Voici mes commentaires sur les vins dégustés.
Ce texte a été posté sur le forum de la RVF également.
Une précision : Notre chef d'orchestre, c'est Philippe de Cantenac, le maître-organisateur de nos concours tout au long de l'année.
Bonjour à tous.
Je voudrais d'abord remercier mes co-équipiers. Ils ont été fantastiques tout au long de l'épreuve. Ce titre nous remplit de fierté et de joie.
Je ne peux passer sous silence le travail admirable de Philippe, notre chef d’orchestre, qui dirige toutes ces épreuves avec brio, depuis quelques années maintenant (61ème épreuve ?).
Que dire des réceptions au Château Couhins vendredi soir et au Château Larrivet Haut Brion samedi midi ? La vie de château…
Merci à vous tous pour vos marques de sympathie !
Les vins n’étaient pas toujours faciles, loin de là, et pour dire vrai, je ne m’attendais pas du tout à ce titre après que les vins aient été révélés. Je nous voyais dans le ventre mou. Philippe égrainait le classement, de la 16ème vers les premières places, m’attendant à chaque instant à être appelé. Finalement, Danemark ou Belgique, Belgique ou Danemark, quelle tension !, puis l’explosion de joie !
Bon, c’est pas tout ça. Je vais faire mes devoirs maintenant.
Nos 6 premiers vins aujourd’hui, les 6 derniers demain, sans doute.
Vin N° 1
Robe jaune pâle.
Dans un premier temps, le vin est glacé.
On perçoit au nez quelque chose qui me fait penser au riesling.
En bouche, attaque légèrement moelleuse. La sensation de sucre fait place à un milieu et une fin de bouche, je dirais confortable.
Longueur moyenne.
Finale avec quelques beaux amers.
Je trouve ce vin assez fin et élégant, une bonne fraicheur et pas particulièrement d’alcool perçu.
Plus tard (1 à 2 h. plus tard), nez floral et doux. La structure du vin ne fait plus du tout penser à un riesling.
Cependant, je ne veux pas changer notre réponse qui était acceptée par tout le monde au départ (trop dangereux de changer d’avis en dernière minute alors qu’on semble bien tous d’accord au départ).
Je pourrais me dire que c’est un riesling tendre et parfumé, un point c’est tout. Mais je n’y crois pas trop.
Riesling – Autriche – Brundelmayer - 2011
1 - Domaine Gini "La Frosca" (Italie) , Soave Classico 2010, Garganega
Vin N°2
Jaune pâle à reflets verts.
Les aromes jaillissent du verre.
C’est du sauvignon tout craché (c’est vrai qu’on crache tout…).
Comme on sait qu’il y a un vin Néo-Zélandais, il est tout trouvé.
Plus tard, je lui trouve une fameuse acidité et aucune note de maturité poussée ou note exotique.
Ce profil me fait me demander si ce n’est pas d’un terroir plus froid. La France ? Un sauvignon de Loire ? Ca me semble trop exubérant.
Il n’est pas assez exotique pour être vraiment de N-Z mais il est trop exubérant pour être français.
On garde la N-Z. Stratégiquement, c’est bien joué. Philippe a mis 3 N-Z en 4 ans. Tous trois sauvignon…
Sauvignon – Nouvelle-Zélande – Marlborough - 2012
2- Domaine Lackner Tinnacher "Flamberg" (Autriche), Styrie du Sud 2011, Sauvignon
Vin N° 3
Jaune pâle à reflets verts.
Un nez boisé assez élégant pour ce qui me semble être du sauvignon. Je me dis « après le sauvignon de N-Z, un sauvignon style Pessac-Léognan ».
Une belle bouche élancée, pas trop marquée par le bois, à ce que je me souviens. Belle longueur, bel équilibre avec de la fraicheur, beaucoup de fraicheur. Beau vin.
Certains se demandent si ce n’est pas un chardonnay de Bourgogne, puis passent au sauvignon.
Un peu plus tard, il a bien changé. Il ne sauvignone plus du tout. Ce n’est pas un sauvignon, c’est certain. Mais alors, qu’est-ce ? Ce nez me dit quelque chose. Je connais ce nez mais pour l’instant, je ne sais pas mettre un nom dessus. Ca y est, je sais ce que c’est ! C’est le même nez que le chenin qu’on a eu en premier vin du final five au Mas Carlot. Un nez de petites fleurs blanches, de touches végétales nobles, délicat. Avec sa grosse acidité, ça colle parfaitement.
Chenin – France – Savennières – 2010
3- Vins d'Orrance Kama (Afrique du Sud), Western Cape 2012, Chenin
Vin N°4
Ce qui marque dans ce vin, c’est son gras. Beaucoup de gras et une acidité à peine suffisante. Beaucoup d’alcool aussi.
On ne sait pas trop.
Finalement, on se laisse tenter pas un albarino, mais sans conviction.
Albarino – Espagne – Rias Baixas – 2010
4- Bonny Doon Cigare blanc (Etats-Unis), Santa Cruz 2010, Roussane (65%) et grenache (35%)
Vin N°5
Si certains se demandaient si le 3 n’était pas un chardonnay, ici ils peuvent aisément le retrouver.
Il a tout ce qu’il faut pour faire un beau bourgogne blanc, si ce n’est son boisé un peu ostentatoire. Par contre, il a une fameuse fraicheur et une belle longueur. Un boisé trop style américain ? Peut-être, mais une acidité et des dimensions pas du tout américaines (vin en longueur et pas en largeur). Serge est sûr de lui, ce sera Bourgogne.
Chardonnay – France – Meursault – 2010
5- Château de Pommard (France), Bourgogne Ladoix 1er Cru Gréchons,2010, Chardonnay
Vin N°6
Robe rouge assez légère, style pinot noir.
Beau nez de pinot noir, avec de l’élevage mais bien maitrisé.
Vin bien fait. Tout ce qu’il faut pour un Bourgogne. Une chose me dérange néanmoins, c’est son acidité assez élevée pour un Bourgogne. J’évoque l’Alsace. Stratégiquement, ce serait mal joué que de le placer en Alsace. Bourgogne, c’est plus sûr.
Pinot noir – France – Bourgogne – 2011
6- René Mure (France), Alsace Clos Saint Landelin 2011, Pinot noir
Vin N° 7
Robe pâle, brune à tendance orangée.
Nez de vieux vin.
Ce vin a des notes de VDN de par son côté confiture de fraises. Ca fait tout-à-fait penser au grenache. Ce vin est malheureusement parasité par des notes de sel de céleri et autres qui signent un vin fatigué.
Je proposerais bien grenache mais pas France (si ce vin est bien comme il doit être, alors ce n’est sûrement pas français) Espagne ? Filip me dit pourquoi pas Châteauneuf ?
Finalement, je crois qu’on met un vieux Zinfandel « car le Zinfandel, ça s’oxyde vite » me dit-on.
Aujourd’hui en sachant que c’est Rayas, je peux dire qu’il était impossible à retrouver car son oxydation le masquait vraiment trop.
Dommage car Rayas, c’est une légende.
Zinfandel – Etats-Unis – 2007 ?
7- Château Rayas (France), Chateauneuf-du-Pape 1998, Grenache
Vin N°8
Le vin suivant est compliqué.
Il s’agit d’une macération carbonique au moins partielle.
Le vin est assez frais, très souple. On passe les cépages que l’on retrouve le plus souvent en macération carbonique, gamay, cabernet franc, carignan, syrah…
On est assez perdu et on choisit finalement pinotage
Pinotage – Afrique du Sud – millésime (me souviens pas)
8- Te Mata (Nouvelle-Zélande), Hawke's Bay Bullnose 2011, Syrah
Vin N° 9
Là, la robe est noire bleutée, le nez cassis vaguement confituré, lacté, avec un soupçon de végétal, du bois.
La bouche ne fait que confirmer le malbec.
Et puis ce côté excessif souvent rencontré dans les vins du Nouveau-Monde.
Sans hésitation.
Malbec – Argentine – millésime (me souviens pas)
9- Atamisque (Argentine), Mendoza 2009, Malbec
Vin N°10
On a beaucoup cherché pour ce vin.
C’est un style qui pourrait bien être français mais pas pour les arômes.
On cherche un pays proche de la France, assez ensoleillé. Italie ou Espagne.
Un beau vin.
Finalement, on le voit en Espagne.
Pas pensé grenache mais c’était bien espagnol.
Tempranillo – Espagne – 2010
10- Alavaro Palacios Les Terrasses (Espagne), Priorat 2009, Grenache
Vin N°11
La robe est très profonde comme le 9, mais sans reflets bleutés.
Au nez c’est bien de la syrah avec ses épices caractéristiques, bien que discrètes, et un côté lacté et boisé.
La bouche nous le confirme.
Très Nouveau-Monde lui aussi.
On n’hésite pas.
Syrah – Australie – 2010
11- Mount Langi (Australie), Victoria 2005, Syrah
Vin N°12
Robe jaune orangée légèrement fluo.
Au nez, c’est très Sauternes mais un vieux millésime d’une vingtaine d’années.
Un millésime ensoleillé et avec du botrytis. 1989 ou 1990.
1990 aurait peut-être un peu moins de sucres.
Sémillon – France – Sauternes – Château Guiraud - 1989
12- Château Coutet (France), Sauternes-Barsac 1989, Sémillon
Finalement, on peut dire que Philippe nous a pris à contre-pied.
Nous avions écrit le scénario à l'avance.
Champagne en 1. Bollinger grande année ou Ayala les perles d'Ayala (ben oui, il fallait une grande cuvée pour un championnat du monde...)
En 2, un petit sauvignon de Nouvelle-Zélande
Et ainsi de suite.
En tout cas, on n'avait révisé que les grands classiques.
Comme quoi...