36-15 qui n'en veut
Les vins privés de Rudy K. sont en vente !

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icetayer
Julien
Lorsque le domaine de Vogüé a arraché les vignes de Musigny blanc, ils ont replanté bien sûr et dès la première récolte ils ont estimé que le vin ne pouvait pas s'appeler "Musigny" et ils l'ont appelé "Bourgogne Blanc", ce qui est l'appellation la plus basse possible.
Dès que les vignes auront plus de 20 ans (la date n'est pas encore communiquée, mais elle est proche), ils remettront sur l'étiquette "Musigny blanc".

le 1991 que j'ai bu : Le homard est servi avec deux vins. Le Corton Charlemagne Bonneau du Martray magnum 1990 est charmant, délicat et romantique, ce qui est un paradoxe, car il sait être puissant. A côté de lui, le Musigny Blanc GC Domaine Comte de Vogüé 1991 est d'une empreinte plus forte, d'un goût plus prononcé où les fruits confits se retrouvent. On est presque en face d'un couple féminin - masculin, le féminin étant le Corton. Les deux vins sont splendides, d'une précision extrême dans les deux cas.

en Bougogne blanc : Le Bourgogne Blanc domaine Georges de Vogüé 1995 a un caractère lacté. Il est capiteux, opulent et généreux et s'associe très bien à la queue de cochon.

Le "Musigny blanc" domaine Georges de Vogüé 2012 évoque la noix. Il est très minéral avec des agrumes, de l'acacia et du tilleul. Il a été soutiré il y a dix jours et se montre très ouvert. Il est à noter que le Musigny blanc s'appelle encore Bourgogne Blanc, car le domaine ne veut donner le nom de Musigny qu'à un vin de vieilles vignes. Du fait d'arrachages, le dernier Musigny blanc date de 1993. Les années suivantes sont des "Bourgogne Blanc" et reprendront leur nom de Musigny dans trois ou quatre ans

Bourgogne blanc Domaine Comte Georges de Voguë 2007. A l'aveugle, on est en Bourgogne, mais on n'ose en dire plus, car le vin est très vert et montre une acidité certaine. Le vin s'ouvre progressivement, et ce qui frappe, c'est sa précision. Il est encore vert bien sûr mais il va s'étoffer avec quelques années de plus. Citronné, bien construit, il promet.

Et ce témoignage qui va plus dans le sens de ce que tu as raconté : Bourgogne Blanc Domaine Comte Georges de Vogüé 2000. J’en avais bu de très bons lors d’une dégustation verticale des blancs du domaine, mêlant les Musigny et les Bourgognes. Ici, force est de constater que si le vin a de belles qualités, bon sang ne peut mentir, on est plus sur le terrain d’un bourgogne que d’un Musigny, car le vin gouleyant, fruité, reste un peu sur la réserve et manque d’ampleur. Il se comporte très bien notamment sur la brandade qui l’étoffe, mais on est loin d’un grand cru.

Bourgogne
Etienne de Montille vient de racheter les parts de son ex-associé et faussaire aujourd'hui en prison : Rudy Kurniawan, alias "Dr. Conti" !

www.bourgogneaujourd...
www.lepoint.fr/vin/d...

Put...... on tombe des nues quand on apprends des choses pareilles :
[size=x-small]Quel écart entre un Hubert de Montille VIGNERON et un Etienne (ex- financier) et financier- vigneron ...[/size]

Lorsque Etienne m'avait dit s'être associé à Rudy pour racheter une parcelle mythique de la Bourgogne, j'avais tiqué, parce que Rudy faisait partie d'un groupe de dégustateurs dont je suivais les aventures sur le forum de Robert Parker, et dont la façon d'ouvrir les bouteilles m’écœurait.

Lire par exemple (de mémoire donc pas dans les termes exacts : "il était près de minuit, j'avais déjà trop bu, et quand il est allé chercher une Romanée Conti 1921, je n'en pouvais plus". Des trucs comme ça me choquent.

Mais à l'époque, ce groupe était sur le devant de la scène, faisait boire aux vignerons des vins extraordinaires, dont, soit dit en passant aucun ne s'est écrié : "ce sont des faux", aussi est-il assez compréhensible dans cette atmosphère qu'Etienne, qui cherchait à boucler son investissement, se soit rapproché d'un homme dont le pouvoir d'achat semblait sans limite.

je connais bien Etienne après avoir connu ses parents. Je ne lui jetterais pas la pierre d'avoir été léger - il l'a effectivement été - sur ce coup.

Il avait envie de faire cet investissement. Il a fait appel à quelqu'un en qui avait confiance et qui l'a berné.

Que celui qui n'a jamais fait d'erreur lui jette la première pierre.

Contrefaçon
De l'affaire Rudi K et des dommages collatéraux.

www.winespectator.co...

Sur l'affaire Rudy K.

lapassionduvin.com/p...

A voir sur ARTE le mardi 13/09 à 20h55 : Raisins amers, un documentaire de 90 mn sur cette affaire

Edit : shame on me, Oliv l'avait déjà annoncé il y a quelques heures dans la rubrique média

Pour ceux qui auraient raté "Raisins amers".

www.arte.tv/guide/fr...

Le moment le plus savoureux du film reste pour moi la dégustation de la Mouline 1985 issue du stock Rudi.

Joe Dalton débouche sa bouteille et sert William en lui indiquant le pedigree et la provenance de la bouteille.
Verdict : "Aucune doute, c'est du grand !"
Après un petit voyage en limousine, bouteille et verre en main, la paire débarque au saloon et sert un godet à Averell en lui indiquant juste, "c'est du Rudi".
Verdict : "C'est de la piquette !"

Et y'en a encore pour croire que le cerveau humain n'est pas influencé par le contexte, l'histoire, le prix, la grande gueule qui parle plus fort que les autres, les arguments d'autorité, les hiérarchies établies par d'autres, tous ces éléments exogènes au seul contenu d'une bouteille ?

Quand on est prêt à mettre des sommes à 4 ou 5 chiffres dans une bouteille de jus de raisin fermenté de plusieurs décennies à la garantie de provenance douteuse, 90% du voyage est fait et le vin ne peut qu'être exceptionnel, vous croyez pas ?

oliv écrivait:

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> Le moment le plus savoureux du film reste pour moi
> la dégustation de la Mouline 1985 issue du stock
> Rudi.
>
> Joe Dalton débouche sa bouteille et sert William
> en lui indiquant le pedigree et la provenance de
> la bouteille.
> Verdict : "Aucune doute, c'est du grand !"
> Après un petit voyage en limousine, bouteille et
> verre en main, la paire débarque au saloon et
> sert un godet à Averell en lui indiquant juste,
> "c'est du Rudi".
> Verdict : "C'est de la piquette !"
>
>

+1

ce que je trouve quand même "fort", c'est d'arriver à berner tout un aréopage de prétendus amateurs/collectionneurs pointus et chevronnés.
Certes il a ouvert avec eux des vrais mais aussi des faux.
N'en déplaise à certains, mais je pense que personne ne peut dire qu'il n'a pas de faux en cave quand il s'agit de vieux millésimes spéculatifs ou d'étiquettes "superstar" si les achats n'ont pas été fait en direct au Domaine ou au Chateau

C'est ce que j'en déduis

Ludovic qui va aller vérifier ses Sorcières 1921 au cas où

autre moment assez croustillant de ce reportage : le faussaire qui dit la vérité à son entourage quand on lui demande qui il est ... et il le fait à deux reprises dans le film : et en plus il a un humour pervers assez inégalable.

Ceci dit, à sa sortie de taule, il peut être embauché par n'importe quel grand domaine pour ses capacité d'assemblage ! -))

1/3 de ceci et 2/3 de cela et je te fais du Mouton 45 ...

Pour revenir à ce moment précis de la dégustation de la Mouline, la définition que fait le type (Avrel) du vrai grand vin est assez écœurante quand même et très US caricature ce qui fait qu'il n'est pas plus crédible que les autres.

Je rejoins oliv sur l'importance du contexte dont d'ailleurs nous sommes persuadés depuis longtemps : mais quand tu paies une bouteille une fortune, si il n'est pas au moins très bon, c'est que tu es le roi des cons de l'avoir achetée.

et enfin, médusé, je suis devant l'incapacité de certains à se rendre aux évidences ... c'est stupéfiant, mais c'est aussi sans doute pour les mêmes raisons que celle que j'évoque juste supra.

J'ai du mal à voir dans Rudy un arnaqueur.

Certes les bouteilles qu'il a fourguées étaient fausses mais le plaisir que ses clients ont pris à acheter, posséder et boire ces vins était bien réel.

Et ils en ont eu pour leur argent dans la mesure ou la même bouteille, payée 1% du prix qu'ils ont payé ne leur aurait sans doute pas procuré autant de plaisir.

D'ailleurs, ceux qui apparaissent dans le film n'ont pas l'air de l'avoir si mauvaise que ça. C'est comme quand on va voir un spectacle de magie : on sait très bien que c'est du bidon, ça n'empêche pas d'être sous le charme.

Et ça se mesure comment? C'est quoi les critères?

si tu ne le comprends pas en regardant le film, c'est surement que tu entrais dans le niveau cupidité/crédulité suffisant pour te faire avoir.

enzo d'aviolo écrivait:

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> Et ça se mesure comment? C'est quoi les
> critères?
>
> si tu ne le comprends pas en regardant le film,
> c'est surement que tu entrais dans le niveau
> cupidité/crédulité suffisant pour te faire
> avoir.

Ca fait des années que je n'ai plus la télé. C'est peut-être pour ça que j'ai de la peine à considérer un vice présumé (la cupidité) et un crime avéré (vente d'un faux) de la même manière.
Je n'ai donc pas vu le reportage.

crdlt

Julien