Edelzwicker - Anne Boecklin

Profitant du we de trois jours et des promotions sur le poisson, c'est un we très poissons qui se profilait.

J'en ai profité pour fouiller la cave à la recherche d'un blanc qui pourrait accompagner les plats prévus.

Je retrouve une bouteille de blanc dont je n'avais pas souvenir : un Edelzwicker de 1l, sans année (???) signé Anne Boecklin.

Je reste sceptique devant la bouteille... Puis fini par me souvenir qu'elle vient d'un de mes cavistes préférés (Cave Renaud à Nation - Paris) et lui accorder ma confiance (tout en me souvenant que je l'avais payé dans un prix avoisionnant les 6 €) surtout qu'à deux, il pourra couvrir à coup sur les deux repas de poissons qui sont prévus.

Servi vers 10°, il se révèle assez agréable au premier abord. Pas si sec que je l'aurai cru (presque l'impression d'avoir un demi-sec en bouche) avec une odeur de poire bien mure, une pointe de miel et un peu de mousse. Le tout avec une pointe de minarilité sur la langue et une longueur en bouche plus qu'honnête.

Très bon rapport qualité/prix si vous croisez ses jeunes soeurs !

Il a été consommé avec :
- Lotte sur purée de cresson accompagné d'endives braisées, carottes mi-cuites, gratin dauphinois (un vin un poil plus sec aurait été plus approprié).
- Cabillaud cuit à la vapeur de Tajine de légumes (très bon accord avec les miel et les épices du tajine)
- Pain perdu et confit de mangue (pas mal mais en goutant le confit de mangue, j'ai tout de suite pensé à un sauterne pour l'accord...)

Un Edelzwicker d'une coopérative qui fait le bonheur d'une assiette francilienne c'est peu banal, et la lecture de ce message m'a mis d'humeur guillerette ce matin. Le plaisir vous guette dans une bouteille d'un litre, à retenir...

Ignorant absolument tout d'Anne Boecklin, j'ai fouillé la toile, et déniché une mini-biographie, et constaté à l'occasion que la Cave Vinicole de Kientzheim-Kaysersberg ne proposait plus la star de cette rubrique.

La chasse aux petites soeurs ne sera pas de tout repos...

un litron d'Edel de cave coopérative....bon, si tu y trouves ton compte et ton bonheur pourquoi pas. Le riesling Schlossberg n'est déjà pas glorieux, je n'ose penser à celui-ci. Essaye tout de même autre chose en Alsace, on fait des trucs assez intéressant tu sais :)o

Stéphane

A la lecture des mets j'aurais penché pour:
-un riesling pour la lotte
-un pinot gris pour le tajine
-un gewurz pour le pain perdu

Cet edel n'est il pas un mélange des 3? La plupart de ceux que j'ai bu étaient assez plaisants sans être exceptionnels, somme toute de bons vins de table (au sens premier du terme); je pense qu'un tel menu appelle des vins de plus nobles origines.

l'edelzwicker est effectivement un mélange de plusieurs cépages, et certainement de plusieurs origines dans une cave coop, avec généralement une bonne proportion de gewurztraminer pour le coté plaisant.

Je ne pensais pas susciter de retour avec ce petit message !

Je savais pas que l'Edelzwicker était un mélange de coopérative. J'avoue ne pas encore connaitre grand chose sur les vins d'Alsace mais je suis preneur de toute information.

Mais franchement, je l'ai trouvé très surprenant (il faut dire que comme je n'en attendais pas grand chose, c'est plus facile d'être surpris...). Notons que je ne l'ai pas qualifié d'exceptionnel mais d'agréable et honnête.

Pour le repas, ça n'était rien d'exceptionnel. Juste qq chose d'un peu plus travaillé pour manger avec ma femme comme j'avais du temps pour cuisiner... Si je devais sortir des bouteilles plus nobles à chaque fois, mon budget vin exploserait !

Il faut souligner aussi que ma cave est assez pauvre en vin blanc, c'est une des raisons de ce choix qui vous semble surprenant. Une fois que j'aurai fait un petit séjour dans les caves alsaciennes, je vous promet que j'en aurais plus !

Toz écrivait:

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>
> Je savais pas que l'Edelzwicker était un mélange
> de coopérative.

pas seulement de cave coop, mais ce ne sont pas les meilleurs....

Ne fais pas trop attention Renaud. Il doit s'agir ici de jalousie. Tu possédais une bouteille qu'aucun d'entre-nous n'avait

Jean-Jacques

IL faudrait peut-être créer une rubrique Anne Boecklin plutôt qu' Edelzwicker...

Le Riesling Schlossberg Grand cru 2007 de cette coopérative est superbe.
Une explosion de fruits blancs et d'ananas confit. De la fraicheur et du fruit en voici et en voilà...
La bouche est savoureuse, belle amplitude, grande persistance aromatique.
Un élevage remarquablement maitrisé, qui permettra à ce vin d'espérer une garde de 10 à 15 ans au moins. La seule inquiétude pour moi, concerne le bouchage.
Il s'agit d'un "Nomacorc Premium", mais je n'ai pas assez de recul pour dire si ce bouchage traversera les années sans encombres.
Il est vendu initialement pour des gardes de 5 à 6 ans sans réel recul sur les grands crus...

Néanmoins, un excellent rapport qualité prix, que j'aimerais re découvrir dans ce millésime d'ici 5 à 10 ans.

Cdlt,

Jean-Aubert

Je rejoins entièrement JAD et demande à stephalsace s'il a goûté des Riesling de cette maison (Cave de Kientzheim-Kaysersberg) Schlossberg et combien pour émettre un jugement aussi négatif et définitif.

Je ne bois pas (pardon, déguste pas) autant que vous, mais en Alsace, j'ai quelques expériences et de cette maison je peux parler pour avoir eu 1981, 1998, 2003, 2004, 2005, 2006: le rapport qualité prix de cette cave est excellent ! Il n'y a pas que la cave de Ribeau dans la vie !

Ce sont des vins qui expriment vraiment bien le Schlossberg et pour avoir gôuté encore hier un Gewurz 2004 GC Furstentum, ce dernier est digne d'un VT avec des fruits mûrs et un gros potentiel de garde encore !

Ayant reçu également tout les 2009 du domaine, j'aurais également bien voulu avoir un avis sur ces vins ?

Tiens plus de réponse ! Dommage car ce Riesling GC Schlossberg VT 2000 confirme encore la qualité ressentie:

La couleur dorée est belle et avenante. Le nez est intense sur les fruits jaunes rôtis et un léger pétrole. Ce dernier fait un peu bizarre dans le décor, sur un liquoreux. En bouche, c’est velouté, doux mais en même temps avec une très belle acidité qui contrebalance le côté sucré : c’est vraiment très bien équilibré. C’est toute la magie du cépage Riesling vendangé en tardif. Les fruits jaunes rôtis ne sont pas en reste : abricots, coings s’en donnent à cœur joie dans un palais forcément ravis. Comme quoi les coopé ont des pépites !

Ce vin primé aux Riesling du Monde à Strasbourg en 2008 (médaille d'or), se délecte désormais : sa minéralité, son citrus qui s'étend vers les plages des fruits jaunes tels que les abricots offre une jonction aussi inatendue que délicieuse. Un beau vin à maturité.