.
A nouveau, la bouche transpire de ce monumental équilibre trouvé sur le 2001, mais avec une sensation de matière sèche encore plus dense, conférant au vin, une salinité encore supplémentaire.
Un vin référence où on notera, tout comme le 2002 et le 2001 que la sensation de sucres résiduels a littéralement disparu, tout profit pour l’harmonie qui se dégage de ces vins.

Altenberg de Bergheim 1997

Plus puissant, plus monolithique avec des notes torréfiées et champignonneuses, ce 1997 surprend un peu parce que malgré le bon équilibre, la fraicheur et la longueur de la bouche, on ne retrouve pas ici les vrais marqueurs de l’Altenberg, le tout faisant penser plus à un défaut de bouteille qu’à une faiblesse de millésime.
Impression qui se confirme d’après les souvenirs magnifiques que j’ai eu précédemment de ce 1997, un vin qui m’avait poussé, à l’époque à rentrer en religion de la complantation. A revoir, donc.

Altenberg de Bergheim 1996

Reprenons…. Quand un vin issu d’un grand terroir atteint la maturité, ce qu’on qualifie le plus souvent d’une aromatique tertiaire, il dégage tant au nez qu’en bouche une complexité évidente.
Sur l’Altenberg de Bergheim, aux agrumes et au floral, vient souvent s’ajouter de l’épice et plus particulièrement la vanille. D’autres 1997 que celui de cette dégustation me l’avaient maintes fois suggéré, mais la présence de vanille est une évidence sur ce 1996. Et, en plus à de complexe-là, viennent se greffer ici deux des sensations les plus nobles qu’un vin peut offrir, celle de la truffe blanche et du thé.
Et quand la bouche rappelle en tous point cette complexité aromatique pour y greffer une fraicheur minérale hors norme et un énorme extrait qui porte la longueur, on ne peut parler que de vin monumental.
Indubitablement, avec le 1994 qui suit, le vin le plus marquant de la dégustation.

Altenberg de Bergheim 1995

Le seul défaut de ce 2005 est de se retrouver coincé entre deux monuments et son seul bémol (s’il y a lieu de parler de bémol) est d’être plus puissant, un peu plus marqué par les amers.
Cependant, cette richesse relative réussit aussi à se faire ici mûre, juteuse, croquante et les épices et la salinité que l’on y retrouve aussi avec bonheur classent quand même ce vin dans les tout grands….
S’il avait été dégusté seul, il nous aurait clairement aussi mis à genoux.

Altenberg de Bergheim 1994

Comme pour le 1996, l’évolution est à nouveau dans la complexité fine, aérienne, tout en nuances, avec un fruit qui marque plus et une truffe en retrait.
En bouche, l’amplitude cède le pas à une autre forme d’équilibre où l’acidité et le fruit citrique étirent le vin comme une flèche de cathédrale, non sans manquer de gras.
Mais le plus remarquable dans ce vin est la sensation de vibration tactile comme si le palais était soudainement comme électrifié par la matière vivante.
C’est évidemment, en tous points, remarquable et un véritable plaidoyer pour « attendre » les vins du Domaine.

Conclusion

Admettre un jour qu’on a compris les grands vins alsaciens serait d’une prétention que je laisse volontiers à ceux qui survivent par leur ego, d’autant que je pense toujours que la prétention de connaissance nivèle l’émotion, comme si on pouvait avancer à la première vue d’un grand tableau ou d’une grande sculpture, l’avoir assimilée.
Par contre, il est absolument indéniable que, dans l’émotion, une telle verticale apporte un raz de marée d’informations qui confortent en nous l’image de ce que l’on souhaite rencontrer à travers un vin de grand terroir.
Même sous la puissance solaire explosive, même quelquefois sous l’amplitude et la rondeur résiduelle, un vin peut toucher à l’âme, surtout quand il parvient à exprimer avec tant de bonheur cette union sacrée entre les agrumes, le floral, les épices, la fraicheur, le gras, les amers nobles et la salinité.
Il est tout aussi clair, comme on l’a vu avec 2010 et 2008, que si ce message apparaît déjà clairement dans la jeunesse, il faut une quinzaine d’année de façonnage de la profondeur pour que ces vins touchent au monumental, à ce que Jean-Michel Deiss appelle la « totalité aboutie », une totalité qui appelle à la rêverie romantique.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
06 Oct 2014 13:56 #767

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Réponse de iceteayer sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Merci pour ce magnifique compte-rendu Patrick!

Moi qui cherchais un avis sur le 1996, me voilà... rassuré! :)

Les vins viennent de la cave du domaine ou pas? Ce qui a tout de même une influence pour les vieux millésimes et leur conservation.

Le 2008 je l'avais trouvé formidable, par contre le 2004 m'avait un peu déçu, bien que très bon quand même.

Julien
06 Oct 2014 14:08 #768

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Superbe ! Ça nous manquait les CR d'anthologie de notre ami Patrick.
Alors que je suis moi-même en cours de rédaction du CR d'une visite au domaine (toujours en retard, comme d'habitude...), je ne peux que confirmer tes impressions, Patrick, sur les 2009 et 2010 que j'ai pu déguster sur place.
Et effectivement, un avis actualisé sur le 1996, que j'ai été bien incapable de donner, et que je suis heureux de lire, car ça me donne envie de partir à la recherche de cette bouteille en cave.

Luc
06 Oct 2014 14:11 #769

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Tous les vins ont été ouvert et dégustés au domaine en fin de matinée

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
06 Oct 2014 14:16 #770

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Merci Patrick pour ce beau voyage sur l'Altenberg!
Le 2002, tu aurais pu analyser sa prestation à table si tu avais été avec nous à l'Air du temps le mois passé... ;)
Sais-tu si l'Altenberg était déjà en biodynamie les premiers millésimes (94-95-96) ... même si Jean-Michel Deiss est tombé dedans quand il était petit?

jlj
06 Oct 2014 16:08 #771

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Non, Jean-Luc... pas la moindre idée.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
06 Oct 2014 16:17 #772

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Réponse de masterpity88 sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Merci de partager un si grand moment.

Pensez vous que le 2004 à encore besoin d'être attendu pour être au top ?

Thibault
06 Oct 2014 16:30 #773

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Je pense au vu des plus anciens millésimes qu'il mérite d'être attendu... Il risque m^me de perdre ses notes végétales au passage

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
06 Oct 2014 16:38 #774

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Merci Patrick pour ce superbe reportage !
Quel plaisir de te relire.

Denis
06 Oct 2014 19:44 #775

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Réponse de Florian Beck-Hartweg sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Ahh Patrick le retour, plus fort que jamais! Et encore un article d'anthologie!! Merci!
06 Oct 2014 20:33 #776

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Réponse de DidierT sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Chapeau bas! Impressionnant! Merci beaucoup
07 Oct 2014 04:09 #777

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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Non di djou'!!::o

[size=small]Intéressant de voir comment se comporte ces vins après quelques années...
De plus, je te rejoins sur ton ressenti sur le millésime 2002, dégusté récemment, où effectivement cette forme de complexité tend à rendre le vin difficile à décrire, tout est intégré et difficile à définir..[/size]

Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
08 Oct 2014 11:29 #778

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Réponse de VindiciLodela sur le sujet Re: Verticale 2012-1994 de l'Altenberg de Bergheim

Bonjour,
Et bien moi, j'ai hâte de goûter le 1996 !
J'espère que quelqu'un à prévu de nous le faire goûter prochainement ;-)

Camille
09 Oct 2014 10:31 #779

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet CR: Alsace Grand Cru Mambourg – Domaine Deiss – 2006

CR: Alsace Grand Cru Mambourg – Domaine Deiss – 2006

Bouteille bue lors d'une belle dégustation relatée ICI .

Bouteille carafée un peu moins de deux heures.
La robe est d’un or presque ambré.
Puissant, riche et complexe, le nez oriente vers un moelleux sinon un liquoreux. On y trouve des fruits exotiques, du coing (ce n’est pourtant pas un chenin !), un fumé très élégant (c’est un assemblage de tous les pinots mais le pinot gris doit dominer …), du miel et de la cire d’abeille.
La bouche est ample et concentrée, dotée d’une belle étoffe, mais pas « too much ». Elle donne l’impression de moelleux sans le sucre, par une sensation tactile très soyeuse. Je m'étais d'ailleurs renseigné auprès du domaine qui m'avait confirmé que le 2010 avait une dizaine de g de SR mais pas le 2006.
La superbe finale s’allonge sur de beaux amers, fins et légers.
L’association avec des muffins à l’orientale fait ressortir les épices, des deux compères à la fois.
Très Bien ++ / Excellent

Jean-Loup
01 Nov 2014 22:40 #780

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck